Être séparée de lui, c’était parfois choir sur des coquilles tranchantes de nautiles ; parfois, elle empruntait l’arc-en-ciel d’Astarté comme échelle pour monter aux portes du paradis de la déesse ; et le retrouver seulement pour bavarder n’était pas moins cruel ni moins fascinant pour elle.
Énée était un homme d’honneur, et non d’orgueil, une rareté en un temps de petites guerres perpétuelles et de rois arrogants.
Un homme fidèle est aussi rare qu’un œuf de phénix.
Un auteur ne devrait jamais expliquer son travail. L’ouvrage est sa propre explication et, il faut l’espérer, sa propre justification.
Lecteur, justifie-moi et sois béni.
Dénigre-moi et choisis un autre livre, et ne crains pas de malédiction de la part de quelqu’un qui connaît ses limites.
Muse, donne à mes lecteurs un coup de pouce.
J’ai besoin d’un peu (de beaucoup ?) d’aide.
L’amour entre hommes était accepté dans tous les pays, à part cet étrange petit pays désertique appelé Israël. Ne valait-t-il pas mieux que les hommes s’aiment plutôt que de se tuer.
Il y avait la mer dans son rire : liquide, douce, cruelle.
Le souvenir est un Protée qui change de forme.
J’ai toujours dit que ma mère était la mer, et j’étais fière de moi. Mais tu es le chaos, l’amour et la haine aussi interchangeables que la tempête et le calme. Je suis la terre. Énée est le ciel. Ensemble, nous sommes inséparables. Immuables, sinon pour grandir. Reste dans la solitude que tu t’es créée, et envie-nous.
L’amour ajoute et ne retranche pas.
Que l’amour soit. C’est ainsi, et ainsi seulement que j’exige un sacrifice. Un baiser est pour moi de la myrrhe. Une étreinte est une hécatombe. Et les tendres mots de la passion sont mon vin consacré.