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Héroïnes est un roman qui a le mérite d'aborder toute une partie de l'histoire des Etats Unis sous un angle innovant.
Le Maccarthysme, ça vous dit quelque chose ? Dans les années 50, Joseph McCarthy prononce un discours à Wheeling dans lequel il dénonce la présence de communistes au sein même des lieux de pouvoirs. On est en pleine guerre froide, et les USA, ont vraiment peur. Une "chasse aux sorcières" est mise en place et s'étend jusqu'aux milieux culturels, dont celui du cinéma. Et si le grand public n'a entendu parler que des grands noms, les petits furent aussi touchés, parfois avec plus de violence car ils avaient moins d'appuis, d'amis et d'argent..
Phoebe Adler jeune scénariste d'une série télévisée voit son nom cité et perd son boulot. Pour ne pas avoir à affronter un procès qui, elle le sait, n'aura pas d'autre but que de lui faire dénoncer des collègues, des amis, des voisins, afin de ne pas finir en prison , elle choisit de s'enfuir à Londres où il lui faudra impérativement gagner sa vie rapidement car elle paye tous les frais médicaux de sa soeur malade.
Là, elle rencontrera Hannah Wolfson, productrice télé, qui comme elle, a fui les USA. C'est que cette femme est courageuse, elle a en effet décidé de soutenir tous ses compatriotes qui sont suspectés d'avoir de la sympathy for the devil... je veux parler du bloc soviétique.
Mais comment faire lorsque les producteurs demandent à rencontrer des scénaristes qui n'existent pas ? Noms d'emprunt lors de la signature de contrats, jeu de cache-cache lors des visites de journalistes, identité d'emprunt, tout était bon pour continuer à bosser avec des gens de talents, ce qui donne lieu à une scène assez marrante, quand Hedda Hooper, la journaliste/commère d'Hollywood vient visiter le plateau dans l'espoir de débusquer un metteur en scène "rouge". ( Femme qui a vraiment existé et qui a mené une guerre sans pitié contre certaines célébrités, n'hésitant pas à briser des carrières, à tuer le talent...
Amitié , solidarité entre expatriés, trahisons, féminisme, sur fond historique. Un roman original, plein d'énergie, plein de rebondissements, très agréable à lire...
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Voila un épisode bien sombre de l'histoire des Etats Unis que nous raconte Sarah-Jane Stratford dans Héroïnes, son second roman et le premier à paraitre en France ( Radio Girls son premier est toujours inédit chez nous) : la fameuse chasse aux sorcières menée contre les communistes par le sénateur MacCarthy dans les années 1950.

Le 7eme art va comme d'autres secteurs, assez terriblement être impacté par la pression mise sur les personnes suspectées d'accointances communistes.

C'est notamment le cas de Phoebe Adler, jeune scénariste douée, promise à une brillante carrière avant qu'elle ne se voit accusée d'être une rouge et placée sur la honteuse liste noire.

Réfugiée à Londres, elle va croiser le chemin d'une certaine Hannah Weinstein qui, elle aussi, a fuit la « Peur rouge » et son continent natal pour produire librement sa série « Les aventures de Robin des bois » en Angleterre, pays ou elle sera plus libre de ses opinions et de ses choix.

Bien que différentes à bien des niveaux, nos deux héroïnes sont bien déterminées à tracer leur propre voie sans qu'on ne leur impose un chemin tout tracé, mais cette voie là sera forcément semée d'embuches.

Avec Héroines, Sarah-Jane Stratford nous parle offre un joli un éclairage sur l'histoire américaine des années 50.
Elle propose une chronique alerte et réaliste qui fait la part belle à l'amitié et à la sororité au coeur du milieu du cinéma, devant les épreuves et la société ultra patriarcale de l'époque.
L'autrice s'est visiblement astreinte à un solide travail de recherche pour densifier son récit. Ses deux héroïnes, très attachantes, lui donnent l'occasion de sonder diverses facettes de la condition féminine dans le monde du cinéma (et de la télévision) notamment en matière de sacrifices imposés et de charges mentales à subir.
Une jolie ode, pleine d'espoir, au féminisme, au détermiminse et à la création!
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Malgré la bonne idée de broder une histoire autour du maccarthysme (existe-t-il d'ailleurs beaucoup de romans dont l'intrigue est basée sur et autour de ce sujet ?) et de choisir comme héros des Héroïnes, malgré l'engouement partagé par de nombreux membres de Babelio, je n'ai pas la patience de mener à terme ma lecture.
A la page 210 (ce livre en compte tout de même 512 en version poche), au moment où la jeune Phoebe re-re-recroise le jeune Reg (on se doute tout de suite que ces deux-là vont vivre une histoire d'amour), j'abandonne, lassée par la lenteur et les grosses ficelles de l'intrigue, et surtout par le côté très "romance" et par l'absence totale de style (la faute à la traduction ?) .
L'auteure , dont c'est le deuxième ouvrage ( son premier livre "Radio Girls" n'a pas été traduit en langue française depuis sa sortie en 2016... faut-il y voir un signe ? ), n'a certainement pas eu d'autre prétention que celle d'écrire un roman délassant. Raté pour ma part : j'ai été très peu captivée par ce récit. Peut-être en attendais-je trop ? Peut-être a-t-il eu la malchance de passer après un merveilleux roman qui m'a éblouie ?
Dommage car le thème choisi par cette jeune auteure et les recherches qu'elle a effectuées sur ce sujet étaient prometteurs (cf. la postface que j'ai tout de même lue et qui m'a fait d'autant plus regretter le livre que j'espérais et que je n'ai pas trouvé ).
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« Ne cherchez surtout pas à plaisanter. Ce fut la première et dernière consigne de son avocat. Personne n'avait le droit de rire durant les auditions, et un femme encore moins »

Sarah-Jane Stratford commence son roman par une phrase choc qui nous renvoie au combat féministe et aux thèmes parallèles que furent le Maccarthysme et la chasse aux sorcières dans le contexte de la guerre froide, comme un miroir rendu à la société américaine des années 50-60. Cette campagne déchaînant une fièvre de dénonciation va bouleverser la vie tranquille de Phoebe Adler, scénariste, qui est assignée à comparaître devant la commission parlementaire pour y être interrogée. Phoebe n'a rien à se reprocher, elle refuse de se présenter et de ce fait elle n'a pas d'autres choix que de fuir en Angleterre et c'est ce qu'elle fait. Lorsqu'elle arrive à Londres, Phoebe rencontre Hannah, une productrice engagée qui aide les nouveaux blacklistés à trouver un emploi au sein de sa production TV. Phoebe est intelligente, charismatique, drôle, enjouée, talentueuse et intrépide, travailler sur un plateau de tournage lui convient parfaitement et ne lui fait pas peur. Dans ce contexte délétère et de suspicion un sentiment d'affection naît entre les deux jeunes femmes. Malgré son désir immense de rentrer en Amérique, Phoebe doit rester à Londres quelques temps pour se faire oublier, mais l'étau se resserre peu à peu autour du petit groupe. Un sujet difficile néanmoins bien traité par l'auteure en faisant apparaître des êtres qui tentent de sculpter leur vie avec un passé en lambeau et un avenir incertain. Toutes les deux ont dû lutter et extorquer les moyens de leur émancipation contre les pesanteurs et les résistances de leur époque. Sarah-Jane Stratford a su glisser des digressions amusantes ce qui en fait une lecture plaisante car aux détours d'une phrase elle nous dit comment s'habiller pour être accueilli sur un plateau de tournage et quelle garde-robe il faut avoir pour être accepté. Ce roman met à jour les ambitions et les désillusions de nos deux héroïnes, leur solitude et leur soif d'amour et derrière ces portraits brossés sans concession, perce la tendresse de l'auteure pour ces femmes déterminées, révélées aussi dans leur fragilité. Lu dans le cadre des lectrices VIP Belfond et comme toujours ce fut une belle découverte.
Lien : https://leschroniquesdecoco2..
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« Héroïnes » nous plonge dans les années 50, la guerre froide vient de débuter. Aux États-Unis, le sénateur Mc Carthy a lancé une véritable « chasse aux sorcières » contre les communistes. Ainsi, l'époque est à la délation et aux accusations plus ou moins fondées. le monde du cinéma n'est pas épargné et notre héroïne va en faire les frais.
Phoebe Adler est une jeune scénariste ambitieuse, du jour au lendemain elle va se retrouver à devoir fuir son pays suite à des accusations portées à son encontre. Et c'est de l'autre côté de l'Atlantique, à Londres, qu'elle va trouver refuge.
Elle va rencontrer Hannah Wolfson, une productrice américaine qui elle aussi s'est vue contrainte d'émigrer et qui a décidé d'exercer une certaine forme de rébellion en donnant secrètement du travail à tous ces artistes issus de la « liste noire ».
C'est un livre que j'ai vraiment beaucoup aimé car il met en lumière l'histoire d'Hannah Weinstein, productrice de la série à succès « Les aventures de Robin des Bois » complètement écrite par des scénaristes blacklistés. L'histoire donc, d'une femme qui est entré en résistance à sa manière sachant très bien qu'elle risquait de tout perdre, d'une héroïne ayant dû se battre chaque instant pour s'imposer en tant que femme dans sa carrière professionnelle.
Il est évident que pour les besoins de ce livre l'histoire a été fortement romancée, et c'est d'ailleurs pour cela que le nom d'Hannah a été modifié, il n'empêche que tout l'intérêt résulte vraiment dans le contexte historique de cette « terreur rouge » ayant donné naissance au maccarthysme.
C'est une période de l'histoire qui n'est que peu abordée dans les livres et j'ai trouvé cela vraiment très intéressant, d'autant plus qu'elle est présentée à travers le portrait de divers femmes, toutes différentes, mais ayant une ambition commune : vivre en accord avec leurs désirs propres et non ceux que l'on souhaitait leur imposer.
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Une très belle découverte grâce à une critique d'@Iris29 !
Je ne connaissais pas ce pan d'histoire des États Unis avec cette chasse aux "sorcières" mais, au fil de la lecture, on comprend que l'auteure s'est bien documentée. On se retrouve dans le New York d'après guerre et on ressent l'atmosphère des années 1950 ainsi que la fébrilité des plateaux de tournage des premières séries télévisées.
Phoebe, une des héroïnes, est très attachante. Je la trouve battante et courageuse de survivre à Londres où elle est exilée. Heureusement, elle peut compter sur l'entraide féminine, avec Joan, une exilée comme elle et sur les lettres de sa soeur Mona et de son amie, Anne, restées toutes deux aux États Unis.
Les chapitres alternent entre Phoebe et Hannah, une américaine qui a réussi à Londres en tant que productrice et met un point d'honneur à donner leur chance à celles et ceux qui sont blacklistės outre Atlantique.
Puis l'intrigue prend un tournant... Phoebe et Hannah doivent se serrer les coudes et s'entraider, ce qu'elles réussissent à merveille !
Ce roman traite de nombreux sujets : outre cette chasse aux sorcières qui fait réfléchir, il traite également de la condition féminine dans les années 1950-1960, le machisme dans le milieu du cinéma et de la télévision, la confiance que l'on peut ou non accorder à une personne.
J'ai beaucoup aimé la plume de l'auteure, un brin humoristique quand il le faut et je lirai, avec plaisir, un autre de ses livres. Un très beau moment de lecture que je vous souhaite de partager !
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Encore un excellent bouquin !🥰
États-Unis, début des années 50, sur simple dénonciation votre vie était balayée."La chasse aux sorcières" du maccarthysme sévit partout et surtout dans le monde du cinéma.
Phoebe, jeune scénariste est contrainte de fuir car la voilà blacklistée ! Elle s'installe à Londres où elle a la chance de trouver des compatriotes dans la même situation...
Péripéties diverses,peur constante du FBI qui traque les "sales rouges", la vie est mouvementée pour nos héroïnes!
Tellement bien écrit que ce n'est qu'à la fin que j'ai appris que le personnage d'Hannah était inspiré d'Hannah Weinstein, une bien réelle militante😉

J'ai envie de dire: BRAVO les filles !
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Si vous avez aimé Park Avenue Summer du même éditeur , si vous cherchez des livres avec des héroïnes du quotidien, si cela vous intéresse de découvrir des histoires inspirées de faits réels, alors foncez.
Vous ne serez pas déçus.
Ici, nous faisons la connaissance de Phoebe et d'Hannah, dans les années 50, qui travaillent dans le milieu audio visuel.
Ce que je ne savais pas ou que j'avais oublié , c'est que dans ces mêmes années 50, aux Etats-Unis, une véritable chasse aux communistes est organisée, c'est « le maccarthysme ». Et le milieu du cinéma sera particulièrement visé.
Sur dénonciation, grâce à des écoutes… tous les moyens sont bons alors pour attraper les « rouges ».
Phoebe, jeune scénariste de New York, en fait les frais et se voit congédiée de son travail et citée à comparaître. Elle fuit alors à Londres où elle rencontre Hannah, américaine comme elle mais qui a pris l'initiative de partir avant que les choses ne se gâtent . Réussissant dans ce milieu pourtant le plus souvent réservé aux hommes, elle se bat avec ses propres armes contre l'injustice américaine en engageant des scénaristes blacklistes de l'autre côté de l'ocean.
On assiste alors au combat que mènent ces 2 femmes, et d'autres également, d'abord contre l'Amérique de l'époque mais aussi contre la société. Société qui a du mal à accepter ces femmes qui souhaitent reussir dans leur vie professionnelle, ces femmes qui veulent autre chose qu'être cantonnées à leur rôle d'épouse et/ou de maman, comme bien souvent dans ces années la. On suit leurs histoires personnelles et professionnelles, on admire leur courage, on entend aussi leurs doutes, tiraillées entre leur envie de réussir et les rôles qu'on voudrait leur voir jouer et qu'elles ont parfois aussi envie de tenir, mais sans être obligées de renoncer au reste. On découvre toutes les injustices de l'époque.. injustices qui malheureusement ne semblent pas toutes réglées aujourd'hui encore.
Sarah Jane Stratford signe là un roman puissant qui porte bien son nom. Une incursion très intéressante dans l'histoire des États Unis, même si cela est romancé, l'autrice nous explique d'ailleurs en fin de roman les faits réels qui ont inspiré son roman et cela rend l'ouvrage encore plus passionnant.
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Je referme ce livre en me disant que j'aurais eu tort de passer à coté. Ce fut une très bonne surprise et malgré une couverture un peu frivole, le sujet est très sérieux puisqu'il s'agit du maccarthysme.
Pour résumer le maccarthysme, toute personne, dans les années 50 aux Etats-Unis, ayant des supposés liens avec le communisme est blacklistée voire jetée en prison.
Ici, le roman se base principalement sur le milieu cinématographique.où Phoebe une jeune scénariste se voit émigrer vers la Grande-Bretagne pour échapper à une condamnation. Une fois sur place, elle rencontre Hannah Wolfson, une productrice américaine, elle-même dans la tourmente. Ensemble, elle devront faire face à une véritable « chasse aux sorcières » toujours à l'affût, à se méfier de chaque personne croisée. Mais c'est aussi une histoire d'entraide et de solidarité entre gens de même nationalité.
Je ne connaissais pas vraiment cette partie de l'histoire américaine et ce livre – via une fiction – permet de bien cerner le sujet et les conséquences qu'à eu le maccarthysme : une privation de liberté physique et mentale au nom d'allégations parfois non fondées, mettant en péril la vie des concitoyens américains.
J'ai vraiment adoré cette lecture et le style d'écriture est énergique. On ne s'ennuie à aucunes des pages tournées.
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Bienvenue dans les années 1950, période de la chasse aux sorcières aux Etats-Unis par le FBI.

C'est dans ce contexte historique, bien exploité par l'auteure, qu'on rencontre Phoebe, scénariste ambitieuse et talentueuse à New York. Ses plans de carrière seront à revoir, car du jour au lendemain, elle est virée verbalement sans plus d'explication de la série pour laquelle elle travaille. Elle est blacklistée en tant que communiste. 

Si elle veut poursuivre ses objectifs et surtout gagner de l'argent pour payer le traitement dans un sanatorium de sa soeur, Mona, il faudra qu'elle parte dans un autre pays. Elle se rend à Londres et rencontre Hannah, également américaine, qui produit des séries et embauche, notamment des américains sans réticence.

Phoebe va se reconstruire à Londres, faire de nouvelles connaissances sans perdre de vue son objectif professionnel mais en ayant toujours une pensée pour les Etats-Unis et sa soeur.

L'auteure a l'art de la description de la ville et de chaque décor qui nous plonge dans les lieux, le temps et l'esprit des personnages.  

J'ai été agréablement surprise par ce roman ancré dans l'Histoire, riche des subterfuges du FBI de l'époque, que l'auteur exploite habilement pour nous livrer une histoire qui, agrémentée d'espionnage et de méfiance, devient haletante et addictive. 

J'ai appris des choses, dont ce qui attirait les Américains dans le système communiste.

Phobe est une victime de cette fameuse liste noire dans laquelle elle figure  mais elle ne s'y résigne pas, elle sait rester droite dans ses convictions, loyale en amitié et défend son innocence.

C'est une héroïne très attachante, courageuse, ambitieuse et soucieuse de son entourage, particulièrement de sa soeur. Mona dont l'humour, malgré sa situation, la rend bouleversante.

D'ailleurs, l'humour vient relever beaucoup des répliques de Phoebe, ce qui la rend piquante et amusante malgré tout ce qui lui arrive. Londres sera plus qu'une terre de refuge, elle y construira de nouvelles amitiés.

Le récit prend des tournures différentes tout au long de la lecture pour devenir poignant dans les relations entre soeurs, révoltant et angoissant dans un contexte de chasse aux idées communistes et de délation, touchant par les amitiés, amusant par certains dialogues.

L'auteure allie pour notre plus grand plaisir les registres et les sentiments pour tenir le lecteur agréablement en haleine. Un cocktail réussi.

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