En nivelant , en faisant une fausse démocratie de la médiocrité , on tue chez l’enfant la possibilité d’outrepasser ses limites sociales , domestiques , personnelles et même physiques .
Un ouvrage très intéressant sur la transmission du maître à l'élève. Il souligne l'importance du savoir et met en valeur toute la sensibilité, toute l'intelligence, toute la passion nécessaires au sachant pour transmettre un savoir vers des apprenants en particulier lorsque ceux-ci ne sont pas forcément dans des conditions favorables sur le plan de l'environnement et de la réceptivité.
Il s'agit, dans cet ouvrage très court, d'un dialogue entre deux "sachant". Dialogue riche, aux termes choisis, empreint de la passion de l'Autre, persuadé du potentiel de création de chacun pour peu que l'enseignant sache faire raisonner le savoir à transmettre. Très loin du nivellement par le bas que connaissent nos établissements d'enseignement depuis 1968. Immanence d'un savoir qu'il appartient à l'humanité de savoir conserver à travers le temps et de léguer aux générations présentes et futures.
Bien que reposant sur un style fluide, cet ouvrage de par la nature de son propos et la qualité de ses démonstrations reste réservé à un public averti. Initié.
Notre métier d’enseignant , quel qu’en soit le niveau peut être épuisant , décevant . Il peut donner une terrible aigreur , mais il y a une récompense suprême , qui est de rencontrer l’élève beaucoup plus doué que soi - même , qui va avancer bien au - delà de soi - même , qui va peut - être créer l’œuvre qu’un prochain enseignant va enseigner .
Ce serait une école où l’enfant aurait le droit de commettre cette grande erreur qu’est l’espoir. Notre métier d’enseignant, quel qu’en soit le niveau, peut être épuisant, décevant. Il peut donner une terrible aigreur, mais il y a une récompense suprême, qui est de rencontrer l’élève beaucoup plus doué que soi-même, qui va avancer bien au-delà de soi-même, qui va peut-être créer l’œuvre qu’un prochain enseignant va enseigner. Ça m’est arrivé quatre fois dans ma vie.
C’est une vocation absolue d’être professeur. Il ne faut jamais oublier que j’appartiens à un passé, à une culture où le mot rabbin, rabonim, ne veut pas dire «prêtre» ou «homme sacré ».
C’est le mot le plus modeste pour dire « professeur ». Un rabonim, c’est tout simplement un professeur, et c’est peut-être la profession la plus orgueilleuse et, en même temps, la plus humble qui soit.