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3,7

sur 122 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un garçon parfait
« Un garçon parfait » est en fait un entraînement pour l'autre roman « à cette époque » et se veut beaucoup plus explicite quant à la nature des relations sexuelles des personnages. C'est sans doute cela qui a émoustillé le jury du prix Médicis, qui à mon sens aurait mieux convenu à « à cette époque » tellement plus retenu. Oublié Gombrowicz, on appelle les choses par leur nom sans tomber pour autant dans le salace. On est « avant cette époque » où visiblement tout est permis. On s'embrasse dans les allées, on se montre. C'est curieux.
Il se trouve que les histoires de garçons d'hôtels fussent-ils des palaces, sont sans grand intérêt et que seule la promiscuité créé les liens. Ernest n'imagine pas d'autre avenir que de se fondre dans le décor, être un parfait larbin (j'écris cela à dessein)qui s'envoie en l'air la nuit avec un beau jeune homme , la dernière petite cuiller rangée. Jakob est ce beau jeune homme déluré qui ne souhaite pas être un garçon parfait sauf à être celui de tout le monde, ce qu'il pratique sans limite. Cela ne fait pas une histoire d'amour.
Un écrivain allemand de 47 ans (tiens ,tiens M. Sulzer montre le bout de son nez) passe par là et embarque le mauvais garçon pour réapparaître en Suisse 30 ans plus tard.

Ernest en ressent une grande frustration et fait dans les trente ans que dure ce livre quelques intrusions dans les lieux d'aisance publics , si romantiques et si propice à retrouver les plus beaux sentiments.

En fait j'avais déjà lu ce bouquin à l'époque de sa sortie. C'est plutôt une mauvaise impression qui m'était restée et la découverte de « à cette époque » m'a fait le relire et mieux comprendre mon sentiment.

Vous avez raison M. Sulzer de vous cacher derrière des personnages ; d'autres, moins pudiques, adorent s'exhiber, voire sa vautrer pour se justifier. Ils écrivent à la première personne, ce qui ne détend pas.

Il y a deux autres livres, dont le dernier paru en septembre 2013 : une mesure de trop. Sera-ce celle là ?
Le style est là. La traduction dérape parfois. On est en Suisse.


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Ernest travaille dans un palace en Suisse, il s'épanouit parfaitement dans sa profession,il reste d'une extrême discrétion il est aussi bien strict dans son travail que dans sa vie. On ne connaît rien de sa vie personnelle, et pourtant pour lui, l'expression loin des yeux loin du coeur ne semble pas vouloir dire grand chose. Bien au contraire,il ne se passe pas un jour sans que Ernest ne pense à Jacob bien que l'ayant perdu de vue, depuis de nombreuses années, il ne l'a jamais rayé de sa mémoire,son passé reste enfermé dans le souvenir de Jacob. Impossible de balayer cette histoire d'un revers de la main. Celui- ci avait toujours su le retenir captif. Recevoir un courrier de l'être aimé en 1966 va rouvrir la blessure d'une passion folle, interdite et donc restée secrète L'effet sera aussi violentqu'une morsure de serpent. ..

Dans ce livre Alain Claude Sulzer nous rappelle à la fois que les souvenirs ne meurent jamais, ils traversent le temps et sont éternels, Ils finissent toujours pas refaire surface. le bonheur est facilement acquis et aussi vite perdu. Une blessure ne cicatrise jamais. La preuve. L' homosexualité n'a jamais fait bon ménage avec la montée du nazisme dans les années 3o et dans les années 60 en Suisse, l'homophobie persistait encore.Il faut réprimer ce désir défendu.

Dès la première page, le lecteur est touché en plein coeur par le coté rêveur d' Ernest et surtout quand il prend conscience du trouble de celui-ci occasionné par la réception de la lettre de Jacob.L'auteur nous montre que l'amour d'un homme pour un autre homme ça existe vraiment et que cet amour n'est pas différent de celui qui existe entre un homme et une femme.Il semble que cet amour ne fonctionne qu'en sens unique. La douceur du souvenir semble prendre le pas sur la douleur de l'absence. Pourtant on constate avec effroi que Ernest est devenu
soumis à cet amour qui exerce sur lui un certain pouvoir

Pourquoi ce livre se lit d »une traite ? Tout simplement parce que Ernest est un personnage très attachant et que l'on n'éprouve pas du tout l'envie de l'abandonner en plein coeur du roman, lui qui a su attirer notre attention dès le début, On a l'impression qu'il nous demande une faveur celle de le libérer de cet amour dans lequel il s'est emmuré depuis de nombreuses années. Si la vraisemblance de l'histoire peut susciter de l'intérêt, il est regrettable toutefois que certains passages soient un peu longs et et provoquent chez le lecteur un certain ennui
Lien : http://www.babelio.com/monpr..
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Roman de Alain Claude Sulzer, Un garçon parfait, son premier roman à paraitre en français, a reçu le prix Médicis étranger 2008. Je l'ai choisi un peu par hasard.

L'histoire se situe dans deux époques : les années 1935 où Ernest tombe amoureux de Jacob qui l'abandonne ensuite pour partir en Amérique, et 30 ans après ou s'affrontent deux mémoires dans l'ultime combat d'une rivalité amoureuse.
Lien : http://lecturesetnotes.canal..
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Une plongée douloureuse, pour le personnage principal et pour le lecteur que je suis, dans une passion jamais vraiment enterrée et qui refait surface bien des années plus tard. le style est parfois lourd et ennuyant, mais le roman est court et se laisse lire sans déplaisir.
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