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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Une bande dessinée pleine d'émotion, et de nostalgie du temps de l'enfance. le personnage principal s'est détourné de sa famille, pour se rendre compte un peu tard, à la mort de son père, de l'importance de cette famille et de ses racines qu'il avait effacées de sa vie. le temps perdu ne se rattrape malheureusement pas même si la fin se veut réconciliation. le ton et les dessins sont très justes et le sujet père-fils est si bien rendu qu'on a l'impression de lire un roman.
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C'est lorsque l'on peut pardonner à ses parents que l'on devient adulte.
Pour certains il faut des années, d'autres n'y parviennent jamais.
Yoichi, enfant puis adolescent, n'arrive pas à surmonter le divorce de ses parents, l'abandon de sa mère et en attribue la responsabilité à son père. Il préfère s'enfuir dans le sport puis quitter la ville.
Ce n'est qu'au décès de son père qu'il comprend que son point de vue d'enfant n'était sans doute que partiel.
Ce manga nous fait plonger dans l'enfance, auprès de personnages aux personnalités attachantes (l'oncle Daisuke, la seconde épouse Kiyoko) et a été un régal. Un voyage initiatique que le héros nous fait partager et qui donne à réfléchir sur le poids des racines dans sa propre vie.
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On retrouve les thèmes chers à Taniguchi : la famille, le voyage, l'introspection et la relation au père dans ce nouveau manga. La simplicité du trait, de l'histoire m'a tout de suite emmené dans l'histoire. Pas de fioritures, pas d'éléments superficiels pour faire du remplissage, tout est pensé avec justesse pour que le personnage nous semble vrai, authentique.

Les chagrins de jeunesse nous berce d'illusions face un monde d'adulte trop compliqué. La rancune reste souvent en grandissant avec ces certitudes biaisées, que l'on préfère conforter. Mais face à un décès le regard change, surtout lorsqu'on apprend à découvrir la personne en question par des témoignages qui en donnent un portrait honorable. L'homme doit penser ces blessures, ces regrets. Mais c'est un beau portrait d'amour que l'on pourrait espérer faire de chacun des gens qui nous entourent. Un baume d'espoir en ressort, car à la fin j'avais envie d'appeler mes parents pour prendre de leurs nouvelles, leur dire que je reviens bientôt, d'apprendre toujours de mieux les connaître et de les voir à travers des yeux d'adultes.
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Un rai de lumière sur le plancher d'un salon de coiffure, un enfant qui joue, réchauffé par les rayons du soleil d'un après-midi de printemps. Une douce réminiscence de l'enfance, le premier d'une longue série de souvenirs entre douceur et aigreur.

Yoichi vient de perdre son père. C'est le coeur gros, qu'il retourne à Tottori, sa ville natale quittée il y a bien longtemps déjà. L'occasion pour lui de refaire le voyage inverse, de repenser à son passé, le passé de ses parents, les douleurs, les séparations, les drames, son enfance, sa vie…

L'occasion aussi de parler de son père avec les membres de sa famille, ses oncles, sa soeur et de finalement mieux comprendre qui était réellement cet homme. On connait parfois bien mal les gens qui nous sont les plus proches. Parfois aussi parce qu'on s'évertue à bien mal les connaitre, engoncés que nous sommes dans nos certitudes.

Tout le talent de Taniguchi est de brillamment traduire les sentiments de ses personnages, la complexité de leurs émotions et de leur personnalité. Il y parvient notamment à travers des dialogues aussi réalistes qu'authentiques, du concentré de pertinence et de sensibilité. La finesse de sa perception va de pair avec la finesse de son trait. Un trait qui, selon moi, donne parfois un aspect gravure à son travail, particulièrement dans les représentations de paysages.

Le journal de mon père, un concluant regard en arrière…

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C'est une histoire particulièrement émouvante. Yoichi est bouleversant dans sa souffrance de petit garçon car l'auteur se livre là à une incroyable introspection des sentiments d'un homme par le biais de ses souvenirs. Il relate magnifiquement le poids des non-dits et ses conséquences sur un enfant que l'on cherche à préserver,cette impression de se sentir en marge, la souffrance de l'abandon, sa solitude, ... mais un enfant qui ne baisse pas les bras qui se bat et qui choisit comme système de défense de s'éloigner des siens commettant lui aussi l'abandon qui l'a tant fait souffrir...

Surgit alors la figure du père immuable, le rocher sur lequel tous s'appuient et qui ne flanche pas malgré les coups du destin. Un homme que sa ligne de conduite a toujours tenu debout. Cet homme que Yoichi prenait pour un travailleur acharné, ennuyeux et triste était en fait un homme d'exception, bon qui n'a jamais abandonné mais qui a aimé et attendu toute sa vie le retour de son fils. Ce père a qui il en voulait tant se montre sous des facettes qu'il avait refusé de voir et maintenant il était trop tard. Loin d'être triste cette prise de conscience va enfin permettre au héros de se réconcilier avec lui même et de s'ouvrir enfin...

Taniguchi a su restituer ces sentiments avec une grande pudeur et une finesse qui font de lui un grand maître de cette littérature. Il a dévoilé une grande part de lui même dans ce livre. En effet, il a lui même délaissé ses parents plusieurs années pour vivre dans la capitale. Ce qui sous tend ce livre est un drame intérieur qu'il vivait : le ressentiment d'un fils pour son père. Il s'est servi de la BD pour dévoiler ses sentiments mais aussi demander pardon à ses parents ayant pris conscience de son ingratitude.

Un livre à lire absolument !
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Les thèmes abordés dans le Journal de mon père sont un peu les mêmes que ceux de Quartier lointain, paru quatre ans plus tard : la famille, l'enfance, les relations parents-enfants. La forme est juste un peu différente, car le voyage dans le temps que fait Yochan pour se remémorer son enfance dans le Journal de mon père n'a pas de dimension fantastique. Yochan se contente de revenir sur les lieux de son enfance, de retrouver les siens, pour interroger sa mémoire et essayer de comprendre qui était vraiment son père. Il fait appel également aux souvenirs des autres, car lors de la veillée funèbre chacun va évoquer une facette de la personnalité de son père, amenant Yochan à regretter de l'avoir si mal connu.

Yochan est de la même génération que Hiroshi, le personnage principal de Quartier lointain. Son enfance s'est donc également déroulée dans l'immédiat après-guerre, pendant l'occupation américaine. Pour le lecteur français, une partie du plaisir de lecture réside dans la découverte de l'histoire et des coutumes japonaises. Mais à cela s'ajoutent des histoires de famille qui sont universelles.

Avec Taniguchi, on est bien loin du manga jetable. On comprend en lisant le Journal de mon père pourquoi Taniguchi ne plaît pas forcément aux lecteurs de mangas qui ne lisent pas d'autres bd. Car ses oeuvres sont plutôt des romans graphiques intimistes, aux dessins soignés, au moins autant influencés par la bande dessinée occidentale que par le manga. Il me paraît pourtant impossible de ne pas être touché par les regrets de Yochan et la dignité silencieuse de Takeshi (son père), car leurs histoires nous sont racontées avec beaucoup de sensibilité.

Dans une postface au Journal de mon père, Tanigushi explique qu'il s'agit d'une fiction, mais d'inspiration autobiographique et située dans sa propre ville natale. le Journal de mon père est donc une autobiographie fictive dont j'ai apprécié la lecture. Mais je garde tout de même une préférence pour Quartier lointain, dont la forme originale convenait particulièrement bien à son sujet.

Lien : http://uncahierbleu.wordpres..
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Le journal de mon père est un manga du grand Jirô Taniguchi. Initialement publié en trois tomes, il est désormais possible de le trouver sous la forme d'un livre unique.
Difficile d'être déçu par un aussi talentueux mangaka que Jirô Taniguchi. En toute logique, ce manga m'a donc plu.

Les dessins de l'auteur sont vraiment très bons et j'ai particulièrement apprécié les paysages marins, magnifiquement dessinés. En effet, je trouve que la mer est généralement assez absente de l'univers du manga alors que le Japon, c'est avant tout une île (et même plusieurs d'ailleurs ; je précise pour ne pas froisser les puristes). Ce manga m'a permis de me rendre compte de cet état de fait assez surprenant si l'on y réfléchit bien. Ceci dit ma culture manga est vraiment mince et j'imagine que les spécialistes pourrait rapidement me citer plusieurs mangas axés sur la mer.

L'histoire, constituée de nombreux allers-retours entre le passé et le présent a été travaillée et le résultat est là : on sent à la lecture que c'est très bien construit.

On s'émeut assez rapidement en compagnie du personnage principal, qui revit (et nous fait revivre) de nombreux éléments constitutifs de son passé, avec une certaine nostalgie parfois. Certaines scènes, réussies, sont particulièrement intenses et poignantes.

Un très bon manga, par une des références en la matière.
Lien : http://hanniballelecteur.ove..
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Encore un récit sensible que nous livre Jirô Taniguchi. L'histoire d'un fils qui à laissé passer le temps. le temps précieux de vivre des moments important avec son père. de retour dans son village natale, il va revoir tout sa famille, ses amis et ses proches ; il va se souvenir des moments passé au près de son défunt père.
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Encore une belle oeuvre de la part de Jirô Taniguchi.

« le journal de mon père » raconte comment, après le décès de son père, un jeune homme se rend compte que finalement, il ne le connaissait pas. J'ai bien aimé cette histoire. Et pour ma part, elle m'a fait réfléchir. Finalement, connait-on bien ses parents ? Est-ce qu'il n'y aurait pas une part d'égoïsme dans le fait de ne pas les connaitre par coeur ? Comme si on n'avait pas envie de savoir du moment qu'ils s'occupent bien de nous et qu'ils nous apportent tout ce dont nous avons besoin pour nous épanouir… C'est vrai, après tout, combien d'entre nous ne sont pas parfois surpris en entendant les gens parler de nos parents, des gens qui les voient sous un jour différent ? Bon j'arrête là sur ma réflexion.

A part ça, j'avais déjà lu Quartier Lointain avant de m'attaquer au journal de mon père. Je connaissais donc un peu Taniguchi et ce qu'il était capable de faire. Je ne suis vraiment pas fan de manga en règle générale. Mais je fais volontiers une exception pour Taniguchi. J'apprécie ses sujets, ses dessins aussi. Taniguchi possède ce coup de crayon qui rend les personnages vivants et qui fait qu'on s'y attache. Il y a tous ces détails dans le décor, ces expressions de visage aussi. Ses dessins sont réalistes et précis et c'est ce que j'aime.

Et puis, il y a aussi cette plongée dans les Japon d'après guerre. Comme dans Quartier Lointain, on a un aperçu de la vie quotidienne, des coutumes, des modes vestimentaires…

Voilà, comme je l'ai dit, encore une belle oeuvre de Taniguchi !
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Le « héro » ( l'auteur) fait un retour sur sa vie et ses erreurs suite au décès de son père. Certe le thème n'a rien d'original, c'est son interprétation sous forme de manga qui l'est.
De plus il s'agit là d'une belle introduction à la façon de vivre japonaise.
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