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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Tout d'abord, je remercie la maison édition Mü éditions et l'opération Masse critique de m'avoir permis de lire ce livre.
Je vous avouerai que Confession d'une séancière ne faisait pas partie de mes premiers choix lors de l'événement mais je suis, cependant, contente d'avoir été tirée au sort sur ce roman. Cela m'a permis de découvrir un livre que je n'aurai pas acheté d'instinct en librairie.
Ce roman n'intriguait beaucoup. Je ne savais pas du tout à quoi m'attendre. le résumé, l'histoire et les personnages sont très énigmatiques, on ne sait pas où l'auteur veut nous emmener. Ce sont pour ces attraits que j'ai décidé de le sélectionner.
Personnellement, j'ai un avis mitigé. D'un côté, j'ai bien aimé car on ressent toutes les recherches, le travail et l'investissement effectués par l'auteure derrière chaque histoire. de l'autre, je n'ai pas apprécié car l'univers ne me correspond pas.
Malgré tout, selon moi, ce livre ne mérite pas une note en dessous de ⅘.

Parlons un petit peu de la couverture.
Au premier abord, nous pourrions penser à avoir affaire à un livre faisant référence à l'univers de la mer, aux marins, avec les coquillages sur la première de couverture, mais pas du tout. Cependant, je pense que la couverture rappelle un des personnages présents, Papa Dlo, une sorte d'esprit de la mer, contrôlant les océans. Au niveau du titre, ne sachant pas ce qu'est une séancière j'ai décidé d'effectuer une petite recherche.
Provenant des Antilles, une séanicière ou un séancier est un chaman pratiquant des rites vaudou pour invoquer les esprits dans le but de guérir le mal.

Au niveau de la narration, le livre est composé de plusieurs histoires entrecoupées de petits poèmes.
A chaque histoire, les protagonistes ne se connaissent pas, ne viennent pas forcément du même endroit et sont différents, au niveau de leur âge et de leur origine. Petite exception, Papa Dlo et Manman Dlo sont aperçus dans deux, trois histoires. Néanmoins, je ne sais pas si toutes les histoires se passent à notre époque. Je ne pense pas, mais je peux me tromper.
Vous trouverez des points de vues interne et omniscient.
A la fin, vous découvrirez un petit lexique expliquant certains termes.
Le thème ressortant dans ce roman est le fantastique. Chaque histoire se passe dans notre monde. Les personnages vivent comme nous mais des événements surnaturels plus ou moins sombres viennent ponctuer leur vie.
L'autre thème apparaissant est la paranormal. Vous rencontrerez des esprits frappeurs, des esprits errants, des créatures maléfiques, des humains horribles ou se transformant en viles créatures la nuit.

Chaque histoire étant différente, je ne peux pas écrire un résumé comme j'ai l'habitude de le faire mais je peux cependant créer un lien.
Chacune se termine bien et propose du fantastique paranormal plus ou moins sombre, mettant en scène comme je l'ai dit plus haut des viles créatures humaines ou pas et des esprits soit maléfiques, soit simplement errantes.

Point positifs des histoires :

J'ai beaucoup aimé les recherches effectuées par l'auteure. On sent qu'elle n'a pas écrit ces histoires simplement par inspiration. Elle m'a permis de découvrir des superstitions, des créatures, des légendes que je ne connaissais pas du tout.
Bien que je n'affectionne pas particulièrement cet univers, les pages ont tourné très vite. Je voulais savoir ce qui allait se passer. L'auteure a su m'emmener dans ces histoires. le suspense est vraiment au rendez-vous.
A chaque nouveau chapitre, une inquiétude montait en moi, mais la curiosité l'emportait, me demandant quelles nouvelles vils créatures je rencontrerais.
Néanmoins, j'ai apprécié deux, trois histoires, comme La remplaçante ( personnellement, j'aurai aimé en découvrir plus ), Kolé séré ( une sorte histoire d'amour entre un mortel et un fantôme ), La po zombi ( pour le morale de l'histoire ) et Sainte-Marie de la mer ( pour le mystère ).
Selon moi, Confesssion d'une séancière me fait penser à un carnet où une séancière aurait rassemblé plusieurs histoires vécues par différentes personnes. Je ne sais pas si l'auteur l'a imaginé ainsi mais je le ressens de cette manière.
J'ai beaucoup aimé le fait que le livre soit composé de plusieurs dénouements. On ne se lasse pas, c'est une découverte à chaque fois. de plus, par la suite, on peut relire ou partager à l'oral telles ou telles histoires nous ayant séduit.

Points négatifs des histoires :

Bien que je n'ai pas apprécié, ce n'est pas pour moi un point négatif mais simplement un ressenti purement personnel. La plume de l'auteure est fluide, les histoires sont addictives et très bien écrites.
Le seul point négatif pour moi est l'histoire Tala ka vini. L'écrivain l'a écrit en créole et n'a mis aucune traduction. Selon moi, c'est dommage et très gênant car ne parlant pas cette langue, je n'ai, bien entendu, rien compris. Je comprends la volonté de rendre hommage à ses origines mais une traduction m'aurait semblé bien. De plus, ça peut être frustrant et décevant.

Points positifs de tous les personnages :

Aucun ne se ressemble, chacun a son propre vécu et caractère.
Nous n'avons pas cette impression de déjà vu.

Points négatifs de tous les personnages :

Je n'en ai aucun.

Conclusion :

Ce livre ne m'a pas permis de m'évader mais d'apprendre et de découvrir des superstitions, des légendes et des créatures maléfiques m'étant parfois inconnues, d'une manière ludique.
Je conseille de lire ce livre durant la période d'Halloween car il est parfait pour cet événement.
Je le conseille pour toutes les personnes aimant les romans mélangeant paranormal et fantastique sombre et celles aimant faire monter leur angoisse ou leur peur.
Cependant, je le déconseille pour les âmes sensibles et les enfants car certaines histoires ne leur sont pas destinées.

Bonne découverte et bonne lecture !📚
Lien : https://lemondeenchantedeses..
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Confession d'une séancière n'est pas un roman mais un fix-up de nouvelles réunies pour nous conter les mythes et légendes créoles. Seize nouvelles chacune introduite par un poème. L'alternance de nouvelles fantastiques et de poèmes envoutants crée un ensemble particulièrement attractif. J'ai beaucoup aimé la présentation toujours différentes des poèmes qui les rend vivants comme si la séancière elle-même vous les lisait. Avant même la lecture, on ne peut qu'apprécier la création du livre en lui-même, qui est une vraie réussite.La première nouvelle du roman, la remplaçante, est un peu à part. Un petit coté facile au niveau de l'intrigue et simple au niveau de l'écriture en font une nouvelle agréable à lire mais qui laisse plus ou moins insensible. Surtout lorsque l'on aborde la deuxième nouvelle : Pié pou tet, dont l'intrigue fantastique sur les croyances du métier de croc-mort est particulièrement bien rythmée et mélange habilement vie contemporaine et croyance populaire. Dans un style comparable on retrouve La maison d'occasion et Mardi Gras, sujets d'actualité ou vie quotidienne se confrontent à un fantastique qui nous fait frissonner. Les nouvelles Pessyette et L'homme bâton tout comme Paninom tiennent plus du conte et de la mise en garde : « surtout ne faite pas comme eux où vous subirez le même sort ». Les dieux et divinités sont également présents : créatures cruelles ou malicieuses qui se jouent des humains (Le Peigne, Sainte-Marie de la Mer, Ti Sapoti). On sent que la plume de Ketty Steward trouve son envol au fur et à mesure des pages où défilent esprits malins, divinité et êtres fantastiques.Des nouvelles qui nous présentent la culture antillaise, abordent des points de vues variés (hommes, femmes, jeune, vieux, marié ou célibataire, proprietaires terriens ou ouvriers) et nous montrent aussi bien le coté social que traditionnelle de la vie créole : les réactions face aux migrants avec La po zombi, les traditions familiales avec le mari de Jeanne et le mariage d'Anicet. Des tableaux travaillés, toujours très parlants et un vrai talent de conteuse, Ketty Steward ensorcèle son lecteur. Ce fix-up fait également une belle place aux femmes, elles sont combattives : L'homme bâton, déterminées : Sainte-Marie de la mer, la maison d'occasion mais aussi dangereuses : le déparlage de Man Polmi. Des femmes qui tiennent une place centrale et apporte leur vision, tout en marquant chaque fois le lecteur par leur présence.Parmi mes nouvelles préférées : Pie pou tet, habile conte contemporain tout comme La po zombi. Ti sapoti et la maison d'occasion, frissons garanti.


Avec Confessions d'une Séancière, Ketty Steward nous propose un recueil de nouvelles toutes sur le même format : courtes, bien menées, avec des ambiances prenantes et des sujets entre le conte, la croyance et l'actualité. Un mélange de prose et de poésie réussi qui en fait une lecture dès plus accaparante. Ce fut pour moi la découverte d'une plume poétique et féministe que j'aurais plaisir à lire à nouveau et encore une fois une très belle publication venant de chez Mü éditions ;)
Lien : http://chutmamanlit.blogspot..
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Le format et la couverture m ont plu . J ai apprécié ce recueil de nouvelles . J ai beaucoup aimé tous ces petits poèmes en transition entre chaque nouvelle. E n plus de les trouver très beaux, j ai adoré la façon dont ils sont mis en forme ainsi que les différentes typographies . J aime toutes les nouvelles . le style est clair , fluide, se lit rapidement . l'écriture est jolie, j ai découvert un nouvel univers joliment conté , vaudou, magie, sorcellerie, incantation, croyances populaires... La découverte de nouvelles expressions, de mots que je ne connaissais pas comme la seanciere est un enrichissement .La lecture de ce livre était donc très agréable . Merci masse critique .
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Yé krik. Lorsque se redit et se transforme le conte traditionnel martiniquais et que s'en actualise le sens. Yé krak.

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2018/11/12/note-de-lecture-confessions-dune-seanciere-ketty-steward/
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Auteure et poétesse martiniquaise, Ketty Steward avait surtout fait parler d'elle dans le fandom de l'imaginaire pour ses quelques nouvelles publiées chez La Volte ou dans les revues Galaxies ou Bifrost. C'est pourtant oublier un peu vite son recueil Connexions Interrompues chez Rivière Blanche ou encore Noir sur Blanc aux éditions Henry. Aujourd'hui, Ketty arrive chez en nouvel éditeur, Mü éditions, et nous offre un ouvrage à la fois inattendu et rafraîchissant : Confessions d'une Séancière.

Contes et Gadézafè
Faux-roman et vrai fix-up de nouvelles, Confessions d'une Séancière prend le pari de raconter mythes et légendes créoles en seize actes entrecoupés (ou introduits) par de courts poèmes ensorcelants.
Si La Remplaçante commence l'ouvrage en demi-teinte (la faute à des dialogues stylistiquement plats), la suite de l'aventure se révèle d'un tout autre calibre. Non seulement parce que le phrasé de Ketty Steward s'affirme au fur et à mesure des nouvelles mais aussi parce qu'elle égrène les figures fantastiques créoles avec un bonheur sans cesse renouvelé.
Petit à petit, le lecteur se plonge dans une culture bouffée par les superstitions et les esprits/dieux joueurs. du dorli de L'homme-bâton au soukougnan de Pessyette en passant par le mofawsé du Mari de Jeanne, Ketty Steward dévoila tout un panthéon de créatures étranges, parfois inquiétantes parfois offensantes, et les intriquent avec ses personnages souvent dépassés qui n'ont d'autres choix que de recourir à ceux qui savent, les anciens et les Gadézafè (à qui on ne l'a fait pas).

Fantastique social et humain
Ce qui surprend le plus dans ce court recueil, c'est que Ketty Steward s'efforce non seulement de magnifier une culture et de la «résumer» de façon ludique pour le lecteur, mais elle tente également de l'inclure dans une dimension sociale actuelle des plus appréciables. On y croise donc un transsexuel au ban de la société qui finira rongé par la maladie (Mardi Gras), des femmes combatives qui refusent le viol (L'homme-bâton) ou s'élèvent contre les Dieux (Sainte Marie de la mer), des gamins bêtement racistes bien vite rattrapés par leur propre bêtise (La po zombie) ou encore des hommes mesquins qui trouvent l'amour de façon inattendue (Kolé Séré). Mine de rien, Ketty Steward balaye un large champ de problématiques et évite le caractère désuets de ses contes pour leur donner une puissance actuelle qui fait la différence. Au-delà du regard tendre et drôle posé sur la société Martiniquaise, sur la propension au commérage et aux ragots, Confessions d'une Séancière capte également la dimension d'apprentissage de toute cette culture magique et surnaturelle.

Les femmes créoles
L'une des caractéristiques les plus appréciables de l'ouvrage, c'est aussi de redonner une place de choix aux femmes en en faisant les héroïnes les plus importantes de ce recueil. Ici, la femme ne sert ni de faire valoir ni d'objectif à atteindre mais bien de figures importantes et primordiales qui n'ont rien à envier aux hommes, des hommes souvent piégés d'ailleurs par leurs instincts et auquel le destin joue bien des (dé)tours. Ajoutons encore quelques notes de poésie grâce aux poèmes venant régulièrement s'intercaler entre les exploits, fourberies et repentance des personnages de Ketty Steward et l'on obtient définitivement un délicieux ouvrage à la fois dépaysant et addictif en diable.

Seize nouvelles fantastiques saupoudrées de poésie à la sauce créole, voici le menu proposé aux gourmets littéraires par Ketty Steward. Au pays des esprits et des malédictions, des envoûtements et des traditions, bienvenue dans un voyage malicieux et dépaysant à souhait.
Lien : https://justaword.fr/confess..
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Il s'agit d'un recueil de dix-huit nouvelles entrecoupées de poésie dans lequel l'autrice permet à son lectorat de découvrir la culture des Antilles ainsi que la langue créole. Pour cette dernière, c'est d'abord par quelques expressions et dialogues puis avec le dernier texte, entièrement rédigé dans cette langue ! Forcément, je n'ai pas tout saisi mais j'ai trouvé l'idée très intéressante.

Ce recueil permet de voyager, de découvrir une nouvelle culture avec ses légendes, ses croyances, ses mythes, ses superstitions. L'autrice nous partage le savoir d'une séancière (une sorte de chamane dans la culture antillaise) via ces différents récits courts et percutants, souvent doté d'une morale simple mais intelligente, qui fait mouche. Ce qui est chouette ici c'est qu'on n'a pas de regard extérieur sur la culture. On est dedans, on la vit, on la découvre sans explications superflues, sans être prit par la main. C'est un procédé qui fonctionne toujours bien avec moi.

J'ai pris beaucoup de plaisir à picorer ces textes, parfois reliés entre eux par leurs protagonistes. Je suis ravie que Ketty Steward ait voulu partager ces confessions avec nous. Hâte de voir ce qu'elle nous réserve ensuite !
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Un ouvrage singulier par bien des aspects, notamment par son cadrage fantastico-carribéen.
Quelques défauts de longueur à mes yeux dans quelques unes des nouvelles, trop abruptes et ne laissant pas assez d'air à leurs idées ; mais néanmoins plein de belles choses et de concepts intéressants dans leur traitement.
Ketty Steward fait oeuvre d'altérité exigeante et éclaire les choses d'une lumière trop rare ; indubitablement une réussite, de fait.
Lien : https://syndromequickson.com..
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