La Légende des Nuées Ecarlates, tome 3 : Le trait parfait

BANDE DESSINÉE FANTASY.
Entre conte de fée extrême-oriental et tragédie occidentale, "La Légende des Nuées Écarlates" c'est un peu "Monoke Hime" version grimdark, mais c'est dommage que la forme ne serve que de décor au fond car force est de constater que la première est de meilleure qualité que le second... Et force est de constater que ce tome 3 de transition est presque le calme avant la tempête que constitue le tome 4
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Un nouveau très beau tome très rythmé dans lequel on découvre peu à peu le passé reliant les deux héros.
Tout au long du récit, la double métaphore des fils des marionnettes de Bunraku et du tracé d'un dessin, articule la narration. Est-on maître de son destin? Par quoi nos choix sont-ils conditionnés? Peut-on s'émanciper de notre fil de vie déjà tracé? Peut-on faire une résilience face aux fantômes et heurts du passé?
Les scènes de combats mises en parallèle des scènes de peinture sont géniales.

Encore mieux que les deux premiers, je résumerai par plus gore et plus poétique, drôle d'association des genres mais ici ça fonctionne à merveille et en plus c'est beau.

Nouveau retour dans le passé, pour apporter un nouvel éclairage sur le présent. Ce tome est peut-être un peu plus lent que les autres, les combats sont moins spectaculaires, mais pourtant les têtes continuent de tomber.
Les couleurs dominantes sont toujours le blanc et le rouge, mais sur la fin il semblerait que le jaune ou l'ocre commence à poindre.

Dans ce tome les éléments du puzzle s'imbrique pour créer quelque chose de cohérent et d'intéressant. On en apprend un peu plus sur les personnages et on hésite entre le rejet et la compréhension. On assiste avec effroi au développement de la folie humaine et à ses conséquences. Bref, on croit au personnage et c'est, je pense, rend vivant une histoire le traitement des effets de combat est efficace et compréhensible, c'est important dans une bande dessinée de samouraï. Les nuances de couleur sont sublimes. L'illustrateur à une manière de traiter les couleurs, le rouge et le blanc en particulier, qui en plein les yeux et toujours sur un effet d'estampe japonaise qui honore la culture de ce pays. Je le répète une saga à lire.

Challenge Bande Dessinée 2019

On continue sur la lancée du deuxième tome, aussi bien vis-à-vis de l'histoire que par rapport à la découverte des personnages. Qui sont le vrai plus de la série, qui ont une âme et une sensibilité attachante et émouvante. Raido est loin d'être un samurai classique. Son passé nous est un peu plus dévoilé. J'ai eu des difficultés à tout reconstituer, même dans la chronologie. Lui comme Meiki ont une vraie profondeur.
Par contre les évènements qui se passent autour d'eux sont un peu nébuleux. Ca semblait parfois très secondaire. J'ai du mal à voir la fresque entière que nous déteint l'auteur.
Les dessins sont à la hauteur.

Bizarre cette série. Elle me pousse à dire que l'oeuvre est à la fois, belle, sanglante, poétique et violente. Trop de mots n'allant pas ensemble et pourtant...ce tome l'exprime d'autant plus. Raido sait. Il a compris d'où il venait, son lien avec Meiki, son passé et son présent se sont alignés. C'est plus clair pour lui, mais également pour nous. Les dessins sont toujours d'une incroyable finesse et jouent sur les tons évanescents des Izunas.

Troisième et avant-dernier tome de cette excellente saga ... pourtant initialement prévue comme étant une trilogie.

Quel plaisir de découvrir la suite de l'histoire de cette jeune fille sauvée des hommes du Shôgunaï par un rônin amnésique. Une amnésie qui va totalement se dissiper au fil des pages de ce troisième volet et permettre au lecteur de découvrir toute la vérité sur le passé de ce samouraï manchot, borgne et amnésique. Raido va non seulement retrouver toute sa mémoire, il va également découvrir les liens qui l'unissent à la jeune Meiki qu'il retrouve dans la forêt de glace. A l'aide de flashbacks habilement dosés, l'auteur dévoile toute l'horreur de leur passé et donne même une nouvelle orientation au récit.

Si l'intrigue, assez classique, est livrée avec intelligence, c'est à nouveau le graphisme de Saverio Tenuta qui s'installe au diapason de ce conte cruel, mais d'une beauté incroyable. L'artiste italien livre des planches époustouflantes et une colorisation qui mélange blanc et rouge sang avec toujours autant d'élégance. Tout comme la Shogunaï Ryin Fujiwara, l'auteur part à la recherche du trait parfait et nous plonge dans un décor japonais médiéval envahi par la glace et baignant dans le fantastique. Construit sous forme de pièce de théâtre déclinée en plusieurs actes, ce récit d'aventure onirique continue d'allier violence et poésie avec brio. Au fil des cases, l'ambiance théâtrale et poétique se mélange aux gicles de sang, dans un ballet visuel cruel et de toute beauté.

Une série à ne pas manquer !

Plus j'avance dans La Légende des Nuées Écarlates et plus j'aime ce que je lis. Les dessins sont magnifiques, les textes et autres dialogues contiennent une touche de poésie et d'élégance, et l'histoire est à la fois intrigante et poignante. C'est beau, même s'il y règne une forme de sauvagerie sanglante.

EXTRAIT "Je suis un peu déçu par cette série. Plus je la lis, plus je me rends compte qu'elle ne m'entraîne pas vraiment. Les dessins sont beaux, bien mis en couleur, les révélations se succèdent, mais pourtant, je n'ai toujours pas d'élan pour cette série. C'est une étrange sensation."
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