Ce roman est le deuxième tome du copiste écrit sous la forme d'un journal intime où un individu du nom de l'auteur ( ? ), copiste de métier, nous raconte les péripéties de sa vie. Dans le premier tome, nous avions découvert le personnage. Calculateur et manipulateur, il est aussi mythomane et écrivain, mais je m'égare, et ne serait-ce pas la même chose en somme.
Dans ce deuxième roman du copiste mais pas le deuxième de l'auteur, nous suivons François dans la suite de ses aventures. Paranoïaque, il entraîne dans ses délires tout un groupe de gens à peine moins désoeuvrés que lui. Après avoir fait le deuil de sa relation avec Clémence et la propriétaire de soixante ans, le voilà reparti dans une nouvelle histoire d'amour avec Vera, une belle jeune femme russe, ancienne artiste de cirque. Dans le même temps, son roman, celui d'un pan de sa vie, sort et se rendant compte qu'il est exploité par son éditeur négocie violemment une avance pour son deuxième roman, celui de son journal. Il exploite aussi les filles de Clémence qu'il retrouve presque par hasard et se lie d'amitié avec une bande de punks.
Ce roman est dans la veine du premier et notre anti-héros s'enfonce encore plus dans la délinquance et l'alcoolisme. Manipulateur et peureux, il finit par passer à l'acte de violence et de vandalisme. Il tombe réellement amoureux et voit enfin un avenir dans sa vie malheureuse mais qu'il s'évertue à croire fantastique. le personnage est un merveilleux cas d'école pour les étudiants en psychologie et il serait curieux de savoir comment l'auteur s'est inspiré pour dénicher ce François.
Au fil des pages, il est des questions qui se posent irrémédiablement, d'où vient-il ?, mais le personnage y répond avec tellement d'humilité qu'on irait presque le plaindre, que veut-il réellement ?, et nous ne le comprenons réellement qu'à la fin, et est-il au moins une fois sobre ?, l'auteur ayant certainement des parts dans une petite distillerie de province spécialisée en alcool de prune ou de mirabelle.
L'écriture est toujours aussi fluide et use d'un vocabulaire assez relevé tout en étant dans un style simple mais efficace. San vouloir offenser François le personnage, je dirais qu'il y a du Jeunet dans ce roman.
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