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sur 143 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Anthelme, jeune homme qui ne trouve pas sa place dans le monde, se réfugie dans une forêt d'arbres rouges et dans un univers magique et enchanté. Il ne la quitte que pour emprunter des dizaines de livres à la bibliothèque. Il découvre un jour un texte qui parle de son abri et rencontre l'auteur de cette oeuvre. Il fait enfin la connaissance d'Aphélion, le maître de la Sylve rouge. Dans la tour du sombre château de ce dernier, Anthelme croise des suppliciés qui s'infligent les pires sévices pour que leur plus grand désir soit exaucé. Aphélion, être éblouissant assoiffé de sang, lui raconte la déchirante histoire d'Apostasie dont les parents se sont détruits à force de mensonges et de vengeance. Envoûté par ce récit, Anthelme décide de partir à la recherche de cette princesse parfaite qui hante désormais ses rêves. « Trouver Apostasie, ce serait plus beau que la plus belle de toutes les vies après la mort, et je ne voulais pas sombrer sans y avoir goûté. » (p. 265)

J'aime les textes riches, l'invention lexicale et les termes désuets – en témoigne mon admiration pour Joris-Karl Huysmans –, mais encore faut-il que cela fasse sens, que ce ne soit pas un artifice ou une posture. Ici, il y a trop d'adjectifs : cette qualification outrancière pourrait être baroque ou maniériste, mais elle n'est que confuse et étouffante. Un exemple pour que vous vous fassiez une idée : « Curieusement, je pus contempler son reflet sans souffrir d'étourdissement. Il avait la beauté d'une oréade morte ; quelque chose en lui me glaçait. Était-ce la luisance vénéneuse dans ses yeux effilés, ou le rouge sang de ses lèvres minuscules, ou les fuseaux de ses pommettes aiguilleuses ? Tout cela à la fois. Son visage comme une harmonie d'épines. » (p. 61) Si cela vous plaît, jetez-vous sur le roman, il devrait vous convenir. Dernier point : j'aime que les personnages d'un roman aient des noms originaux. Cela permet de bien les différencier et de s'en souvenir. Ici, Vincent Tassy nous sert la crème de la crème des prénoms oubliés et il n'hésite pas à transformer des noms communs en noms propres. Soit, pourquoi pas. Mais il est bien de connaître le sens véritable du terme avant d'en affubler un personnage. Ainsi, si vous décidez de lire ce roman, ayez bien en tête la définition d'apostasie...

La quatrième de couverture m'avait attiré parce qu'elle promettait un monde de livres et une éventuelle réécriture du mythe du vampire. Déception sur les deux tableaux ! le roman est un mélange confus et mal référencé de sujets mythologiques et bibliques et de contes de fées. Il y a bien des livres mentionnés, mais plutôt qu'intégrés au récit, ils sont égrenés dans des listes indigestes, comme la bibliothèque vaniteuse d'une personne qui dirait qu'elle a beaucoup lu, ou qui voudrait le faire croire. Quant au vampire, rien de très neuf sous le pare-soleil : il est simplement cet être étrangement fascinant, doté d'une beauté bizarre et inquiétante, peut-être vaguement plus pervers que chez Stoker et moins niais que chez Meyer. En gros, un vampire qui aurait lu Sade et qui aimerait le porno un peu trash, mais sur un lit de satin. Il est beaucoup question d'amours tragiques, maudites, interdites et malheureuses, mais elles ne sont que fantasmées et l'érotisme est complètement vicié. L'esthétique de la mort et de la torture n'étant pas ma tasse (de sang) de thé, il me semble que ce conte gothique et sanguinolent ravira surtout les amateurs de fantasy dark, d'ésotérisme torturé et de mysticisme sombre.

Pourquoi ai-je lu ce roman jusqu'au bout, moi qui ne m'entête pas quand un texte ne me convient pas ? J'ai été bloquée 3 heures dans une salle d'attente, avec un téléphone déchargé et aucun autre moyen d'occuper mon temps. Sans cela, j'aurais lâché page 40... Mais au moins, je peux fournir une critique argumentée et aux petits oignons !
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J'abandonne rarement les lectures, mais là je vais pas me gêner pour le faire, s'agissant d'un emprunt bibliothèque. J'ai lu 150 pages d'Apostasie de Vincent Tassy et j'ai l'impression d'avoir lu 1500 pages. Ça ne l'a pas fait pour moi, c'est comme ça. Non pas que le livre soit nul et mal écrit, juste je n'apprécie pas ce type de narration. C'est une sorte de poème/conte pour adulte empreint de morbide erotique qui dure très longtemps. Sur le papier, ça ne me pose pas de problème. Par contre, la narration et l'écriture sont insupportables (mon avis). Je retrouve la même chose que dans Diamants mais puissance 120. Dans Diamant, les descriptions toujours plus grandiloquentes les unes que les autres ne concernaient que l'ange. Là ça concerne quasiment tous les personnages de l'histoire. Tout le monde brille, semble divin, tous plus exceptionnels et extraordinaires les uns que les autres, tous désirables et incroyables. Ça me fatigue de lire toutes ces descriptions pétrient des synonymes. Bref ça donne mal au crâne. On nous raconte l'histoire d'un mec qui rencontre un vampire qui lui meme va raconter l'histoire de plusieurs personnages d'une autre famille et dedans y aussi des persos qui racontent des histoires. Bref inception, ça donne mal au crâne aussi. L'écriture est lourde et redondante (mon avis). Avec l'emploi d'un vocabulaire très sophistiqué et soutenu, même simplement pour décrire des couleurs, et l'usage à outrance de figures de styles ou de phrases « poétiques » ou qui se veulent des « citations de vie ». Sauf qu'au lieu d'immerger dans la lecture, moi je me demande à quoi sert de faire tant de figures de style et d'utiliser autant de mots savant, comme dans une espèce de branlette intellectuelle pour faire beau. Bref ça donne mal au crâne aussi. Les ombres lumineuses ça va une fois de temps en temps mais 350pages...J'ai lu les dernières pages. C'était du même acabit. Je sais pas où menait réellement toute cette histoire. Je ne sais pas quelle interprétation il faut en faire. Je ne sais pas quel message est véhiculé dans ce texte. Il n'existe pas d'analyse de texte ni en vidéo ni en blog. Donc tant pis pour moi, je resterai à côté de ce roman.
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