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Johannes Honigmann (Éditeur scientifique)
EAN : 9782742774005
235 pages
Jacqueline Chambon (02/04/2008)
3.7/5   122 notes
Résumé :
Ernest travaille dans le restaurant d'un palace à Giessbach, en Suisse. C'est un garçon parfait, aussi strict dans le travail que dans la vie. Mais cette dignité imperturbable cache la blessure jamais guérie de la violente passion qu'il a connue pour Jacob, un garçon parfait comme lui, Jacob qui l'a abandonné pour suivre en Amérique Julius Klinger, le grand écrivain allemand. C'était après 1933, dans ces années troublées où beaucoup de clients, fuyant l'Allemagne na... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (23) Voir plus Ajouter une critique
3,7

sur 122 notes
C'est un roman qui met en scène trois personnages que l'on découvre progressivement et un lieu, un palace suisse , comme on l'imagine, luxueux, calme, au dessus d'un lac.. .

Le narrateur, Ernest, est un garçon parfait. Pas un mot plus haut que l'autre, pas un cheveu qui dépasse, et toujours la bonne attitude adaptée à la clientèle, un juste instinct du désir des clients -le mot désir n'a rien d' anodin - c'est un métier, je dirais même une vocation, et pour ce solitaire, finalement une protection que ce lieu clos qui ne change jamais, même si la clientèle qui y défile va, elle, changer. En effet, en 1935 commencent à arriver pour des séjours prolongés les riches familles juives qui ont senti qu'en Allemagne, ça commençait à sentir le roussi.

Trente ans plus tard, Ernest est resté le même. Extérieurement du moins. Même le jour où il est victime d'une sévère agression homophobe, pas une plainte..
Mais cette agression va l'amener à retrouver le deuxième personnage , un écrivain qui a fui avec sa famille aux Etats-Unis , celui qui " il y a désormais trente ans de cela, avait détruit son insignifiante vie ou du moins l'avait rendue encore plus insignifiante qu'elle n'était, de toute façon."
Car il n'est pas parti qu'avec sa famille, cet écrivain. Il a emmené Jacob..
Et Jacob, qu'Ernest a formé à devenir un garçon parfait, était l'amour de sa vie.
En dessous du lisse et des apparences, que de passion et que de douleur et de blessures.
Et trente ans après, au début du roman, Ernest reçoit une lettre de Jacob..

C'est avec une écriture très classique , très étudiée , qu'Alain Claude Sulzer réussit à transmettre l'ambiance de cet hôtel , la réalité historique avec la montée du nazisme , et les relations amoureuses et même passionnelles , les trahisons et les drames. On s'en doutait, mais au fur et à mesure il nous le raconte, Jacob n'était pas tout à fait un garçon parfait..
J'ai beaucoup aimé ce roman qui semble longtemps lisse , et qui se révèle finalement très cruel dans le sort qu'il réserve à tous ses personnages.

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Le titre du roman est fondé sur un jeu de mot : un parfait garçon de café, c'est ce qu'est Ernest, qui travaille dans un grand hôtel en Suisse, à Giessbach. Il y voit défiler une clientèle aisée, cosmopolite, une partie non négligeable de la noblesse, du monde des affaires et de la bourgeoisie dorée, ainsi que des artistes et intellectuels.

Ernest est aussi « un parfait »garçon en ce sens qu'il est homosexuel .Il accueille, en formation, un jeune homme du nom de Jacob Meier, qu'il prend sous sa protection, en tombe éperdument amoureux. Il entretient avec lui des relations suivies, tant sur le plan charnel qu'affectif. La véritable nature de leur relation est subodorée par Mme Adamowicz, chargée de la confection des costumes des employés de l'hôtel, lors de la prise des mesures de l »uniforme de Jacob : « le regard de Jacob par-dessus la tête de la couturière continuait pendant ce temps d'affronter celui d ‘Ernest, mais soudain Ernest rougit .Jacob baissa les yeux, il avait compris. Qu'avait donc compris Jacob qu'il ne sût déjà de longue date ? »

Ernest reçoit au début du roman une correspondance de Jacob, dans laquelle ce dernier lui demande d'intervenir auprès de Julius Klinger pour obtenir de l'aide matérielle.


Julius Klinger est un écrivain en vue, connu dans les années trente, dans cet hôtel de Giessbach. Nous sommes en 1966, trente ans après la liaison de Jacob et d'Ernest, dont nous apprenons à la fin du roman le dénouement : Ernest, ayant surpris dans leur chambre commune, Jacob et Julius Klinger se livrer à une relation sexuelle, dont il apprendra par Julius qu'elle était tarifée, se sent définitivement trahi et meurtri.
Ce roman est très singulier : il décrit admirablement la relation amoureuse entre Ernest et Jacob, sait trouver le ton juste, écartant le voyeurisme facile aussi bien que le graveleux. Nous restons dans l'émotion, dans la loi des sentiments : « Ernest s'habillait, parfois Jacob se réveillait à cette occasion, et il suffisait d'un geste de la main, d'un regard, d'un seul mouvement des paupières, pour qu'Ernest se recouchât auprès de Jacob. »

La technique romanesque de cet ouvrage est également très singulière ; il comporte beaucoup de descriptions, d'évocations, tous très riches, éloquents. La rareté des dialogues entre personnages n'entame pas l'intérêt de la lecture, bien au contraire. Elle nous stimule, nous incite à apprécier plus avant cette étude de la trahison d'un amour, cette radiographie d'une relation amoureuse entre trois hommes : Ernest, Jacob, et Julius Klinger.

Le roman revêt un intérêt sociologique, celui des us et coutumes des clients des grands hôtels des années 30 et des personnels de ces hôtels. Il s'inscrit aussi dans une perspective historique, l'afflux d'une certaine catégorie de clients dans cet hôtel de Giessbach, les réfugiés politiques allemands, étant souligné comme un événement majeur dans la vie de Jacob et d'Ernest puisque Julius Klinger est l'un d'entre eux.
Grand roman, à la forme et à la technique accomplie, tout en subtilité et en finesse. A lire absolument.

Lien : http://www.bretstephan.com
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Un garçon parfait
« Un garçon parfait » est en fait un entraînement pour l'autre roman « à cette époque » et se veut beaucoup plus explicite quant à la nature des relations sexuelles des personnages. C'est sans doute cela qui a émoustillé le jury du prix Médicis, qui à mon sens aurait mieux convenu à « à cette époque » tellement plus retenu. Oublié Gombrowicz, on appelle les choses par leur nom sans tomber pour autant dans le salace. On est « avant cette époque » où visiblement tout est permis. On s'embrasse dans les allées, on se montre. C'est curieux.
Il se trouve que les histoires de garçons d'hôtels fussent-ils des palaces, sont sans grand intérêt et que seule la promiscuité créé les liens. Ernest n'imagine pas d'autre avenir que de se fondre dans le décor, être un parfait larbin (j'écris cela à dessein)qui s'envoie en l'air la nuit avec un beau jeune homme , la dernière petite cuiller rangée. Jakob est ce beau jeune homme déluré qui ne souhaite pas être un garçon parfait sauf à être celui de tout le monde, ce qu'il pratique sans limite. Cela ne fait pas une histoire d'amour.
Un écrivain allemand de 47 ans (tiens ,tiens M. Sulzer montre le bout de son nez) passe par là et embarque le mauvais garçon pour réapparaître en Suisse 30 ans plus tard.

Ernest en ressent une grande frustration et fait dans les trente ans que dure ce livre quelques intrusions dans les lieux d'aisance publics , si romantiques et si propice à retrouver les plus beaux sentiments.

En fait j'avais déjà lu ce bouquin à l'époque de sa sortie. C'est plutôt une mauvaise impression qui m'était restée et la découverte de « à cette époque » m'a fait le relire et mieux comprendre mon sentiment.

Vous avez raison M. Sulzer de vous cacher derrière des personnages ; d'autres, moins pudiques, adorent s'exhiber, voire sa vautrer pour se justifier. Ils écrivent à la première personne, ce qui ne détend pas.

Il y a deux autres livres, dont le dernier paru en septembre 2013 : une mesure de trop. Sera-ce celle là ?
Le style est là. La traduction dérape parfois. On est en Suisse.


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N°490– Janvier 2011.
Un garçon parfait – Alain Claude Sulzer- Editions Jacqueline Chambon.
Traduit de l'allemand par Johannes Honigmann


En ce mois de Septembre 1966, Ernest vient de recevoir une lettre postée de New-York par son ami Jacob Meier qu'il n'a pas revu depuis 1936. Pourtant, il tarde à ouvrir l'enveloppe comme s'il savait ce qu'elle contenait. C'est que cette missive, qui en réalité est un appel au secours, va faire revivre un passé qu'il voulait oublier.

Ernest est un homme qui passe parfaitement inaperçu. Serveur attentif et effacé, il mène une vie personnelle indépendante, solitaire et anonyme. Employé depuis de nombreuses années dans le restaurant d'un palace suisse à Giessbach, il est très professionnel au point qu'il résiste sans le vouloir vraiment à tous les licenciements. En ce sens, c'est un garçon parfait. Il est le témoin muet des relations parfois adultères qui se nouent entre les clients comme celle d'une de ses cousines, mariée à un industriel français, qui file le parfait amour, et ce pendant presque vingt ans, avec son amant anglais. Ils se retrouvent régulièrement dans cet hôtel et Ernest est leur messager secret.

En 1935 Jacob a fait irruption dans sa vie professionnelle puisqu'il a été chargé de sa formation. Il a fait de lui un employé à son image, un garçon parfait lui aussi ! Il a conçu pour lui une passion amoureuse à la fois violente et exclusive mais sa liaison avec lui a été brutalement interrompue par une passade de Jacob avec un client de l'hôtel, le célèbre écrivain allemand Julius Klinger. Sur fond de montée de nazisme et de guerre mondiale qui couve, les deux hommes partent pour les États-Unis, en compagnie de la famille du poète. Officiellement, il sera son serviteur, situation qui masquera leur véritable relation. Pourtant Jacob n'a jamais oublié complètement Ernest. Dès lors il se tisse entre Jacob et l'écrivain une relation complexe de dominant à dominé et même de prostitué à client et l'attitude de Jacob est davantage dictée par son propre intérêt que par l'amour qu'il prétend porter à son protecteur. En réalité Julius est subjugué par la beauté et la jeunesse de son amant alors qu'il est, lui, en réalité vieux et dépendant.

Cette lettre de Jacob, envoyée trente ans après sa fuite, est donc l'occasion pour Ernest de revivre des souvenirs qu'ils souhaitaient rayer de sa mémoire. Elle est suivie d'une autre qu'il finit par ouvrir et qui lui demande de reprendre contact avec Klinger revenu en Suisse. Après bien des hésitations, il s'exécute et prend contact avec l'écrivain. En réalité ce que lui révèle celui-ci le bouleverse durablement. Non seulement Jacob ne l'a pas oublié, mais il s'est longtemps servi de lui ou plus exactement de son souvenir, pour dominer encore plus Julius. Troublé par ce qu'il a appris et dans le seul but de venir en aide à son ancien ami, Ernest se transforme en maître-chanteur, menaçant de révéler à la presse à scandale l'homosexualité de l'écrivain, devenu entre-temps un citoyen fort respectable. Il n'est cependant pas au bout de ses surprises et la fin du roman révèle les rapports complexes qui existent dans la famille de l'écrivain et le rôle réel que Jacob y joue.

Le style de Sulzer parvient à tisser cette ambiance impersonnelle et lisse qu'on imagine faire partie du patrimoine de la Suisse. le lecteur ressent parfaitement la nature des rapports qui existent entre les clients et les employés de cet hôtel ainsi qu'entre les différents personnages de cette fiction.




©Hervé GAUTIER – Janvier 2011.http://hervegautier.e-monsite.com
Lien : http://hervegautier.e-monsit..
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Premier roman de cet auteur traduit en français, il fut pour moi la découverte d'Alain Claude Sulzer, auteur Suisse allemand, né à Bâle en 1953.

Ernst est serveur dans un grand hôtel des bords du lac de Brienz, et a une parfaite maîtrise de son métier, qu'il pratique en artiste perfectionniste. Cela donne à Sulzer l'occasion de revisiter ces lieux de résidence réservés à une population privilégiée, souvent étrangère, et de rappeler les règles en vigueur qui régissaient - et régissent certainement encore - les relations entre le personnel et les clients des hôtels de luxe.

Lorsque le 15 septembre 1966, Ernst reçoit une lettre de New York, il ne l'ouvre pas tout de suite, il tente de se préserver, mais quoiqu'il fasse, son passé qui n'a cessé de le hanter sourdement, remonte à la surface et chaque détail, chaque moment partagé avec Jacob est ravivé. Et Sulzer nous raconte l'histoire d'une passion folle, d'une passion interdite, secrète, discrète mais.... peut-être pas partagée.

Plaçant la rencontre des deux amants au moment de la montée en puissance de Hitler, il introduit le contexte politique de l'époque en la personne de Julius Klinger, écrivain allemand, qui se réfugie à Giessbach après sa dénonciation du nouveau régime.

Mais si l'arrivée de Kingler rassure ses compatriotes sur la justesse de leur choix, elle marque aussi le début de la trahison amoureuse de Jacob.

C'est un roman magnifique, profond et dense mais qui, de par la qualité du style délié et précis, se lit d'une traite et nous réserve jusqu'à la fin des surprises quant aux caractères des personnages.

A lire, absolument.
Ce livre a reçu le prix Médicis étranger et cette fois-ci, je trouve ce prix totalement mérité.
Lien : http://meslecturesintantanee..
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critiques presse (2)
Lexpress
08 août 2012
Captant avec subtilité quelque chose de l'Histoire qui se joue, l'écrivain fuit toute thèse trop démonstrative pour mieux se consacrer, avec une écriture moins classique qu'elle n'en a l'air, au drame intime en cours.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Telerama
23 mai 2012
Mêlant la réalité historique (la montée du nazisme en 1936, l'homophobie des années 1960) et la fiction intimiste, le romancier suisse Alain Claude Sultzer réussit une oeuvre mélancolique, esthétique et grave.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Julius Klinger était un homme sensible, sensible mais aussi fragile, un homme qui se sentait exclusivement investi de la mission de suivre ses pensées et de trouver les mots justes pour les retranscrire. Il exerçait une profession dont les conditions n'étaient même pas soupçonnées par ses lecteurs. Ceux-ci étaient sans doute convaincus que l'écrivain à succès engrangeait les mots aussi aisément que le spéculateur habile les retours sur investissement.
Sa véritable vie n'avait pas lieu dans quelque salle à manger ou salon, mais à son bureau devant une feuille de papier, tout le reste ne l'intéressait que de façon périphérique, pour passer le temps ou, mieux, comme motivation dans son travail. Il fallait qu'il éprouvât une attraction exceptionnelle pour qu'il tendit l'oreille ou levât les yeux. […]
La mission réelle, pour ne pas dire exclusive, dont Klinger se pensait investi, était de trouver des mots pour des choses et des situations dont il savait naturellement qu'elles avaient déjà été décrites d'innombrables fois avant lui par des écrivains issus des cultures les plus diverses. C'était sa résolution de mettre de nouveaux mots sur ce qui était ancien et immuable qui l'obligeait à y consacrer presque tout son temps, le temps passé à son bureau, comparé à cela, le temps passé, par exemple, dans la salle à manger d'un quelconque hôtel n'avait aucune importance, il lui permettait seulement de se reposer et d'observer utilement la moindre péripétie que nul à part lui ne remarquait, il semblait absent dans ces moments-là mais il ne l'était pas. Dans ces moments-là, personne n'aurait pu être plus concentré que Klinger. Tandis qu'il semblait n'écouter que son for intérieur, en réalité il écoutait, observait et disséquait autrui.
Ce qu'il écrivait ne devait pas souffrir la comparaison avec les paroles de ses modèles déclarés ou secrets, et pour cette raison le temps passé à son bureau était pour Klinger essentiel. Il pouvait alors redire en d'autres termes ou d'une autre façon ce qui avait déjà été dit, car des mots neufs éclairaient d'un jour nouveau ce que tout le monde voyait sans le voir. Naturellement, il n'était pas indispensable que ce qu'il croyait devoir dire dût l'être, la terre continuerait à tourner sans cela, mais rien n’aurait pu l'empêcher de le tenter, c'était son devoir, son occupation quotidienne, sa lutte pour trouver les mots justes car rien n'était moins simple, et quand il n'y parvenait pas, il était obligé de supprimer des scènes qu'il avait pourtant devant les yeux, et ces suppressions faites à contrecœur entraînaient parfois la disparition de personnages secondaire mais en revanche il y en avait d'autres qu'il ne découvrait que par cette voie, la voie secrète des mots aptes à les décrire et à les amener à faire et à dire ce que des individus semblables dans une situation semblable auraient été incapables de faire.
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Un grand hôtel luxueux sur le bord d'un lac Suisse dans les annees 30, le ballet incessant et fébrile des riches estivants et le l'armée invisible des domestiques et au milieu de ce théâtre un peu figé, Ernest le serviteur modèle et silencieux, l'homme sans ambition au service exclusif de la clientèle du Palace, l'homme sans histoire va connaitre le bonheur immense d'un amour qui va chambouler toute son existence ! Mais la guerre qui gronde, la fragilité des sentiments amoureux, le cynisme et l'ambition des hommes vont briser son idéal de passion absolue .. Dans un style d'un classicisme qui colle à l'époque, l'auteur nous conte une histoire inattendue avec trois personnages qui vont se connaitre, s'oublier, se retrouver 30 années plus tard, peut-être ! Mais l'évocation puissante, charnelle et sans pudeur de l'amour dans ce qu'il peut avoir de fort et de terrifiant que nous livre alors l'auteur ravive le récit et nous prend aux tripes, ce n'est pas d'amour tiède et convenue dont on nous parle là mais de l'amour fou, celui qui asservit et détruit les âmes, celui qui conduit à la mort aussi ! Et ALain Claude Sulzer, pour narrer ces sentiments impérieux et dévastateurs, sort avec talent de sa réserve stylistique et donne alors un souffle salutaire à son roman qui nous touche au plus profond de nous même !
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En ne l’ouvrant pas, il arrêtait le temps. [...] Il pouvait les compter sur les doigts les lettres qu’il avait reçues au cours des dix dernières années ; les clients n’écrivaient pas, les collègues s’adressaient à tous collectivement, quant aux amis, il n’en avait pas.
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Il était une ombre lorsqu'il le fallait, et en même temps un observateur attentionné qui accourait au bon moment, attentif des pieds à la tête, vif d'esprit, ayant des connaissances plus que suffisantes des langues allemande, italienne, anglaise et, bien entendu, française, car il était français, ayant l'œil à tout, discret et omniprésent, un homme dont on savait peu de chose. Aucun client n'aurait eu l'idée de demander son nom de famille à monsieur Ernest.
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Julius Klinger était un homme sensible,sensible mais aussi fragile,un homme qui se sentait exclusivement investi de la mission de suivre ses pensées et de trouver les mots justes pour les retranscrire.
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Vidéo de Alain Claude Sulzer
Alain Claude Sulzer - Post-scriptum .Alain Claude Sulzer vous présente son ouvrage "Post-scriptum". Parution le 7 septembre aux éditions J. Chambon. Rentrée littéraire 2016. Traduit de l'allemand par Johannes Honigmann. Retrouvez le livre : http://www.mollat.com/livres/sulzer-alain-claude-post-scriptum-9782330066567.html Notes de Musique : No Love Song by Berlinist. Free Music Archive. Visitez le site : http://www.mollat.com/ Suivez la librairie mollat sur les réseaux sociaux : Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Dailymotion : http://www.dailymotion.com/user/Librairie_Mollat/1 Vimeo : https://vimeo.com/mollat Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Tumblr : http://mollat-bordeaux.tumblr.com/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Blogs : http://blogs.mollat.com/
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