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Citations sur Above All, tome 2 : Résister (9)

L’examen s’achevait. Je rajustai mes vêtements tandis qu’elle se levait, sa sacoche à la main.
- Je te laisse te reposer, Lex. Ménage-toi, surtout. Ils n’ont pas fini de t’en faire baver… Je commence à les connaître, ils n’ont aucune limite.
J’acquiesçai, sans avoir besoin d’en avoir la preuve.
Elle ouvrit la porte et poussa un cri.
Mon pouls s’accéléra lorsque je pris connaissance de la situation.
- Tu as de la visite, finit-elle, amusée. Capitaine…
Elle s’écarta pour laisser entrer celui qui hantait, malgré moi, toutes mes pensées. Pour le meilleur, comme pour le pire.
Inutile de m’attarder au risque de me rendre encore plus amoureuse.
Quoique…
Il était vêtu d’un treillis couleur sable et d’un tee-shirt blanc, moulant presque son torse et ses épaules. Je détournai finalement les yeux, non sans avoir remarqué que sa fabuleuse tignasse aux reflets dorés était encore plus en bataille qu’au matin.
- Alors ? l’entendis-je demander à April.
- Tout va bien. Je lui donne l’autorisation de décoller, dès demain matin.
Je me ressaisis aussitôt et le toisai fièrement, considérant qu’il s’agissait de ma première victoire après notre déconvenue.
April sortit aussitôt de la pièce, en refermant la porte derrière elle.
Je ressentis de manière particulièrement aigüe – et peut-être bien pour la première fois depuis mon arrivée –, à quel point ma chambre était étriquée. Confiné entre les quatre murs de ma cabine, bien moins spacieuse que celle de mon supérieur, un mélange de tension, de désir, et de frustration se déployait autour de nous, et oppressait ma gorge et ma poitrine.
Les yeux d’un bleu perçant me scrutaient dangereusement. Je m’y noyai, béate et consentante.
- Tu es fière de toi, Snow ?
- Très. Tu n’aimes pas perdre, donc.
- J’ai horreur de ça, avoua-t-il en se déridant un peu.
Je me levai et il en profita pour se rapprocher. La ligne de ses épaules se détendit, les traits de son visage devinrent moins sévères.
- C’est le moment de régler nos comptes, commença-t-il en plongeant les mains dans ses poches, comme pour s’empêcher de me toucher.
Je crevais pourtant d’envie qu’il le fasse, aussi en colère que j’étais.
- Je t’avais dit que je ne voulais plus te voir, rétorquai-je en levant le menton.
Il soutint mon regard sans ciller.
- Je n’aime pas que tu me donnes des ordres, Lex.
- Je n’aime pas en recevoir non plus.
Cette fois, il ne cacha pas son amusement et je me maudis de me liquéfier devant son sourire carnassier.
- Alors nous avons un problème, lieutenant Snow.
- Un très sérieux problème, Capitaine.
Il croisa les bras sur son torse et leva un sourcil, ménageant un terrible suspense.
Je regardai le plafond en soupirant, il choisit ce moment pour fondre sur moi. Encadrant d’abord mon visage de ses deux mains, avant d’en faire glisser une dans ma chevelure.
- Putain, Lex…
J’haletai en cherchant ses lèvres.
- Tu m’as collée une de ces putains de trouille… poursuivit-il en se serrant plus fort contre moi.
Les siennes couraient dans mon cou, puis sur ma mâchoire.
- Ça fait deux putains dans la même phrase, Andreas…
Et beaucoup dans la même journée.
Il releva soudain la tête. Je clignai des yeux pour ne pas faiblir devant sa beauté crue et virile.
Mon démon du ciel, celui qui aurait mon cœur, ma peau et tout le reste.
- Bienvenue chez moi, Alexi Snow, dit-il enfin d’une voix rauque et profonde.
Ensuite il m’embrassa violemment, et je me donnai le droit de vaciller entre ses bras.
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— Donovan, ferme-la et mange, ordonna Zora en levant son verre. À quoi trinquons-nous, mesdames ?
— Au pouvoir des femmes, et à ces hommes qui, où qu’ils soient et quoi qu’ils fassent, ne sont pas capables de grand-chose sans nous.
Weet sourit, enchantée par ma trouvaille.
— Pas mal, Snow ! J’adhère. 
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— Tu avais dit deux bonnes nouvelles, articulai-je doucement, déjà éprouvée par ses manœuvres retorses.
Il crocheta le bord de la serviette avec son index en me couvant d’un regard incandescent. Il tira et le tissu en éponge tomba à mes pieds.
— J’ai verrouillé la porte du vestiaire, je dois être dans mon bureau dans un quart d’heure. Tu crois que ça suffira ?
Je secouai la tête.
— Non, mais on s’en contentera.
— C’est ce que j’ai pensé aussi…
Nos lèvres se heurtèrent avec violence tandis que nous nous jetâmes l’un sur l’autre avec précipitation. 
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— Tu n’es qu’une… qu’une…
Je fondis sur lui et l’empoignai par le col de sa combinaison.
— Qu’une pistonnée ! cracha-t-il comme je le secouai.
Si ce n’était que ça…
— Snow ! tenta encore de s’interposer Theodore.
— Ouvre bien tes oreilles, Sachs. Parce que je ne le répèterai pas.
En réalité, je m’adressai à tous mes futurs ailiers.
— J’en ai chié comme jamais pour en arriver là. Mon boulot à moi, c’était la météo. Est-ce qu’après cinq semaines dans ton putain de centre de formation, les instructeurs t’ont mis aux commandes d’un avion de combat ?
J’omettais volontairement d’évoquer mes antécédents de pilotage. La légende n’en serait que plus belle.
— Non, répondis-je à sa place en le relâchant brusquement. Est-ce que tu veux aussi qu’on parle de ce que je subis depuis deux semaines ?
— Ça ira comme ça… se renfrogna Egor.
— Je n’ai pas terminé ! 
Je relevai la tête et les foudroyai du regard, un par un.
— Dans deux heures, le Hornet. Dans deux semaines, l’appontage. Continuez de vous branler en vous congratulant, et vous ne comprendrez pas grand-chose quand la gonzesse pistonnée vous la mettra bien profond.
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— Qu’est-ce qu’on va devenir, Snow… souffla-t-il au creux de ma gorge.
— Je donnerais tout pour le savoir, Capitaine…
— Appelle-moi encore une fois Capitaine, et je te séquestre dans ma cabine pendant sept jours.

Capitaine. Capitaine. Capitaine. Capitaine. Capitaine.
Cela faisait cinq semaines de rétention !
Ses mains pétrirent mes fesses, au même rythme que sa solide érection percuta mon sexe embrasé.

— S’il vous plaît… Capitaine… 
Il gronda, avant de m’emporter jusqu’à sa couchette. 
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— Vous êtes faite du même bois que lui, mais vous ne parvenez pas à faire preuve du même contrôle. Sa sensibilité à fleur de peau, son hyper émotivité, sa colère… Il les contient à la perfection aux commandes d’un chasseur, il sait même s’en servir pour être le meilleur. Mais au sol, il est toujours le même. Il cachait bien son jeu jusque-là. Désormais, c’est une bombe à retardement, une grenade que vous avez dégoupillée.
— Merci pour cette belle métaphore dont je me serais volontiers passée, répliquai-je froidement.
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— J’ai encore une question…
— Et ensuite, le dessert ?
Je regardai autour de nous.
— Je ne vois pas de dessert.
— Moi, si. N’oublie pas que je sais faire la cuisine…
Oh, ces yeux de braise…
— D’accord, je suis le dessert.
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Le contraste entre la fraîcheur du bois et la chaleur moite de mon ventre encore parcouru de délicieux picotements me fit frissonner. Je crus même une seconde qu’Andreas avait tenté de m’envelopper dans ses bras, avant de se rétracter brusquement. Il posa néanmoins ses mains sur le bas de mon dos et laissa courir ses doigts sur ma peau fiévreuse, me prodiguant ce qui ressemblait beaucoup à des caresses. — Ça va ? chuchota-t-il doucement. Ainsi en allait-il de nous : un moment de grâce pour des dizaines de situations confuses. Lorsqu’elles n’étaient pas carrément insupportables. — Je crois que oui… Mais la glace était solide, l’hiver loin d’être terminé.
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— Je ne suis pas quelqu’un d’équilibré, Alexi. Tu commences à t’en rendre compte, non ? Je ne veux pas que tu perdes ton temps en espérant autre chose.

Fuir. Loin. L’idée m’avait effleuré l’esprit, cette fois, elle s’imposait. Cela faisait beaucoup trop de névroses.
Les siennes, les miennes. Toutes celles à venir.
Nous ne ferions que nous détruire un peu plus. Lui, en me traitant mal au nom des démons de son passé. Moi, en me comportant comme une masochiste qui l’aimerait malgré ça. J’aurais pu choisir de me battre, mais j’étais parfois plus lâche que tous les lâches de la terre réunis. C’est pourquoi je me levai et me dirigeai vers la porte, sans un mot.

— Je t’interdis de quitter cette pièce, Snow ! rugit-il. Nous n’avons pas terminé.
— Nous nous verrons plus tard, dis-je tout bas. Je ne peux pas continuer comme ça, Andreas.
— S’il te plaît… paniqua-t-il en tentant de me rejoindre.

Les masques tombaient enfin. Peut-être trop tard.
J’ignorai sa supplique et fuis la pièce, dévastée. 
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