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Quand il était petit, on le surnommait Gogol, aujourd'hui c'est Pascal. Une seule voix pour ce roman noir original qui nous donne à voir le parcours d'un homme pas comme les autres. Un pêcheur, un insulaire qui ne vit que pour et par la mer. Pas un grand bavard certes, mais chaque mots prononcés vaut de l'or. C'est encore en mer qu'il est le plus heureux, alors que la vie à terre c'est autre chose. Un jour il reçoit une lettre de Murène, une qui a compté dans sa vie alors sans plus s'appesantir, il quitte tout et part la rejoindre avec son fusil et ses six dernières cartouches. Pendant le voyage, il nous raconte, il se raconte et on ne peut qu'être séduit par la simplicité de l'homme mais aussi par ses valeurs comme celles de l'amitié et de la fidélité. Il raconte son enfance, sa soeur et surtout Lorraine, l'amie de sa frangine, les années douces comme il dit. Plus tard pour garder son entreprise à flot, il a du faire des choix pas toujours en accord avec sa conscience mais il faut faire ce qu'il faut dans la vie quand il s'agit de survie. L'auteur sait faire vivre son personnage, il lui donne les mots et les expressions. Il en fait quelqu'un de solide et de franc. Il est question tout au long, de la famille de celle dont on vient et de celle qu'on se construit. J'ai trouvé ce récit prenant, il est court et peut se lire d'une traite tant on reste embarqué aux côtés de ce marin hors norme. La rencontre avec Murène, son pendant féminin qui est aussi à l'aise que lui sur un chalutier et connait bien le métier est comme une révélation. Pourtant la vie tout comme les vagues peut séparer ou rapprocher selon les vents. Sans plus attendre glissez-vous dans ce récit, vous ne le regretterez pas. Bonne lecture.
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Le plaisir et l'intérêt que j'ai eus pour cette lecture sont allés crescendo. J'ai d'abord été appâtée par le personnage principal, sa simplicité voire sa fragilité intellectuelle au tout début du roman. de Pascal, j'aurais dit : "ce pêcheur, c'est un bon gars" ; sous-entendu : gentil mais pas futé. Les premiers chapitres installaient l'histoire mais je n'y trouvais que peu d'intérêt hormis l'attachement à la personnalité de ce héros. Premier virage : le personnage évolue. Non seulement il prend en main son activité professionnelle mais il apparaît posé, plus réfléchi que ce qui transparaissait de lui. Regain d'intérêt. Deuxième virage : sa rencontre avec Murène. Sa vie personnelle et familiale prennent une autre direction mais la simplicité de notre marin-pêcheur restant dans un coin de ma tête, je me suis demandé comment son alliance avec cette femme allait se finir et jusqu'où elle allait le conduire. Les failles et l'histoire familiale de cette femme n'allaient-elles pas causer trop de dégâts ? Puis le troisième virage m'a embarquée au sommet de l'histoire avec beaucoup d'émotion à la toute fin.
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Un roman noir, court ( ~ 150 pages) qui n'en est pas moins fourni et qui nous fait voyager entre l'Atlantique et la Méditerranée. le narrateur, Pascal, marin-pêcheur, un taiseux comme on aime dire, surnommé Gogol dans son enfance, reçoit une lettre de Murène qu'il n'a pas vu depuis plusieurs mois. Une impulsion, il part la retrouver fusil en main. Un voyage durant lequel les souvenirs refont surface, l'enfance, son père disparu, la pêche, son chalutier,sa soeur, sa mère, Loraine, Jean, Neskib... et sa rencontre avec Maria-Reina. Ces images du passé qui défilent nous ramenant au présent. Mais que peut bien contenir cette lettre ?


L'auteur nous entraine dans un récit intimiste au style direct et sans fioritures. J'ai aimé cette narration, l'authenticité des dialogues, de l'analyse, de la psychologie des personnages. La vraie vie tout simplement. Les femmes et la famille à l'honneur, les problèmes de société également. Je me suis attachée à Pascal, même prénom que l'auteur d'ailleurs ... une part autobiographique dans cette oeuvre ?
Ils sont rares ces récits courts où vous n'avez pas le sentiment d'inachevé et « sois gentil, tue-le » fait partie de cette minorité. Une intrigue simple mais qui fonctionne, une fin noire et belle à la fois.


Un roman qui me permet également de découvrir la maison d'édition. Elle publie depuis plus de 20 ans et possède un catalogue de plus 200 titres! Comme on dit il n'est jamais trop tard pour découvrir 🤣.

Merci Babelio et jigal polar
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Court roman, dans lequel tout est direct, va à l'essentiel. Les pêcheurs sont des taiseux, ils ne s'épanchent ni dans leur travail, ni dans leurs moments de repos, les repas entre Pascal et Murène ne sont pas exaltés, ni dans le livre. Efficacité, rapidité priment dans cette histoire qui pourtant prend le temps d'aborder la question des migrants et des passeurs d'une manière inédite. Pascal Thiriet ne s'embarrasse pas d'à-côtés, de digressions. D'aucuns nomment ça un roman à l'os, qui va droit au plus profond dans lequel les personnages sont avant tout des Hommes qui vivent en interaction avec d'autres, et même si le dialogue, les ronds-de-jambes ne sont pas leur fort, ils ressentent, aiment ou détestent, agissent en fonction de valeurs qui leur sont propres et même lorsqu'elles peuvent heurter les nôtres, il est difficile de les leur reprocher. de l'humain rien que de l'humain dans les romans noirs de Pascal Thiriet qui a un passé pas très joli joli puisqu'il m'a déjà obligé à me coucher tard avec ses romans précédents : J'ai fait comme elle a dit, Faut que tu viennes, Au nom du fric. Son écriture est orale et colle parfaitement à ses personnages : Murène et Pascal ne sont pas des intellectuels, ils sont simples et parlent simplement et directement, pas de salamalecs. le rythme est rapide et encore une fois, il est bien difficile de poser le livre une fois entamé, sauf lorsqu'on l'a fini, et encore, on en aurait bien repris un petit peu...

"Quand je suis arrivé à la maison, il faisait presque sombre, rien ne bougeait, ni sur la terre ni au ciel. Si l'on m'avait demandé la couleur de la lumière, j'aurais répondu qu'elle était grise, grise et silencieuse." (p. 5)
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C'est le genre de bouquin que l'on pourrait lire deux fois, car l'histoire est complexe, enchevêtrée, et dénouée par petites touches impressionnistes. La première fois, on apprécie surtout le style faussement détaché de l'auteur.

Or donc, il y a Pascal, affectueusement surnommé "Gogol" par sa soeur. Il a hérité du bateau de pêche de son père, le bien nommé "Mort à crédit". A la recherche d'une équipière, il va rencontrer Maria-Reina, plus connue sous le sobriquet de Murène. Et nous voilà embarqués dans une histoire de marins, où nous croiserons une patronne de bar généreuse, des immigrés sans papiers, des passeurs généreux et des trafiquants sans scrupules, un banquier louche, et même un bateau de Greenpeace.

En toile de fond, s'opposent et se répondent deux îles, deux mondes maritimes, celui de la Méditerranée et celui de l'Atlantique, sans que l'on sache exactement où cela se passe. le lecteur est donc libre de se générer dans la tête des images de petits ports bretons et de bergeries corses...

Un petit polar pas avare de formules qui font mouche et, cerise sur le gâteau, on en apprendra beaucoup sur le vocabulaire de la pêche!
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Oh ! Coup de coeur pour ce bouquin du soixante-huitard et touche-à-tout au pied marin Pascal Thiriet : Sois gentil, tue-le.
Son livre (ce n'est pas son premier, ça promet d'autres bons moments) n'est pas vraiment un polar, plutôt un roman noir où il sera question de mer et de pêche, d'îles et de ‘gens', de sacrés personnages.
À commencer par son homonyme, Pascal, patron du fileyeur Mort à crédit (sacré nom pour un bateau de pêche !).
Comme les autres marins de son île atlantique, Pascal est un taiseux, avare de ses mots.
Lui, il a l'esprit un peu simple. Il est ‘gentil' aurait dit ma grand-mère.
Jusqu'au jour où il reçoit cette lettre de son ex-amie : Sois gentil, tue-le.
Pascal prend donc la route avec son fusil pour la rejoindre dans son autre île (l'auteur a des origines corses).
Difficile d'en raconter plus parce que ce qui fait la puissance de ce petit bouquin (150 pages), c'est la force de l'écriture de Thiriet : une musique mélodique et rythmée qui fait que l'on tourne, tourne les pages, non pas pour découvrir le fin mot de l'histoire, non surtout pas, mais juste pour pas que la musique s'arrête.
Tout comme son héros taiseux, l'écrivain est avare de ses mots qu'il pèse avec soin avant de nous les livrer, juste pour dire ce qu'il faut, pas plus, pour aller à l'essentiel.
Les portraits brossés par l'artiste (des marines ?) dégoulinent d'humanité littéraire : le portrait de Pascal le Simple, et ceux des femmes qu'il aura côtoyées : deux ou trois bonnes amies, sa soeur et son amie, quelques gars aussi.
En prime, une petite excursion (pas de tout repos) vers les plateformes offshore abandonnées par lesquelles transitent des migrants vers l'eldorado européen : instructif.
Pour celles et ceux qui aiment les histoires simples.
Lien : http://bmr-mam.blogspot.com/..
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J'ai été totalement déstabilisée dès les premières pages. En effet, l'auteur à travers Pascal, emploie un langage parlé à l'écrit. Mais dans le fond, nous découvrons ce gars pêcheur, un peu à la marge, « simplet » disent certains.
Et pourtant, plus on le découvre, plus on s'y attache, plus certaines injustices nous révoltent ! Des rencontres, il en a fait, peu il est vrai, mais certaines sont plus marquantes que d'autres. C'est également ce qui va se passer avec Murène. Jusqu'où et pourquoi il est prêt à tout pour elle ?
Cette découverte m'a bousculée car il met en lumière plusieurs notions, dont le rapport aux choses essentielles. le récit ce sa vie ne laisse pas indifférent. On se révolte, on approuve ou on juge. C'est humain. Cette lecture au fils des pages nous entraîne sur un terrain où d'avance le lecteur sait qu'il sera sans retour. Et pourtant, nous y allons, de bonne grâce, afin de découvrir, le fin mot de cette histoire. Cette motivation qui maintient Pascal debout et le lecteur en haleine.
Une scène finale qui m'a donné le sourire, j'ai souri en sentant enfin que Pascal trouvait le bonheur. Surprise et ravie de cette douceur, après des torrents de noirceur. Un livre qui ne laisse pas sans émotions. Forcément, un avis se forge. Pour ma part, une très belle découverte. Un récit court mais pour mon ascenseur émotionnel il n'en fallait pas plus. L'auteur sait en peu de mots, de pages, nous emporter aux côtés de ces personnages et dans cette atmosphère de bord de mère avec son soleil et ses grains.
Jusqu'où est-on prêt à aller par amour ou par passion ?
Lien : https://leslecturesdemaud.co..
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Ca n'engage que moi : Un court roman noir, dont je n'ai pas tout compris à l'histoire. Une chose est sûre c'est que l'amitié et l'amour y sont très forts. L'écriture est agréable ; les phrases sont courtes ; les mots sélectionnés avec justesse.
Belle découverte mais sans plus...
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Sois gentil, tue-le de Pascal Thiriet

Chronique de Bruno Delaroque

Ah celui-là il est particulier !

Déjà par sa superbe couverture, mais aussi par un format ultra-court de 152 pages, je me suis dit que pour bâtir une intrigue prenante sur aussi peu de pages... le contraste est d'autant plus saisissant que je sortais d'un gros pavé de plus de 600 pages, mais il ne faut jamais juger sur les apparences et surtout avant d'avoir lu.

Ce roman noir est puissant, sans fioriture, même si je déplore quand même une construction un peu bizarre qui en déroutera plus d'un. Je n'ai jamais lu Pascal Thiriet, mais je crois bien que ce mec est à la fois un peu « dingue » et très doué.

Son style est singulier avec des phrases courtes et taillées à la serpe. Avec ses expressions, sa liberté de parole, et des mots que je qualifierais de « Pète sec », il est comme un artiste peintre qui d'un seul trait de pinceau croque parfaitement son modèle ou ce qu'il veut nous montrer.

Dans cette histoire où la mer et les mères sont partout présentes, l'auteur réussit le tour de force de nous présenter ses personnages en très peu de pages. Les femmes et les hommes de ce scénario sont rugueux, taiseux et appliquent leurs propres règles de vie apprises au cours de leur existence chaotique et chahutée.

Les femmes sont au coeur de cette fiction et conditionnent pour beaucoup la vie de ces êtres secoués aussi bien par les tempêtes et l'océan, que par une vie rude.

Ah que oui, il est bon dans son genre le Pascal Thiriet. Sans en avoir l'air, il pose plein de questions, décrit la vie de tous les jours de façon chirurgicale et nous livre même une version dérangeante de l'exode et l'exploitation des migrants par les passeurs ou encore de la Pêche vue par l'Europe. Et tout cela tient en 152 pages !

Pascal, Murène, Loraine, Neskib, Jean, Pierrot ; avec ceux-là et les autres, on très loin de la vie est un long fleuve tranquille. Pas le temps de lambiner en route cependant, vous arriverez très vite au bout de l'histoire avec le sentiment d'avoir pris un uppercut de mots dans la tronche, et vous sentirez presque encore le diesel gras et huileux et poisseux de ces bateaux à la merci des éléments. Quand vous saurez que le bateau de Pascal s'appelle tout simplement « le Mort à crédit », vous aurez une bonne idée de ce qui vous attend.

Je vous l'avais dit, l'auteur est un peu dingue, faites attention à la noyade !



Pour aller plus loin sur WHOOZONE.COM



Pour aller plus loin

http://polar.jigal.com/?&c=1&m=0&l=1&o=0&idarticle=2074


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L'auteur a indéniablement un style, un vrai talent de conteur avec des personnages forts, esquintés par la vie, loyaux et attendrissants.

Dans ce court roman, nous faisons la connaissance de Pascal, homme simple, autrefois surnommé Gogol. le roman va se dérouler intégralement de son point de vue. Devenu marin comme son père, disparu en mer, Pascal est un taiseux solitaire, qui n'hésite pas une seconde lorsqu'il reçoit un énigmatique message de sa chère Murène. Fusil à la main, il part rejoindre cette femme qu'il n"a pas revu depuis dix-huit mois.

Par le biais de flashbacks, l'auteur va nous raconter le passé de ces deux personnages, séparément et ensemble. Un passé qui est loin d'avoir été simple pour les deux.

Si la mer est leur élément où ils semblent être heureux, le retour sur terre est toujours compliqué. Leurs souvenirs ne les laissant jamais en paix et laissant beaucoup de questions en suspens, ils n'ont d'autre choix que d'éradiquer ce passé pour espérer avancer dans leur vie, aussi radicaux devront être leurs choix.

Sois gentil, tue le est un roman très noir où la famille et l'honneur de celle-ci est un sacerdoce.
Au fil de ce très court roman, l'auteur aborde le thème des migrants et des passeurs de façon inédite.

Ce roman est une belle découverte où les éléments se déchaînent pour éclaircir les zones d'ombre du passé.

Lien : https://aufildesevasionslivr..
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