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Critique de FabtheFab


A Applefall Mansion à Grantham dans le Lincolnshire, en 1878, les Morwood se préparent pour la Season à Londres. James et Catherine Morwood ont en effet deux filles, Eleanor, 17 ans et Eliza, 15 ans, qu'ils élèvent avec la soeur de Catherine, Daisy Backburn. Ils ont loué dans cette perspective une maison à Londres dans Portman Street dans le quartier de Marylebone chez Mr et Mrs Petticoat.

Les deux soeurs vont vite rencontrer Sterling Ogilvy Newton-Russell, fils du vicomte Fistharm, un Lord richissime et son ami Benjamin Dropling mais aussi un journaliste, Victor Marlin. Au delà des réjouissances, les cinq nouveaux amis vont enquêter sur des disparitions d'enfants auxquelles un comte valaque ne serait peut-être pas étranger, il s'appelle Zahar Munte.

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Matthieu Sylvander est né en 1969. Il a grandi sans grande efficacité en Haute-Savoie, ce qui lui a donné un fort penchant pour la montagne sous toutes ses formes : le bas, le haut, et même le dessous.
Aujourd'hui à Toulouse, il essaie de concilier son métier de sismologue avec une activité en pointillés d'auteur pour la jeunesse, ce qui est une manière de funambulisme. Dans ses histoires, il reconnaît avoir beaucoup d'affection pour les personnages, disons, différents.” source : éditeur

Il publie à l'Ecole des loisirs depuis 2005 une trentaine de titres. Il commence par des albums, Les loups ne grimpent pas aux arbres en 2005 avec l'illustratrice Marie Deparis, sa soeur, Moi, dit la taupe en 2007, Tarte à tout en 2008, Qui veut aider Ali Baba ? et Palmier de Noël en 2012, .3 contes cruels en 2013, La chambre de la fille en 2015, Tout sur les tremblements de terre en 2017. Il publie aussi dès 2009 dans la collection Neuf, Vladimir Sergueïevitch ou La quête héroïque du mangeur de pommes en 2009, Orang et Outang en 2014, Béatrice L intrépide en 2016, Manoel, le liseur de la jungle en 2017, le plein de blorg en 2018, La romance de l'ogre Yosipovitch en 2019, Encore un orage en 2020. Il a aussi participé à la nouvelle collection de premières lectures à l'École des loisirs, Moucheron ! avec la série Archie.

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Matthieu Sylvander pastiche le roman victorien avec la découverte de deux jeunes soeurs provinciales de la Season à Londres, les deux héroïnes sont vite introduites dans les soirées les plus brillantes, ce qui permet des descriptions d'un monde suranné et disparu. Les deux caractères sont bien sûr opposés, l'une est sage et tranquille et tombe amoureuse d'un Lord tandis que l'autre est fougueuse, brillante et révolutionnaire et elle tombe amoureuse d'un journaliste. Matthieu Sylvander soigne les dialogues plein de verve et d'humour, sans crainte de l'anachronisme et c'est amusant, nous nous attachons sans peine à la fantasque Eliza et sourions devant son sens de la répartie.

La seconde partie du roman change tout à fait puisqu'il s'agit des aventures des deux soeurs, du Lord et son acolyte et du journaliste, à travers l'Europe sur les traces d'enfants mystérieusement disparus ; les cinq nouveaux amis enchaînent les voyages de l'Angleterre à la France puis à travers l'Europe. le périple est évidemment semé d'embûches, Matthieu Sylvander soigne les descriptions de paysages mais le rythme s'essouffle - le roman dépasse les cinq cents pages - et surtout le dénouement est bâclé en vingt-cinq pages.


L'Ecole des loisirs affiche un bandeau sur le roman, “A la croisée des chemins entre Orgueil et préjugés et Sherlock Holmes”. Autant la première partie, certes, joue sur les codes du roman victorien avec de multiples références mais avec sans souci de réalisme historique concernant les comportements et les dialogues des personnages, autant l'enquête sur les disparitions d'enfants paraît éloignée des mystères d'Arthur Conan Doyle. Il y a davantage de références à Charles Dickens mais l'aventure perd toute saveur dans les contrées orientales de l'Europe et le dénouement reste vraiment décevant.

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