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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Spademan est un tueur à gages. Quelle que soit la raison pour laquelle vous l'engagez, il tue quiconque sans distinction de genre ou de "race". La seule restriction : la cible doit être majeure. Alors, quand il reçoit un appel d'un télé-évangéliste très médiatique, il accepte l'affaire. Il s'agit là d'un boulot comme un autre... Cependant, en menant l'enquête pour retrouver sa future victime, ce qu'il apprend sur celle-ci va lui faire se poser quelques questions...

Et si ce livre s'aborde comme un polar, il s'achève bien comme un roman de science-fiction (de cyberpunk pour être plus précis). Cette transformation s'opère parallèlement à l'évolution de Spademan, et ce de manière très subtile, tout en nuances.

Dans ce roman court, Adam Sternbergh déploie un style sec, épuré, qui ne fait pas dans la fioriture (la traduction de Florence Dolisi me semble parfaite sur ce coup-là). Très vite, des images cinématographiques viennent dans l'esprit du lecteur. On ne sera donc pas étonné d'apprendre qu'une option a été posée par Hollywood sur ce livre (après, le voir un jour sur le grand écran, c'est une autre histoire).

Une chronique un peu plus complète vous attends vers ici :
Lien : http://les-murmures.blogspot..
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Un monde noir à souhaits.

Le principal atout de ce livre, il faut l'avouer, c'est son univers. Cela commence déjà par sa couverture : regardez moi ces tons. Un pont noir comme la suie, cassé de partout et un nuage de sang d'où émerge un homme sans visage. Cet homme, c'est Spademan, un tueur à gage qui pourrait nous faire trembler Léon. Ce tueur était un éboueur avant, et il pense que quelque part, il n'a pas changé de métier. Il arpente la ville au fil de ses contrats. Ne veut rien savoir à part l'âge de ses victimes et leur nom. C'est comme un ange de la mort.

Le monde, c'est New York après une guerre. C'est un monde sans espoir où les gens préfèrent accéder à une vie virtuelle, à imaginer une vie normale ou une vie fantasmée. Tout pour échapper à ce monde de désolation où pourtant il reste des gens, des services, tout ce qu'il faut. C'est un monde de profond désespoir, cynique, noir, en un mot moche.


Non il n'y a pas non plus d'ange de pureté.

C'est pour cela aussi que ce livre est bon. Il n'y a pas une seule personne qui vous fera oublier toute cette mocheté. Il y a une erreur de contrat : une femme enceinte. Celle qui va à l'encontre des règles du Fossoyeur et celui ci n'aime pas être blousé, même si c'est par un homme puissant qui pourrait déchainer les foudres contre lui. Il va donc s'attaquer à l'histoire de tout ceci, découvrir pourquoi ce meurtre a été commandé.

Et c'est dans cette enquête dans les bas fonds, dans un style simple, direct, brut de décoffrage que l'auteur va vous évader entièrement. Et lorsque vous refermerez ce livre, vous respirerez un grand coup et vous vous poserez les bonnes questions de toute bonne dystopie. En arrivera-t-on là ? Sommes nous condamnés à être branchés à des machines pour pouvoir vivre une vie qui nous semble meilleure ? Sommes nous à ce point lâches que nous ne voulions affronter notre présent ? Et puis surtout, vous vous poserez cette question : Qui est réellement Spademan ? Parce que nous avons son histoire, certes, mais il a fait le fugitif et ne nous a pas laissé cerner sa personnalité. En espérant que les prochains tomes soient publiés en France.
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Une ambiance de comics sombre rappelant Sin city, un anti-héro homme à gage malgré tout sympathique plongé dans une enquête qui bien vite le dépassera, pour notre plus grand plaisir... Bienvenue dans une Amérique décadente au bord du précipice !

Un premier roman agréable, posant un univers sombre et des personnages complexe formant un tout plaisant et attractif. Malgré quelques défauts et manquements attribuables à un premier roman, le fossoyeur mérite grandement que l'on se penche sur sa fosse; vous y trouverez une pépite brute !
Lien : http://unlivresurmeslevres.b..
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Une couv qui déchire, une quatrième alléchante avec la phrase d'accroche qui fini de vous achever, ce livre vous le voulez, c'est une certitude ! Voilà le chemin que cela a pris dans ma cervelle.
Livre en main le voyage commence. Spademan est grand, il me fait triper. Tant de cynisme cinglant, c'est le mix plus ultra qui touche ma fibre, oui plus c'est noir plus ça grince, et plus je me délecte. En claire, je me suis éclatée sur les premières pages, en les relisant, je me délecte encore. Si en plus on m'offre un background post-apocalyptique, ne me cherchait plus, je dévore le livre. .. :
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3.75/5 : Les éditions Denoël nous livrent un roman fascinant et original tant par son univers que la personnalité du personnage principal !

Malgré un début un peu chaotique à l'image du monde dans lequel évolue toute l'histoire, je me suis plongée progressivement dans ce roman à l'ambiance glauque, technique et désespérée. Ce premier roman est très étonnant au travers de la noirceur omniprésente : celle de Spademan - le héros - mais surtout de cette société post-apocalyptique : la ville de New York n'est remplie que de pauvreté, de malheur, de crime et de sang ! Si vous avez de la chance vous y échappez avec une vie informatisée, numérisée; si vous n'en avez pas : vous survivez ou vous mourrez.

Spademan est un protagoniste auquel je me suis attachée : il s'agit certes d'un tueur à gages mais en référence au célèbre film de Luc Besson, on retrouve un petit côté Léon dans cet être perdu et monstrueux au milieu de ce roman noir, sombre et ténébreux. C'est un homme qui n'a plus vraiment de principes, quelques uns persistent pour lui donner un aspect humanisé... Cependant on trouve toujours plus dangereux que soi comme va vite le découvrir notre héros.

J'ai beaucoup aimé le style de l'auteur : cela rappelle le style de Cormac McCarthy qui est très américain : aucun indice dans les dialogues de la personne qui parle, cela rend d'autant plus une écriture hachée, courte, vive et percutante. Ce livre est un véritable sprint jusqu'au dénouement final !

En définitive, un roman post-apocalyptique très efficace qui mérite amplement sa future adaptation cinématographique !

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Le fossoyeur est une intrigue atypique nous plongeant directement dans l'esprit d'un tueur. D'abord cynique et sombre, le caractère de Spademan change alors que sa mission prend un tournant totalement différent et que les souvenirs viennent l'assaillir et le déstabiliser. Un anti-héros, à la fois sympathique et antipathique, qui nous fait découvrir son monde, un New-York ravagé par les propres actes des hommes. Mais aussi une vie de dépendance à la technologie à travers ces lits reliés au réseau informatique qui permettent à ceux qui en ont les moyens de se construire une vie parfaite, un monde imaginaire dans lequel ils se perdent. C'est un récit à la fois effrayant et addictif ...
Lien : http://sariahlit.blogspot.fr..
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(...) j'ai passé un bon moment à la lecture du Fossoyeur. le style d'Adam Sternbergh est très direct et trash, donnant une lecture divertissante. le background post-apocalyptique fournit un terreau riche pour le déroulement d'histoires sanglantes. Je ne suis donc pas surprise qu'Hollywood ait déjà acquis les droits d'adaptation cinématographique.
Lien : http://www.leslecturesdemari..
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Dans un New York post-apocalyptique, Spademan, ancien éboueur devenu tueur à gages, se voit proposer un contrat nouveau : liquider Perséphone, fille du richissime pasteur Harrow. Même s'il est grassement payé pour faire ce genre de boulot, Spademan a quelques principes. Il ne fait pas n'importe quoi. Il tue de préférence les salopards et jamais d'enfant ! L'ennui c'est que sa future proie a tout juste dix-huit ans et surtout qu'elle est enceinte de plusieurs mois… de tueur, Spademan se mue alors en protecteur. S'il bénéficie de l'aide de quelques amis fidèles, il se retrouve en butte aux sbires d'Harrow et en particulier au terrible Simon le magicien…
« Le fossoyeur » relève du roman cyberpunk très noir. le monde décrit est assez proche du nôtre. Au-delà d'une violence omniprésente et quasi gratuite, le virtuel est devenu l'alpha et l'omega de cette société. Les gens ne peuvent plus supporter le réel. Ils vivent couchés en permanence sous perfusion de substances hypnotiques, tous accros à la limnosphère. L'intrigue est simple mais efficace. Les personnages peu fouillés et presque des ombres ou des zombies. le style de Sternbergh est très « close-to-the-bone », punchy, rentre dedans, avec un maximum de dialogues sans le moindre signe de ponctuation (tirets ou guillemets), ce qui ne facilite vraiment pas la lecture. Un texte comme un direct au foie, un peu moins travaillé ou abouti que « Population 48 ». Normal c'était le premier roman de l'auteur.
Lien : http://www.bernardviallet.fr
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Avant d'évoquer le contenu, parlons du contenant. La couverture de ce roman est magnifique, l'illustrateur, Aurélien Police a fait un travail remarquable, une illustration troublante et puissante à l'image du roman et de son univers.

«Tous les cimetières sont pleins, depuis longtemps.»

C'est avec cette phrase que le lecteur est convié à s'introduire dans l'univers cyberpunk du fossoyeur. Faisant partie de la science-fiction, le cyberpunk est le mariage entre cybernétique et punk, plaçant ses lecteurs dans une forme de dystopie, une fiction d'un monde imaginaire contre-utopique freinant la poursuite du bonheur de ses membres. Dans notre roman, est dépeint un futur qui pourrait être proche de notre présent, technologiquement avancé mais servant l'intérêt des plus riches.

Le fossoyeur décrit une société sans espoir, violente et glauque. On a l'impression qu'une apocalypse a eu lieu à New York et que les seuls survivants tâchent d'évoluer dans une société désorganisée dont le slogan semble être « No Future » prôné par le groupe punk les Sex Pistols. Un New York mort après une série d'attentats qui l'a plongé dans la déchéance.

Ce roman est atypique, avec un style recherché, à l'image de ses thème, la ponctuation est éclatée: des phrases courtes et des dialogues expéditifs. Un travail remarquable a été fait sur l'écriture et l'effet qu'elle produit sur son lecteur. Un excellent roman que j'ai adoré lire, une histoire prenante qui peut être dérangeante mais cela fait partie de sa force.

Le coup de maître de cette oeuvre réside dans son personnage Spademan, un personnage que vous allez adorer détester, il n'est pas un héros: désenchanté, rien ne semble l'intéresser, il exécute les proies qu'on lui désigne. Il ne fait même pas cela pour l'argent, on ne sait même pas ce qui pourrait le motiver. Un anti-héros magistral, solitaire qui travaille pour son compte et cynique à souhait. Perséphone, adolescente de 18 ans, initialement le contrat de Spademan va bouleverser sa routine. A priori fragile et innocente, elle s'avère être redoutable.

D'autres personnages aussi loufoques les uns que les autres, que vous aurez plaisir à découvrir ou à détester. C'est un festival de psychologies qui nous est offert. Hollywood a acquis les droits d'adaptation cinématographique du roman, un film que j'irai voir sans me faire prier.

On peut être dérouté par le mélange de flash-back et actions, l'auteur impose au lecteur un rythme fou qui n'était pas sans me déplaire.

Le fossoyeur est un excellent roman que je conseille vivement à tous les amateurs de cyberpunk, de personnages travaillés au bistouri, des univers puissants, évocateurs et glauques.

Je tiens à remercier les Editions Denoël pour cette lecture.

Lien : https://lesinstantsvolesalav..
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Le personnage principal, Spademan, est le narrateur. Il s'exprime au présent, à la première personne, dans un style direct, avec des phrases courtes. Les personnages ne sont pas très approfondis, mais c'est voulu afin d'obtenir un style percutant et une histoire sans temps morts. Les pages s'enchaînent rapidement, pour le plaisir du lecteur. On peut être décontenancé au début par l'absence des règles de ponctuation concernant le dialogue : il n'y en a pas. Personnellement, cela ne m'a pas dérangé.
[...]
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