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Critique de franksinatra


Depuis l'âge de sept ans, Quentin Tarantino fréquente assidument les salles de cinéma. C'est le début des années 70 ; l'époque où le Nouvel Hollywood remplace le Vieil Hollywood ; celle où les réalisateurs de l'establishment, les John Ford, Howard Hawks, George Cukor, Blake Edwards, William Wyler et tant d'autres encore sont placardisés par des cinéastes plus jeunes, anti-establishment, qui veulent prendre le contrôle d'Hollywood et de leurs films pour mettre fin au diktat et à l'hégémonie des grands studios. Ils ont pour nom Robert Altman, Bob Rafelson, Hal Hashby, Paul Mazursky, Arthur Penn, Sam Peckinpah, Mickael Ritchie, William Friedkin, John Cassavetes pour ne citer que les plus célèbres. Ils posent leur vision anti-fasciste et anti-raciste de la société américaine, trop souvent cachée par l'hypocrisie des studios durant l'âge d'or du cinéma. Ils sont bientôt suivis par les "Movie Brats" selon la dénomination due à Mickael Pye et Linda Myles, auteurs d'un essai critique pour désigner cette nouvelle génération de jeunes réalisateurs qui les premiers ont fait des études de cinéma, les Francis Ford Coppola, Brian de Palma, Steven Spielberg, Georges Lucas, Martin Scorsese, Peter Bogdanovich, John Milius, Paul Schrader... Nous pouvons, sans crainte de nous tromper, affirmer que ce sont eux qui ont donné à l'auteur de Pulp Fiction l'envie de faire des films.
Dans les cinémas de quartier, les drive in ou les grindhouse, il découvre les films d'exploitation qui ont remplacé les série B et qui vont le marquer, avec une prédilection pour les sous-genres que sont la Blaxploitation, le Slasher, le vigilante movie et le revengeamatic. En cinéphile averti, QT commente avec un talent mâtiné de mauvaise foi parfois ou à tout le moins de parti-pris (qu'on lui pardonne bien volontiers eu égard à son immense culture cinématographique) quelques films de ces années-là et dont la chronique constitue le découpage de l'ouvrage en chapitres qui se terminent sur un page noire comme un fondu. Entre films cultes comme Bullit (1968), L'Inspecteur Harry (1971), Délivrance (1972) et Taxi Driver (1976) et longs métrages moins connus comme Echec à l'organisation (1973), Soeurs de Sang (1973), Daisie Miller (1974), Légitime Violence (1977), La Taverne de l'Enfer (1978) et Massacres dans le Train Fantôme (1981) en passant par les références cinématographiques que sont Guets apens (1972), L'Evadé d'Alcatraz (1979) et Hardcore (1979), que Quentin Tarantino passe en revue dans un style oralisant qui donne à sa prose un aspect dynamique et vivant, l'auteur raconte le cinéma avec ses anecdotes, sa technique et ses intentions. Il se raconte aussi dans ce livre qui clame son amour du cinéma et qui permet au lecteur d'apprendre beaucoup de choses sur le 7ème Art. Malgré la présence d'un index général des noms propres et d'un index des films cités, j'aurai personnellement aimé trouvé une table des matières et surtout davantage de photos dans cet ouvrage. Leur absence n'a pas entaché mon plaisir de lecture mais coûte au deuxième livre de Tarantino après la novélisation de Once Upon A Time... in Hollywood sans doute une demi-étoile.... sur son Walk of Fame.
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