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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Nous devons le fossoyeur aux éditions Denoël, dans la collection lunes d'encre.
Si le Fossoyeur est le premier roman d'Adam Sternbergh, il a l'habitude de prendre la plume, puisqu'il était responsable des pages culture du New-York Times.

Le Fossoyeur, c'est Spademan, enfin, comme il se fait appeler. Il a découvert ce nom un jour, en ramassant les déchets, car, avant il était éboueur. Maintenant s'il s'occupe encore de vos "encombrants", la différence, c'est qu' il gagne mieux sa vie. Vos raisons, vos motivations, il ne veut pas les connaître.
Comme il aime à le rappeler, il n'est que la balle du revolver. Homme, femme, aucune différence à ses yeux. Mais en aucun cas, il ne touchera à un enfant.

On évolue dans un univers, dystopique avec un mélange de thrillers.
New-York a été ravagé par un attentat, "des terroristes ont lâché des bombes de merdes et de radioactivité" dans la ville.

En acceptant la mission qui consistera à abattre la jeune "Perséphone", Spademan, comprendra vite, qu'une terrible chasse à l'homme s'est engagée. Dont seulement trois issues, sont possibles :

1) Comme il n'a pas mené sa mission à bien, soit-il fait ce pourquoi, il a été engagé, (ou il restitue son bien à Harrow)

2) Il tue Harrow.

3) C'est Harrow qui le tue !

Adam Sternbergh, nous offre un véritable page turner. L'écriture est fluide, facile à lire, avec un ton particulièrement croustillant, à l'humour noir, décapant.

D'abord, mon père. Il est mort d'une crise cardiaque, qu'il avait préparé toute sa vie. Il suivait un régime draconien : clopes, bacon et télé.

Leçon numéro un : n'achetez jamais de sacs-poubelles bons marchés. Ils finissent tous par se déchirer. S'ils ne se déchirent pas dans vos mains, ce sera dans les miennes. Les sacs-poubelles merdiques se font copieusement insulter tout au long du périple vers leur dernière demeure.
Leçon numéro deux : même les choses et les personnes auxquelles, vous tenez le plus, vous vous en débarrasserez un jour. Ou alors ce seront elles qui se débarrasseront de vous.
Sauf si vous êtes mort avant.

L'univers proposé par l'auteur, est vraiment bien travaillé, et crédible, c'est peut-être ce qui fait le plus peur dans ce roman. Imaginez une force plus grande qu'Internet, ou la vie virtuelle se confondraient presque à la réalité. Une attraction tellement grande, que les gens sont prêts à s'endetter pour s'en équiper.

Les héros sont attachants. On a presque envie nous aussi de protéger Perséphone, et pourtant, elle porte très bien son surnom, car elle est redoutable avec un couteau.
Même Spademan, a un côté attirant.

Ce roman est une pure merveille. Passionnant du début à la fin. Rien que pour flipper un peu avec ce que pourrait devenir internet, vous devriez le lire. S'il y a une moralité à ce livre, c'est que peu importent le monde, dans lequel on vit. Réel ou virtuel, il y aura toujours, des gens pour profiter des plus faibles. Elle est pas belle la vie ?

Lien : http://mickaelineetseslivres..
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Le fossoyeur, thriller post-apocalyptique simple mais efficace. le roman porte une bien belle couverture qui annonce a priori un univers détruit et sanglant où un homme à la lame aiguisée se balade, seul dans l'ombre, le Fossoyeur, Spademan. Ce livre c'est un peu tout ça en effet, pas franchement de packaging mensonger de ce côté là, au contraire…

Dans un New York dévasté par des attentats à la bombe radioactive quelques années plus tôt, un homme erre seul dans les rues, cet homme c'est le Fossoyeur, un tueur à gages qui s'en fiche de tout, royalement, du moment que sa lame de cutter tranche des carotides, il n'est pas très exigent, homme, femme, il évite cependant les moins de dix-huit par conscience psychologique, vous l'appelez, vous dîtes un nom et c'est tout, n'allez pas exposer vos plaintes, vos craintes, vos larmoiement, il s'en fout de vos raisons, vous lui demandez de tuer, il le fait. Cependant, un jour, un contrat dérape, il doit tuer une jeune fille, Perséphone, et se rend bien vite compte qu'il n'est pas seul sur le coup et que c'est loin d'être un petit poisson.

Dans ce roman, vous trouverez une atmosphère SF assez particulière, post-apocalyptique au coeur d'une ville qui autrefois brillait et qui aujourd'hui n'est plus ce qu'elle était, New York, métamorphosée par des bombes radioactives, esseulée de sa population fuyante où de nombreux camps ont pullulé au coeur d'un Manhattan transformé. C'est assez sombre et glauque. A côté de cela, une nouvelle vague de divertissement envahie l'humanité, l'univers du rêve prend un ascendant économique et addictif sur la population qui se perd dans cet état de vulnérabilité extrême, si vous avez lu Dormeurs d'Emmanuel Quentin, il y a un peu de ça, les gens ne vivent pas des rêves par procuration mais choisissent ce dont ils veulent rêver et plus vous avez les moyens, plus confortables sont les lits et plus réalistes sont les rêves… On parle d'ambiance cyber-punk à la fois violente, brute et aiguisée. Il y a aussi évidement tout une réflexion sur la technologie et ses abus, mais aussi sur les croyances extrêmes qui peuvent entraîner tout un groupe de personne à s'auto-détruire pour leur propre bien.

C'est dans ce contexte que vit Spademan, un éboueur, qui a perdu sa femme quelques années plus tôt et qui depuis tue sans but précis. le personnage est à la fois effrayant, froid, méthodique mais aussi aussi sensible, protecteur et loyal, un vrai contraste, un vrai mystère qui se révèle peu à peu au cours du récit. Quand il se retrouve face à sa proie, cette jeune fille qu'il doit tuer et qui n'est autre que la fille du prédicateur TK Harrow, homme de richesse et de pouvoir, cela ne se passe pas du tout comme prévu et là le ton assez routinier de l'intrigue prend un virement que l'on ne voyait pas forcément venir et qui entraîne Spademan dans un combat qui n'est pas franchement le sien. Se mesurer à un autre tueur bien plus coriace et motivé, aux méthodes radicales… le Fossoyeur est donc un protagoniste auquel on aura tendance à s'attacher malgré son flegme, sa nonchalance et son cynisme, quant à Perséphone, elle est d'un autre genre mais tout aussi percutante que son chasseur !

Ce qui m'a le plus plu dans ce roman, c'est le style de l'auteur, il y a ce côté brut de décoffrage et une ponctuation allégée qui viennent vous vomir des phrases courtes et incisives en quelques sortes, accrochez – vous aux dialogues pour comprendre qui parle à qui, et aussi un nombre incalculable de flash-backs dans le passé de Spademan, des rencontres avec les personnages qu'il côtoie, des moments qui expliquent ce qu'il est devenu, des souvenirs, un vrai casse-tête si l'on ne se concentre pas un minimum sur le récit. C'est d'une brutalité extrême pour le lecteur qui aime la syntaxe ou a pour habitude d'avoir un minimum de codes pour se repérer. On suit continuellement le point de vue du Fossoyeur, ses pensées, ses souvenirs avec cependant quelques interruptions qui nous baladent entre la réalité et les rêves, la frontière entre les deux est tendancieuse mais apporte une vraie richesse à ce roman d'anticipation.

En bref, un thriller post apocalyptique qui ne brille pas par son originalité, on est dans la simplicité, un monde réel new-yorkais métamorphosé, un univers onirique qui vend du rêve mais qui se révèle être aussi une véritable drogue, un anti-héros qui porte une certaine dualité et une intrigue simple mais efficace. La véritable force de ce roman, c'est vraiment la brutalité de l'écriture, qui soit vous attrapera, soit vous rebutera !
Lien : https://songesdunewalkyrie.w..
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