Je ne cherche absolument pas un petit bonheur égoïste. Un jour où l'autre, je tomberai. Mais jusque-là, je veux continuer. Je n'arrêterai pas la montagne par peur de la chute. Le jour où je t'oublierai et où je me mettrai à penser comme tout le monde, alors oui... tu pourras venir me chercher.
L’Everest en hiver, seul et sans oxygène. C’est le plus grand défi qu’un humain puisse relever. Il faut bénéficier de la faveur des dieux pour accomplir une telle ascension. Il s’agit de pénétrer dans leur domaine et de remettre sa propre vie entre leurs mains.
Et puis, entre un homme et une femme, il existe un moyen plus clair que les mots pour se faire comprendre.
L'histoire de l'ascension des monts himalayens s'est poursuivie sans interruption depuis le 19e siècle.
Fouler du pied les lieux les plus inaccessibles de la planète… C’était un rêve qui avait marqué l’Histoire moderne. Des hommes de tous les pays se sont aventurés sur cette montagne dont le sommet est l’endroit sur Terre situé le plus près du ciel. Les figures emblématiques de cette soif d’absolu changèrent avec le temps, ou disparurent, emportées par la mort : le brigadier général C.G. Bruc, George Mallory, Sir Edmund Hillary, Uemura Naomi, Hase Tsuneo… Habu Jôji est sans doute le dernier représentant de cet esprit de conquête. S’il est toujours en activité et si fouler ce sommet qui appartient plus aux cieux qu’à la terre constitue encore le centre de ses intérêts… Alors on peut sans doute dire que Habu est bel et bien le dernier alpiniste animé par cette volonté. Peut-être même qu’il est né pour tourner la dernière page de la grande aventure himalayenne.
« Une Avalanche !! »
Elle s’était déclenchée sur une arête du Nuptse
« GOOOOOOM »
« Elle se rapproche.. »
« GWOOO »
« Elle va passer par ici… »
Dans cette position il ne pouvait rien faire pour se mettre à l’abri.
« GOOOOOO »
Il sentit son anus se rétracter et ses lombaires se tendre.
Entre un homme et une femme, il existe un moyen plus clair que les mots pour se faire comprendre.
(Fukamachi vient d'assister au au sacrifice rituel d'un bouc)
NARADAR RASENDRA : Alors, ça vous a plu ? [...]
FUKAMACHI : ...
NARADAR RASENDRA : Ce que vous venez de voir n'a rien d'exceptionnel en fait. Partout dans Katmandou, des gens font la même chose.
[...]
NARADAR RASENDRA : Ce n'est pas que nous ayons une quelconque rancœur envers les boucs, mais c'est comme ça.
Bien sûr, je n'aimerais pas être à la place du bouc.
En vous voyant tout à l'heure...je crois avoir compris l'importance de ce que vous vous apprétez à faire.
Voir ce à quoi vous avez renoncé et ce que vous avez abandonné derrière vous...permet de réaliser l'ampleur de ce que vous projetez de réaloser maintenant.
Un homme qui a déjà les bras chargés ne peut porter davantage.
Il lui faut d'abord poser son fardeau avant de prendre la charge suivante.
Tous les soldats qui partent à la guerre ont la même expression sur le visage que vous.
J'aimerais vous souhaitez bonne chance, mais je doute que vous acceptiez. Ou plutôt... Que vous fassiez confiance à la chance.