Pourtant, lorsqu’elle était encore en vie, elle n’a jamais eu suffisamment besoin de moi pour venir à l’avant-poste et me réveiller. J’avais fait cette promesse à sa famille, et elle m’avait pris au mot, très sérieusement, alors qu’en vérité je lui demandais de revenir pour moi, pour me sauver de moi-même.
A quoi bon étudier une culture si elle vous fauche vos affaires pour sortir brutalement de la barbarie et entrer dans l’ère spatiale ? Quel serait l’intérêt ?
Je me sens…à ma place, même si ma place est celle d’un étranger terrifiant. Je m’intègre dan un scénario culturel que ces gens peuvent comprendre, et c’est une pensée curieusement réconfortante.
Sans émotion pour m’influencer, ma conduite se fonde uniquement sur le fait que j’ai déjà pris cette décision dans des circonstances similaires. En tout cas, c’est ce que j’inscrirai dans mon rapport. Il se pourrait que le SDC soit saturé. A moins que je n’aie fini par me résigner à n’être qu’un très mauvais anthropologue. Ce qui serait vraiment dommage, puisque je suis peut-être le dernier.
J'ai écrit des tartines de stupidités. Maintenant, avec le recul, avec une forme d'objectivité très différente, je peux avancer la conclusion formelle de mon travail académique et affirmer que c'est juste un tas de conneries.
Je ne suis pas un magicien. Je suis un magicien. Ou au mieux un magicien.
Connais-toi toi-même, a dit le sage. J'ai beau me connaître, je ne vais pas mieux et cette connaissance ne me procure aucun pouvoir.
Maintenant, avec le recul, avec une forme d'objectivité très différente, je peux avancer la conclusion formelle de mon travail académique et avancer que c'est juste un tas de conneries.
On sait ce que c'est quand on dispose d'un appareil dont dépendent toutes sortes de petites tâches et dont on aurait peut être pu se passer, mais qui est désormais essentiel à notre bien-être.
- Ce n’est pas de la magie, juste les conséquences normales des forces universelles.