Toute la chaleur de la terre s'envole vers les cieux.
Gravir un 8000 mètres seul et sans oxygène est une prouesse surhumaine. Une telle ascension nécessite une résistance physique et psychologique hors du commun, et la chance est aussi un facteur déterminant.
(p. 246)
L'hiver, la montagne est pauvre en coloris. Il n'y en a que trois, avec peu de variations, mais qui s'affirment dans toute leur intensité. Le blanc qui recouvre la terre et la roche. Le bleu des cieux dégagés. Le vert des forêts. Parfois vient s'ajouter une tache rouge, la couleur du sang.
(p. 346)
Je suis un alpiniste, mon métier est d'escalader les montagnes. Cet acte en lui-même est aussi éloquent que tous les mots et tous les discours.
Impossible de fermer l’œil. Alors j'écris.
Je savais que je ne pourrais pas dormir. Écrire me permet de me distraire l'esprit, et comme ça au moins, je ne ressasse pas toujours les mêmes pensées.
Inutile d'espérer trouver le sommeil. Il faut tout simplement profiter de la nuit pour me reposer et laisser mon corps récupérer.
Il faut être déterminé à cela avant de venir ici. Autrement, on ne tient pas le coup mentalement.
Chaque rafale de vent déclenche des chûtes de neige qui viennent s'abattre sur la toile de la tente.
Je me vois accroché comme une vulgaire poussière au milieu de cette immense paroi qui s'étend à l'infini.
Je suis là seul, coincé entre le ciel et la terre.
Les mélèzes étaient d'un jaune éclatant.
On aurait cru la montagne entièrement embrasée.
Gravir un 8000 mètres seul et sans oxygène est une prouesse surhumaine.
Reinhold Messner est le premier alpiniste à avoir gravi l'un des géants de l'Himalaya en solitaire et sans oxygène.
En août 1978, il se tenait au sommet du Nanga Parbat, à 8126 mètres.
Je n'abandonnerai jamais la montagne.
Ce qu'il faut à cette paroi, c'est une ascension droite, franche et sans détour.