N'y aurait-il pas eu un peu de roublardise de la part des éditions Tallandier, lorsqu'en 1932 ils ont "omis" d'inscrire le prénom de son auteur sur la magnifique couverture de ce livre ?
Peut-on s'appeler Stevenson sans se prénommer Robert Louis ?
Un américain a osé ... écrivain, lui aussi, de surcroit.
Burton Egbert Stevenson a écrit, en 1917, "le roi de Babylone".
L'on aurait pu s'y tromper !
D'autres, qui sur la toile roulent des épaules en jouant les références, se sont englués dans cette petite rouerie commerciale venue d'un autre temps.
Le livre vient de fêter ses cent ans.
Paru en pleine guerre mondiale, ce roman est tissé de la plus captivante des littératures populaires dont il n'évite pourtant pas certains défauts.
Mystère, exotisme et fantastique sont au programme.
Un réalisateur, Warren Creel, pionnier du cinéma, est à la recherche d'un bon scénario.
Déjà !
Il va le trouver dans un petit poème croisé au hasard de ses lectures.
Le film qu'il veut en tirer aura pour titre "Le roi de Babylone".
Une femme moderne s'y venge, presque inconsciemment, d'un homme qui lui a fait subir un supplice terrible, il y a des milliers d'années !
La collection "Les Romans Mystérieux" des éditions Tallandier invite à se plonger dans un voyage dépaysant et original.
La destination en sera l'Égypte, une exquise oasis avec en son centre un alignement de colonnes, des pans de murs, des amoncellements de sable et une grande excavation à moitié déblayée vers laquelle descendent quelques marches.
Une hétéroclite équipe de tournage y vient pour faire un film.
Orlando Davis, le plus grand égyptologue vivant, pour y exhumer une ville ensevelie ...
Le récit est raconté par Loydt Williams, l'opérateur du film.
Il est captivant.
Il ne faut pas trop en parler.
Je n'en ai sûrement déjà que trop dit.
Le livre est bien écrit et traduit dans un style fluide et agréable.
"Le roi de Babylone" est une bonne série B de la littérature qui se redécouvre aujourd'hui, et s'emmène demain sur la plage, avec beaucoup de plaisir ...
Commenter  J’apprécie         405
Mon cher garçon, vous avez devant vous tout ce qui nous reste de Meri-Tau, jeune femme qui fit jadis les délices de la cour d'un pharaon, mais qui tourna mal et dont la fin fut des plus tragiques ...