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3.86/5 (sur 121 notes)

Nationalité : Royaume-Uni
Né(e) à : Forty Hill, Middlesex , le 22/06/1908
Mort(e) à : Saffron Walden, Essex , le 22/07/2003
Biographie :

L'auteur gallois Norman Lewis était un auteur plébiscité par ses pairs et Graham Green n'a eu aucune hésitation en le désignant comme l'un des meilleurs romanciers du siècle.

Grand voyageur, il a sillonné la planète dès 1930 : Espagne, Afrique où il fut militaire pendant la Seconde Guerre Mondiale, Italie, Sicile, Indochine en 1951, Birmanie, Amérique Latine et Indonésie comme en témoigne son œuvre. Il suffit de regarder sa bibliographie pour s'en convaincre.
Il fut un des premiers à témoigner de la disparition des cultures tribales indigènes, à nous décrire l'apparition d'une nouvelle forme de banditisme et de profiteurs.

En 1968, voyageant au Brésil en compagnie du photographe Mac Cullin, il a relaté les atrocités commises contre les indigènes par le propre service de protection indien du gouvernement.

Il fut un témoin privilégié de la Guerre Froide et tout en condamnant le régime totalitaire russe, il fustige l'idiotie de la politique étrangère américaine en lutte contre l'extension du communisme (Vietnam, Cuba, etc...).

En 1949, Norman Lewis part pour l'Indochine. Son périple le mènera de Saigon jusqu'à l'extrême Nord du Laos en passant par les plateaux vietnamiens habités par les Mois. (La Nuit du dragon).

Au début des années 50, l'auteur jette un regard amusé mais aussi amical sur les balbutiements de la Birmanie nouvellement indépendante , à une époque où le gouvernement ne contrôle guère plus que le centre ville de Rangoon et son aéroport ainsi que quelques garnisons militaires (Terre d'or, voyages en Birmanie).
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Source : www.editions-picquier.fr
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
On m'expliqua que le pêcheur qui s'était risqué à baptiser son bateau "Un gros lièvre" l'avait vraiment échappé belle, uniquement grâce à l'ignorance du capitaine qui ignorait à quelle plaisanterie dangereuse ce nom faisait allusion. Les nationalistes avaient eu pour slogan: España - una, grande, libre (Espagne unie, grande, libre); on forçait les prisonniers républicains, enfermés dans des camps à la fin de la guerre, à chanter sans arrêt ce refrain, parfois pendant des heures durant, et ils avaient pris l'habitude de tourner le texte en dérision en transformant subrepticement libre en liebre, de sorte que le slogan devenait "L'Espagne - un gros lièvre". Or dans cette partie du monde, le lièvre était considéré comme le plus dégoûtant des animaux, soupçonnés d'avoir des penchants homosexuels et d'être prédisposés à la syphilis.
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Peake était le produit d'un climat froid, et Berry estimait que le froid et l'humidité préservaient et exaltaient la qualité d'un homme comme un réfrigérateur préserve celle des aliments. Il aimait les Nordiques, tous les Nordiques, les hommes aux yeux bleus- à l'exception peut-être des Suédois, névrosés et suicidaires, dont le sang avait été corrompu par les épouses slaves ramenées de Russie par Gustave Adolphe.
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Elle lui avait fait comprendre, avec des gestes qu'on tremblerait à se représenter, que son regretté mari (...) ne manquait jamais de l'honorer au moins six fois dans la nuit. Elle avait aussi une habitude qui pétrifiait Frazer et qui consistait à garder les yeux fixés sur le réveil à côté du lit pendant qu'il s'exécutait vaillamment. Je lui ai conseillé d'avaler dans ce cas-là, comme le faisaient les types du coin, un marsala à l'oeuf et de porter une de ces médailles de san Rocco , le saint patron du coitus reservatus, que l'on trouvait dans toutes les boutiques d'objets religieux.
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Un autre exemple de cette ingéniosité culinaire se retrouve dans le sort réservé à la faune exotique qui peuplait le célèbre aquarium de Naples, dans les jours qui ont précédé la libération de la ville: aucun poisson, si étrange fût-il, n'a échappé à la casserole. Les Napolitains sont persuadés que, lors du banquet officiel donné en l'honneur du général Mark Clark, lequel avait fait connaître sa préférence pour le poisson, le plat de résistance n'était autre que le jeune lamantin, orgueil de l'aquarium, bouilli et servi accompagné d'une sauce à l'ail.
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Pendant la Seconde Guerre mondiale, les engagés volontaires des forces armées qui connaissaient une langue étrangère mais n'étaient diplômés ni de Cambridge, ni d'Oxford, voire pas diplômés du tout, étaient souvent dirigés vers les services de renseignements.
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"_ Tu auras un questionnaire à remplir. J'en ai eu un exemplaire entre les mains. Il faut tout y indiquer, jusqu'à la pointure de tes chaussures - et tout donne à penser que chaque chose est vérifiée. Que vas-tu dire ?
_ Pourquoi pas simplement la vérité ?
_ Hors de question. Crois-tu sérieusement qu'on t'invitera à Cuba, un pays communiste, si tu déclares tranquillement que tu as combattu comme volontaire dans l'armée de Franco ?
_ Je ne vois pas pourquoi... Après tout, j'étais très jeune. J'ai pu, depuis, rentrer dans le droit chemin - de leur point de vue, s'entend.
_ Mon cher Charles, tu n'as manifestement aucune idée du genre d'animaux à qui nous avons affaire. Tous les communistes sont pathologiquement soupçonneux et, pour eux, un fasciste reste un fasciste. Même si tu étais un nourrisson quand tu as pris les armes, ça n'y changerait rien."
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Il se tassa dans son fauteuil comme une poule en train de couver. Tous ses mouvements étaient ceux d'un oiseau énervé. Berry se sentait mal à l'aise à Miami. C'était une homme de la Nouvelle-Angleterre qui croyait sincèrement que la personne humaine commençait à se détériorer à la latitude de Baltimore, que la veulerie et la sauvagerie ne cessaient d'augmenter à mesure que l'on descendait plus au sud et qu'ici, à la pointe de la Floride, l'on ne pouvait être entouré que d'enfants mal embouchés - les fils et les filles du malheur, comme il les appelait parfois.
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Au-dessous de l'appareil qui commençait à descendre, la côte de Cuba ressemblait à un paraphe tracé d'une main impétueuse sur la surface éblouissante de la mer. Au-delà, la terre se soulevait en vagues d'un vert luxuriant, éclatant, comme Fane n'en avait jamais vu. Des huttes au toit de paille apparurent au milieu de champs aux lignes nettes, et des rangées de palmiers pareils à de minuscules plumeaux plantés dans la terre verte. Il était difficile d'associer ce paysage séduisant et lumineux aux sanglantes histoires de Friedlander. Fane avait toujours imaginé les communistes comme un peuple sans joie : comment penser qu'ils puissent vivre dans cette verte sérénité ? Son regard rencontra celui de l'hôtesse de l'air, et elle hocha légèrement la tête, d'un air sévère, comme si elle avait lu dans ses pensées. Sur quoi il s'avisa qu'il avait oublié d'attacher sa ceinture de sécurité.
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Bien qu'il ne fût en titre qu'un subordonné, en tant que directeur des Opérations spéciales, il se savait l'homme le plus puissant de l'Agence. Et bien qu'il ne manoeuvrât pas lui-même le Président, il manoeuvrait ceux qui le manoeuvraient. Les présidents étaient des phénomènes temporaires de l'histoire nationale, empêtrés dans leur légende personnelle et transitoire, mais l'Agence, sous un nom ou sous un autre, avec ses objectifs précis, était éternelle. Le dernier président avait été habilement mené par ceux qui le manoeuvraient, mais celui-ci (qu'on surnommait familièrement "Danny Boy") avait des réactions moins prévisibles. Tantôt il se laissait influencer assez complaisamment, tantôt non. Il devait être entouré d'hommes qui jouaient avec la vérité comme des joueurs de bonneteau, battant et escamotant les cartes jusqu'à ce que le pauvre jeune homme ne sût plus de quoi il retournait...
Barry aimait la vérité. Il l'aimait au point d'être disposé à servir la grande vérité (telle qu'il la voyait) au prix d'un petit mensonge - et il estimait que le petit mensonge s'en trouvait ipso facto absous.
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Quand je suis arrivé à Farol, la grand-mère à qui appartenait la maison m'a offert un chat. "Ne lui donnez rien à manger, dit-elle, ne faites pas attention à lui. Il dort dans l'appentis, il chassera les rats". Farrol regorgeait de chats, ce qui lui avait souvent valu le surnom de Pueblo de los gatos. Il y en avait plusieurs centaines qui logeaient où ils pouvaient, au bourg ou sur la colline derrière, dans les grottes. Ils étaient d'une vilaine race, maigres avec de longues pattes et un petit museau pointu. On les voyait peu dans la journée, mais une fois la nuit tombée, ils étaient partout...
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