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EAN : 9780785127864
120 pages
Panini France (02/05/2017)
2.83/5   3 notes
Résumé :
The award-winning animator behind Dexter's Laboratory, Samurai Jack and Hotel Transylvania brings his visionary talents to Marvel! On the mean streets of Harlem, shoes are big, shirts are large, bottoms are belled and crime is rampant! But in the heart of the city, the world's hardest-working, smack-talking, chain-wearing super hero is on the streets and on the case! And his rates are reasonable! He's Cage! Dig it! But what happens when he's out of his element, trap... >Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Ce tome comprend une histoire complète qui ne nécessite qu'une connaissance superficielle du personnage Cage (Luke Cage, précédemment Carl Lucas). Il comprend les 4 épisodes, initialement publiés en 2016/2017, écrits, dessinés et encrés par Genndy Tartakovsky, avec une mise en couleurs réalisée par Scott Wills (épisodes 1, 3 et 4), Bill Wray (épisode 2) avec l'aide de Tartakovsky pour l'épisode 2. Il comprend les couvertures alternatives réalisées par Trevor von Eeden, Marco d'Alfonso, Joe Quesada, Damion Scott, Bruce Timm, Bill Pressing, Arthur Adams. Fidèle à leur politique d'étoffer ses recueils avec ce qui lui tombe sous la main pour pouvoir en étoffer aussi le prix, les responsables éditoriaux Marvel ont ajouté l'épisode contenant la première apparition du personnage : Luke Cage Hero for hire 1, initialement paru en 1972.

L'histoire se déroule en 1977 à New York. Un trio de blacks en costume blanc disco et en rollers vient de cambrioler une banque ; ils se font appeler les Bank Rollers. Ils heurtent de plein fouet à Cage (chemise jaune, ceinture en chaîne, et diadème) qui les stoppe net, à grands coups de poing, violents et brutaux. Une fois sa besogne accomplie, il fait un ou deux paniers de baskets avec des gamins sur un terrain de jeu adjacent, puis il se rend dans son restaurant préféré à Chinatown. Il y a rendez-vous avec Misty Knight. Alors qu'il redoutait d'être en retard, il se rend compte qu'elle est beaucoup plus en retard que lui, et même qu'elle ne vient pas du tout, ce qui le met dans une rage folle.

Luke Cage décide de se rendre au commissariat où Misty Knight travaille. À cette heure les locaux sont désertés, sauf pour la présence d'un malfrat de petit acabit, dans une cellule. En interrogeant gentiment puis brutalement le prisonnier, il apprend que tous les superhéros de Manhattan ont disparu, mais il n'en sait pas plus sur Misty Knight. Il se rend alors dans son appartement où il tombe dans une embuscade. Il reçoit une rafale de rayon optique en plein ventre, Cyclops lui hurlant dessus en demandant où est Jean Grey. La force de l'impact fait passer Luke Cage par la fenêtre et il s'écrase sans grâce quelques étages plus bas, Wolverine et Nightcrawaler observant sa chute par la fenêtre. Il se relève en constatant qu'il est au pied d'un groupe de supercriminels composé de The X, Chemistro, Mace, Black Mariah, et Mister Fish.

Dans sa volonté incessante d'attirer l'attention sur ses produits, l'éditeur Marvel n'hésite pas à embaucher ou à débaucher des créateurs venus d'autres horizons plus prestigieux. Genndy Tartakovsky est un animateur, réalisateur et producteur américain d'origine russe. Il est connu pour avoir développé ou participé à des séries d'animation sur Cartoon Network, comme le laboratoire de Dexter, Les super-Nanas, Samouraï Jack, Star Wars: Clone Wars, Hôtel Transylvannie. le lecteur reconnait d'ailleurs immédiatement sa patte graphique.

Genndy Tartakovsky aime bien les dessins à gros traits, avec une exagération assumée dans les postures, dans les expressions des visages. Il préfère les personnages aux décors, et il a un bon feeling avec la période fin des années 1970 de l'univers partagé Marvel. le lecteur découvre un Luke Cage plus grand que nature, soumis aux déformations de l'exagération jusqu'à la caricature. L'auteur présente une vision artistique très cohérente puisqu'il réalise à la fois le scénario et les dessins. le lecteur constate que ce recueil se lit 2 à 3 fois plus vite qu'un recueil de comics habituel de la même pagination. le scénario est très linéaire. À partir d'une situation de départ que le lecteur est prié de prendre comme telle, sans poser de question (il n'y a plus d'autres superhéros, un point c'est tout), Luke Cage fonce dans le tas affrontant les ennemis les uns après les autres. Dans l'épisode 3, parce que l'auteur en avait envie, il voit apparaître le temps de quelques cases Ghost Rider, Dazzler, Iron Fist, Borther Voodo, Black Panther et Misty Knight, sans raison apparente, malgré une vague explication du méchant qui a tout organisé. Ils ont tout juste le temps de se faire rétamer en 2 cases avant de retourner au néant dont Tartakovsky les a convoqués. le lecteur comprend qu'il s'agit d'un hommage à la version de ces superhéros de cette époque, totalement gratuit et totalement assumé.

Les affrontements vont crescendo jusqu'au boss final, pas piqué des hannetons, totalement parodique et incroyablement doué pour les arts martiaux. À la fin, Luke Cage triomphe parce qu'il est le plus fort et qu'il a plus de volonté, se relevant miraculeusement après avoir pris une incroyable rouste. Il ne faut donc pas s'attendre à une intrigue complexe ou même sophistiquée, juste à un enchainement de bastons au caractère dérivatif assumé. Effectivement le dessinateur s'éclate bien à mettre en scène des bastons où les combattants s'échangent des mandales qui les font valdinguer dans le décor, tout en grimaçant comme pas possible. Tartakovsky en profite pour rendre hommage aux films de la blaxpolitation, ainsi qu'au psychédélisme, déjà un peu passé de mode à l'époque. À la fin de l'épisode 2, le lecteur a la surprise de découvrir une tête dessinée en pleine page, à la manière de Basil Wolverton, en décalage avec le reste des pages sur la forme, mais totalement raccord sur le fond.

Il est impossible de rester insensible à l'incroyable abattage visuel de Genndy Tartakovsky. Les 3 Bank Rollers sont incroyables dans leur accoutrement kitch, avec leurs mouvements tout en souplesse. Dès la page 4, la violence éclate avec force, brutale et exagérée, totalement cathartique, avec Cage éclatant une mâchoire, ou écrasant le visage d'un Roller sur le trottoir. L'auteur a repris les supercriminels les plus improbables de la série Heroes for Hire pour une équipe de losers composée d'affreux bêtes et méchants, qui méritent pleinement leur dessin en pleine page. Avec l'épisode 2, la narration rentre franchement dans le domaine du dessin animé parodique, Luke Cage donnant par exemple un coup de poing à un serpent dont les yeux s'en trouve expulsés hors de la tête. Par la suite, il succombe aux propriétés psychotropes d'une plante exotique, ce qui lui en fait littéralement voir de toutes les couleurs, dans 6 pages successives de dessins pleine page évoquant les posters les plus criards des années 1970 pour lampe ultraviolet. Alors que l'épisode 2 s'achève sur ce dessin pleine page de la tête horrible à la manière de Basil Wolverton, l'épisode 3 s'ouvre avec un dessin pleine page de la jolie frimousse de Misty Knight, comme un hommage à Pam Greer avec une permanente afro, le contraste est total. Dans l'épisode 4, Cage affronte le grand méchant dans une suite d'échanges de coup allègrement parodiant les films de kung-fu. le lecteur s'amuse bien devant ces pages parodiques et sur-vitaminées.

Le récit se termine de manière aussi brusque qu'artificielle, avec la victoire inéluctable de Luke Cage. le lecteur constate alors qu'il ne lui aura fallu que quelques minutes pour lire ces 4 épisodes. Il en ressort avec le sourire, et aussi l'impression d'un grand vide. Il n'est finalement pas possible de parler d'intrigue pour cette succession d'affrontements parodiques. Les dessins transmettent bien le délire du créateur, mais pour une lecture totalement vide et vaine. Il ne peut que reconnaître l'entrain et la flamboyance graphique de l'auteur, tout en ressortant de sa lecture sans être rassasié. C'est beau, c'est vif, c'est enlevé, c'est creux. 2 étoiles.

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- Luke Cage, Heroes for hire 1 (scénario d'Archie Goodwin avec l'aide de Roy Thomas, dessins de George Tuska, avec l'aide de John Romita senior encré par Billy Graham) - Carl Lucas purge une peine de prison pour un crime qu'il n'a pas commis. Alors que l'histoire commence, il est extirpé de sa cellule d'isolement, pour être amené dans la cour. le directeur de la prison par intérim examine son comportement avec les autres détenus depuis son bureau, puis l'y fait amener. Lucas refuse de devenir une balance. Il ne tarde pas à retourner au trou. le docteur Noah Burtstein lui propose de participer à une expérience médicale, contre remise de peine.

Premier constat : il faut autant de temps pour lire ce simple épisode, que pour les 4 de la minisérie de Tartakovsky. le lecteur (re)découvre ainsi les origines (secrètes bien sûr) de Luke Cage, nom d'emprunt adopté par Carl Lucas, après s'être échappé de prison. Les auteurs lorgnent vers la blaxploitation sans s'en cacher. L'histoire tient la route, utilisant les conventions du genre, et ajoutant une intrigue un peu originale. Les dessins ne sont pas très jolis à regarder mais ils effectuent bien leur mission de raconter l'histoire. Il s'agit d'une origine de superhéros un peu plus originale que la moyenne, respectant les caractéristiques des superhéros Marvel, dont la vie se trouve plus compliquée par leurs superpouvoirs, que facilitée. Si le lecteur connaît déjà cet épisode (présent dans d'autres recueils), il se dit qu'il n'avait pas besoin de le relire, et qu'il n'y a pas grand-chose à sauver dans le présent recueil. S'il ne la connaît pas, il n'est pas loin de penser qu'il s'agit de la meilleure partie du recueil. 3 étoiles.
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Un dessin très 70's, très péchu , renforcé par des vignettes qui partent dans tous les sens lorsque les combats ont lieu.
Les affrontements justement sont omniprésents, mais toujours accompagnés d'humour.
Les personnages ne se prennent pas une seconde au sérieux et l'auteur semble n'avoir aucune barrière. le lecteur est interpellé directement par exemple ou encore le héros s'autorise à couper la parole au vilain qui souhaite raconter sa loooooongue histoire.
Lecture sympathique, parfaite pour une parenthèse au soleil et tout à fait abordable en VO.

Le Laboratoire de Dexter et Hotel Transylvanie sont deux animations de Tartakovsky et on y retrouve son style graphique et sa dérision
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