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4,14

sur 143 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Spectral. Brillant. Coagulant. Lumineux. Ardent. Je pourrais uniquement utiliser ces cinq mots pour qualifier ce livre. Mais comme je me connais, je ne pourrais pas faire cette chronique sans vous confronter à l'atmosphère et au décor de l'univers crée par Vincent Tassy.

Apostasie nous évoquerait sans problème quelque chose en lien avec la religion, or pas du tout. C'est le nom d'une princesse ayant vécu dans un royaume perdu, celui d'Altrosa. Où est-il ce royaume? C'est ce que ne va cesser de se demander un certain Anthelme. Ce protagoniste est le prototype du lecteur qui ne trouve son bonheur qu'à travers un ouvrage. La réalité l'ennuie au plus haut point, jusqu'à lui donner envie de quitter son quotidien d'étudiant et de se réfugier dans la campagne, au plus profond d'une forêt à la caractéristique particulière: les arbres sont rouges. La Sylve Rouge s'ouvre alors à Anthelme. En y repensant mieux, il nous rappellerait une certaine jeune femme égoïste et inconsciente du danger du nom de Bella Swan (eh oui...Twilight n'est jamais loin...attention mon avis est purement subjectif...) mais à quelques détails près. Je serais tentée de dire qu'il s'est quand même rattrapé sur certains points dans le récit. Bref.
Notre ami Anthelme ne sort plus de cet endroit situé à proximité d'un village, où, un beau soir, un personnage digne des "vampires sauce Anne Rice" l'accoste. C'est Alvaron. Ce dernier va alors emmener Anthelme dans un lieu empreint de féerie, d'horreur et de gothique mêlés à une sensibilité romantique et quasi-surnaturelle. L'étudiant va se retrouver face à une créature d'une beauté impensable: Aphelion, maître des lieux et ami, si je puis dire, amant d'Alvaron. C'est là que tout s'enchaîne. Anthelme croit tomber dans un rêve sans fin lorsque Aphelion entame son récit centré autour de la fameuse Apostasie, fille d'Irvine et de Lavinia, souverains d'Altrosa.
Apostasie n'est pas le personnage qui apparaît le plus souvent dans l'oeuvre. Je dirais qu'elle illustre dans l'ombre les malheurs de ses parents, à commencer par sa mère, Lavinia, notamment lorsqu'elle rend visite à son sorcier de beau-frère, Ambrosius, pour lui demander de "briser des cordes vocales". Pourquoi? Parce que le roi Irvine connaît une passion amoureuse plus que dévorante pour une dénommée Elaine (Elaine...Hélène... une certaine inspiration mythologique?) et que la reine se sent délaissée malgré tous ses efforts de conquête! Au son de cette histoire Anthelme ne pensera qu'à une seule chose: retrouver Apostasie. Mais c'était sans compter sur Aphelion, prétextant cette histoire pour mieux se repaître de son sang et le faire sien pour l'éternité.

Je pense avoir écrit pas mal sur ce bijou littéraire et je vais vous laisser découvrir cette histoire par vous même. Merci Vincent Tassy pour ce beau moment à la fois pur et vermeil!
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Quel livre ! Dès le début, je savais que j'allais me laisser emporter. Et quand on est sensible aux mots, comme moi, à leur résonnance, à leur musique, impossible de ne pas se sentir touché par Apostasie. Vincent Tassy possède ce don avec les mots, cette sensibilité que je retrouve rarement ailleurs, ce goût pour le lyrisme et la poésie, pour le macabre et le dérangeant aussi. Tout cela couplé à un style élégant et totalement personnel : une véritable magie du verbe.

Apostasie est un magnifique roman gothique, une ode à la mélancolie, à la puissance des rêves, au désir, à la vie et surtout à la mort. C'est un voyage onirique et envoûtant au coeur d'un royaume, celui de la féerie, de la beauté, celui de l'immortalité où le merveilleux côtoie la cruauté la plus pure. Une mise en abîme maîtrisée, deux histoires qui se rejoignent, deux contes horribles et fascinants qui oscillent entre tristesse et magie du sang, qui nous écartèlent entre illusion et réalité.

Difficile de savoir ce qui se passe réellement pour Anthelme, le jeune ermite au centre du récit, qui a décidé de se retirer du monde pour lire et méditer au seuil d'une forêt étrange qu'il est peut-être le seul à voir. Difficile de lever le voile sur cette sylve mystérieuse qui reste insensible au temps et aux saisons. Difficile d'exprimer la complexité de sa symbolique - entre paradis et enfer - dont le héro s'arrache avec peine, dont les sentiers sont peuplés de fleurs inconnues, de parfums aphrodisiaques. Difficile de parler des personnages torturés qui l'entourent, de leurs mystères, de leurs secrets, de leurs ombres, de leurs retraites enchantées ou sanglantes.

Tout ce que je peux dire, c'est qu'on se laisser embarquer corps et âme dans cette étrange fable macabre. Plus qu'une plume élégante à la douloureuse perfection, l'auteur possède un esprit merveilleux probablement inspiré par le meilleur des littératures gothique et horrifiques. Cette qualité d'imagination qui mène forcément aux grandes histoires.

Apostasie restera dans mon esprit un récit fort, baigné de références douces-amères, avec des scènes parfois assez violentes - seul reproche que je lui ferais et qui m'empêche de le voir comme un coup de coeur absolu -, mais une symbolique puissante qui efface le malaise éprouvé lors de certains passages. Une découverte qui me rend impatiente de découvrir d'autres oeuvres de Vincent Tassy.
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Avec Apostasie, Vincent Tassy apporte un regard original sur les vampires en mêlant roman gothique et conte de fées.
Au début, on est un peu dérouté puis, rapidement, on tombe sous le charme de cet univers et de ces personnages qui enchantent le narrateur lui-même. Tout, y compris l'horreur, est conté avec délicatesse et poésie. L'esthétisme est ici au service d'émotions et de réflexions qui persistent longtemps une fois la dernière page tournée.
Magnifique, tout simplement.
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Apostasie est le genre de roman qui vous laisse une marque profonde et insistante, une fois achevé. Vincent Tassy offre à son lecteur une belle histoire d'amour et de mort qui résonnera longtemps chez son lecteur.

J'ai d'abord été déstabilisée par la prose de l'auteur. C'est déroutant, parfois mystérieux tous ces mots désuets, vieillis, rares, sortis d'un autre temps. Il y a aussi la poésie des phrases qui créent des image envoûtantes, auréolées d'une sorte de brouillard. Il faut s'y faire et puis se laisser envoûter par la langue, par les mots. On pénètre dans Apostasie comme Anthelme pénètre dans la sylve rouge: ce n'est pas facile, on se perd sur les chemins mais c'est toujours très beau.

Il y a ensuite cette histoire faite de tours et de détours, faites de noeuds qui se nouent puis se dénouent. Anthelme est un être solitaire qui trouve refuge dans les livres et dans la sylve rouge, une forêt épaisse aux mille facettes. Il croise dans ces bois des êtres féériques au détour d'un bosquet, d'une grotte puis un jour il rencontre Aphelion, étrange vampire, si beau et si cruel. Vincent Tassy se nourrit d'une littérature surannée et remonte aux origines du vampire lorsqu'il n'était pas encore romantique mais gothique. le lecteur est plongé dans un univers digne du Dracula de Bram Stocker ou des romans de Nodier.

Aphelion va conter à Anthelme l'histoire de Lavinia, reine vengeresse du royaume d'Altrosa. Cette histoire vient s'imbriquer dans la première. Aphelion offre à Anthelme et donc au lecteur un conte macabre: une histoire de rois et de reines, d'amour trahi, de magie et de vengeance. le récit prend ici une autre dimension car il se fait plus merveilleux, plus sombre, jouant avec l'horreur.

Avec ce texte qui oscille sans cesse entre le macabre et le splendide, Vincent Tassy signe ici un roman magnifique qui renoue avec la tradition du récit vampirique. Une véritable envoûtement si vous osez franchir la lisière de la sylve…
Lien : https://carolivre.wordpress...
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Comment résister à cette couverture de Marcela Bolivar, à la fois mystérieuse et poétique, alliant à merveille noirceur et beauté? Elle représente selon moi parfaitement l'univers proposé dans ce livre. Je connaissais Vincent Tassy pour son travail de chroniqueur dans Obsküre Magazine et ce fut un véritable plaisir que de découvrir sa plume d'auteur à travers ce roman.

Anthelme, le protagoniste d'Apostasie, est un être solitaire qui se nourrit de littérature. Il erre pendant un temps à travers le monde puis découvre un endroit magnifique où il décide de s'installer. Ce lieu est peuplé d'arbres rouges, d'une faune et d'une flore étranges au charme surprenant. Il y fait la rencontre de Lennox, un petit chat pas comme les autres. La découverte d'un mystérieux livre l'amène à la Maison des Effraies. Il y trouve un monde à la fois ténébreux et merveilleux, horrible mais plein d'espoir, où l'étrange Aphelion règne en maître accompagné de son serviteur Alvaron.

Le propriétaire des lieux nous conte la légende teintée de magie et d'amour meurtri de la princesse Apostasie. On passe d'histoire en histoire, digressions enchanteresses qui rappelle l'enchâssement de récits des contes des « Mille et une nuits ». On sort envoûté de cette fable dont on aurait voulu ne jamais voir la fin. Après avoir écouté cette histoire, Anthelme n'a plus qu'une idée en tête : retrouver la princesse disparue et la libérer de l'enchantement qui l'emprisonne depuis des siècles… Va-t-il y parvenir?

L'auteur nous propose un récit poétique et mélancolique. le roman est peuplé de valeurs antagonistes qui pourtant s'y marient parfaitement : l'horreur et la beauté, l'espoir et la désillusion, le monde réel et le rêve. le personnage principal m'a énormément touchée par sa sensibilité, sa fragilité et son obstination dans sa quête de l'impossible. Je me suis sentie proche de lui, de son amour pour la nature, pour la littérature de l'étrange, de son besoin de s'éloigner du monde pour mieux se retrouver.

Ce roman est – entre autres – un récit vampirique. Il se dégage des vermines – nom donné par l'auteur à son nid de vampires – une tristesse mélancolique, une envie profonde de mort, une folie qui les rend attachants et fascinants. L'éveil du premier d'entre eux est énigmatique, voire mystique. Après des siècles de vie, ils n'ont qu'une envie : pouvoir enfin mourir. Leur nature d'immortels le leur refuse. Leur quête de mort est intrinsèquement liée à la recherche d'Anthelme de la princesse disparue.

Je recommande ce récit magique et poétique, qui m'a totalement envoûtée : une lecture qui sort de l'ordinaire et qui emmène le lecteur dans un endroit unique qu'il voudrait ne jamais quitter. le retour à la réalité après le séjour dans la Sylve Rouge est aussi dur pour le lecteur que pour Anthelme !
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La promotion sur les titres numériques m'a permis de découvrir le catalogue des éditions du chat noir, et je ne le regrette pas. Cette histoire est incroyable, je l'ai dévorée. Elle est magnifiquement écrite, elle est prenante, je me suis perdue avec Anthelme au milieu de toutes ces histoires.

J'ai aimé cette ambiance qui m'a rappelé le XIXème siècle. le style est riche, parfois un peu trop, et je me suis parfois égarée car les noms des différents personnages se ressemblent parfois. Mais ce sont les deux seules critiques que j'ai à faire, j'ai été prise du début à la fin, c'est une très belle découverte.
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Envoutée. Je crois que c'est le mot pour décrire ma lecture. L'ambiance de ce roman est particulière et peu banale. Entre fantastique, conte et horreur. Il y a une mise en abîme entre trois récits différents, mais liés quand même entre eux. L'écriture de Vincent Tassy est très belle et renforce cette ambiance sombre dans laquelle on est attiré dès les premières lignes du roman. Les personnage sont attachants ou inquiétants selon les moments du récit. le seul bémol que je peux trouver c'est les scènes un peu gores qui cassent l'univers général d'Apostasie. Sinon ça a été un grand coup de coeur pour moi !
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Anthelme, jeune homme désabusé, ne trouve pas sa place dans ce monde. Il dévore des livres, s'imprègne des histoires et rêve de mondes et de vies qui n'existent que dans les écrits. Sans attaches, il décide de voyager et d'errer par monts et par vaux au gré du vent. Cependant, un jour il pénètre dans une étrange forêt d'arbres rouges, dans laquelle il perd souvent la notion du temps, des heures, des jours et des nuits. Il découvre une cabane dans laquelle il s'installe. A partir de là, il va parcourir cette étrange contrée, entre lieux enchanteurs et sentiers déroutants. Il la quitte de temps en temps pour se rendre dans la ville la plus proche dans laquelle il pille la bibliothèque, tenue par Alice, de ses ouvrages fantastiques et envoûtants, des romans qui le font s'évader, vivre des vies et des histoires qu'il ne pourra jamais vivre. Un jour, il va tomber sur un roman fascinant qui parle de l'endroit où il a élu domicile depuis 3 ans. La Sylve rouge. Ainsi, il n'est pas seul à connaître cet endroit. le jour où il le rapporte à la douce Alice, il va rencontrer Alvaron, auteur mystérieux, habitant de la Sylve, doté d'un magnétisme étrange.

Alvaron va donner rendez-vous à Anthelme dans un lieu à la fois ensorcelant et angoissant, la maison des Effraies. Dans cette tour sans âge, il va faire la connaissance de personnages singuliers et du maître de la demeure : Aphelion. Être autant charismatique qu'étrange, autant triste que fascinant, autant mystérieux que troublant… A la douce lumière d'une bougie d'Ellébore, au son de la harpe, Aphelion va prendre tout son temps à conter, entre autres étrangetés, l'histoire mélancolique et sublime de la princesse Apostasie.

Ce roman, découpé en 3 parties, est une merveille. Au début, le lecteur découvre Anthelme, un être à fleur de peau, et sa vie dans la Sylve rouge. J'ai eu un peu de mal avec les premiers chapitres, tout s'est enchaîné très vite. Je m'attendais à suivre Anthelme avant la Sylve mais non, l'auteur nous plonge dans le vif du sujet dès le départ. C'était donc le temps d'accrocher au rythme de l'histoire et de me laisser bercer. La seconde partie se passe dans la Maison des Effraies, et suite, … je vous laisse le plaisir de la découverte.

La plume de l'auteur est magique, très belle, envoûtante, je me suis laissée porter par les mots, les sonorités. C'est soigné, travaillé, chaque mot semble pesé et choisi avec soin. le travail d'écriture a dû être important ou la muse très inspirée. C'est difficile d'en parler sans avoir l'impression de trop en dire, j'ai presque envie de vous laisser la surprise ^^

Le récit, l'histoire d'Anthelme est mélancolique, poétique, intemporelle. Pour le plus grand plaisir du lecteur, l'univers se veut sombre, romantique, un peu macabre, mais doux. L'auteur réussit à mêler les contraires: la cruauté et la douceur, la folie et l'espoir, la lumière et la nuit, la chaleur et le froid, … le tout dans un entêtant parfum de fleurs étranges et dans des décors abruptes. Même dans la manière d'écrire, Vincent Tassy souffle la modernité et le passé, il allie les références aux contes de notre enfance avec une histoire de buveurs de sang, hors d'âge, différente de celles déjà contées même si on y retrouve des thèmes chers au genre sous une nouvelle inspiration : ambiguïté sexuelle & sensualité exacerbée, souffrance & délivrance, rêves & réalité,…

La partie dans la Sylve est calme, c'est un temps propice à la découverte et à l'émerveillement, mélange de fascination pour sa flore étrange : fleurs et arbres rouges et de simplicité : promenades et repos. Ce qui se passe dans la maison des Effraies fait passer le lecteur du calme à l'agitation et il passe par une foule de sentiments. Dans cette demeure envahie d'effraies, de lierres et d'épines, on s'y sent à la fois bien et oppressé, fasciné et effrayé. le merveilleux y côtoie l'horreur. On vit un émerveillement malsain dans une aura surnaturelle.
Tout le roman est poétique et enivrant, les lieux, les personnages, j'ai oscillé entre malaise et ravissement. L'histoire d'Apostasie et de ses parents m'a touchée, si belle, si triste, …. J'ai aimé découvrir Lavinia, liée à un amour inconditionnel non partagé; Ambrosius, si doué, si sensible et à la fois si grave. J'ai eu mal avec eux, espéré avec eux, lutter à côté d'eux. J'étais, comme Anthelme, envoûtée par les histoires, les drames, le beau, le merveilleux et l'horrible. Puis une révélation m'a frustrée autant que le protagoniste ! Pour dire comme l'histoire se vit avec intensité. Heureusement, tout n'est pas terminé à ce stade de la lecture. Pour le reste, il faudra lire ce roman.

Je retiendrai une histoire magnifique, envoûtante, différente et mélancolique et une plume précise, belle, avec sa musicalité et son rythme particulier. Ainsi que l'amour des belles histoires, des mots, des livres. Une réussite. Je vous conseille vivement ce roman et la découverte de cet auteur.
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Un roman qui change vraiment et qui sort des sentier battu. Une très belle surprise et une découverte marquante. Une poésie littéraire.
Une nouvelle façon de voir et d'appréhender le mythe du vampire et de la vie e manière général. Un roman qui bouleverse et qui laisse son empreinte à travers le temps.
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Ce livre est une musique, un chant funèbre, une valse, un cauchemar.
Comment vous dire, je n'ai jamais mis autant de temps pour lire un livre qui me plaît. L'auteur manipule la langue française avec une telle subtilité que, comme on repasse en boucle une mélodie qui nous envoûte pour prolonger le moment, je relisais une ligne, un paragraphe, toute une page parfois, pour revivre les mots, m'imprégner de leur cadence.
Un talent qui m'a coupé le souffle.
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