Maria Lujan Murena, bolivienne, habite un bidonville d'une grande ville d'Argentine où les habitants sont mystérieusement en très bonne santé. Un docteur véreux vient alors s'installer dans le bidonville pour étudier les crapaud mutants qui, pour lui, sont à l'origine de ce mystère. Un jour, ce Dr Karufa rencontre Maria et décide de la conquérir (mais plutôt par la force). Et les événements s'enchainent alors avec une certaine violence et un excès très latin.
Le fond de l'histoire part très bien. L'intrigue initiale est vraiment original. Mais l'auteur semble voir la vie tout en noir ou tout en blanc. Les personnages sont un peu trop parfaits, les événements sont trop tranchés. L'écriture ne m'a pas forcément plu, d'un côté, le traducteur s'est amusé à utiliser le passé simple à tour de bras et d'un autre côté, l'auteur est attiré par les parenthèses ce qui rend certaines phrases difficiles à suivre.
La morale du livre reste cependant très intéressante. Une morale sur la démocratie-dictature où les malversations sont telles que tout est fait pour que le 'président' en place reste président.
En tout cas merci aux éditions Zinnia et à Masse critique pour cette lecture qui reste une belle découverte.
Challenge variété 2015 : - Un livre traduit d'une autre langue - Un livre qui se déroule dans un autre pays - Un livre que vous pouvez terminer en une journée
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Dans ce bidonville argentin, les habitants se nourrissent exclusivement de crapauds vivant dans un fleuve sur-pollué. Paradoxalement, ceux-ci ne tombent jamais malade, et c'est bien ce qui va attirer, au départ, le terrible Dr Karrufa. Mais dès qu'il entraperçoit notre belle héroïne bolivienne, Maria Lujan Murena, les péripéties débutent.
Je tiens d'abord à remercier les éditions Zinnia, ainsi que Babelio de m'avoir permis de découvrir ce livre.
Livre très rapide (une cinquantaine de page) et très facile à lire, de quoi ravir les amateurs de transports en commun.
J'ai trouvé néanmoins qu'il n'y avait pas d'histoire conductrice au fil de la nouvelle. de plus, j'ai trouvé que tout était un peu trop "superficiel", sur-fait. Maria rétablit l'ordre en un coup de canon, et de suite tout le monde veut d'elle comme présidente, et puis au final ce n'est pas possible, mais ça ne dérange plus personne....
Donc oui, j'ai été quelque peu déçue du contenu, surtout que la quatrième de couverture nous promet beaucoup avec "Un récit hilarant, décalé, provocateur." Une chose est sûre je n'aurais pas déboursé 9euros pour ce livre...
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Des élections présidentielles approchaient et le chef de l'État avait répété à n'en plus finir (en vain, puisque personne ne le croyait) qu'il ne voulait pas se perpétuer dans cette charge, et qu'il ne serait par conséquent pas candidat. À moins - précisait-il, plus perfide qu'une vipère - qu'il n'existât pas de personnalité capable de faire consensus et de garantir la paix et l'unité nationale.
parce qu'elle n'y était pour rien. La pauvre était simplement née (comment ne pas s'en rendre compte ?) là où sa mère l'avait mise au monde.
Et lorsqu'ils durent se dirent au revoir et se séparer, avant les saluts et les effusions de rigueur, apaisés qu'ils étaient d'avoir élaboré un plan, ils firent l'amour sous le pont avec tant de grâce et de conviction que même la lune les envia.
Il était terriblement irresponsable d'arrêter de manger des crapauds du jour au lendemain, mais personne ne semblait s'en rendre compte.