Oh comme cette couverture nous donne envie de voyager dans
les années 30, d'enfiler une robe brodée de perles et de danser toute la nuit ! Née en 1890,
Angela Thirkell est une romancière britannique que je ne connaissais pas. Publié en 1931,
Bienvenue à High Rising est son premier roman et fut un grand succès en son temps. L'auteure nous invite ici au coeur de la gentry anglaise, et sur le papier ce livre possédait de nombreux atouts pour me convaincre. Malheureusement, ma rencontre avec ce roman fut un fiasco. le courant n'est pas très bien passé, et ce dès les premiers paragraphes.
Noël 1930. Laura Morland est une jeune veuve d'une quarantaine d'années, mère de quatre enfants. Seul le petit dernier, Tony, grand amateur de trains électriques, revient de temps en temps au domicile (lorsqu'il n'est pas au pensionnat). Laura ne le voit que pendant les vacances, et autant le dire tout de go c'est bien assez pour elle : le babillage incessant de son fils l'exaspère en effet au plus haut point. Les compagnons de Mrs Morland sont tous très différents et, loin de l'agitation de
Londres, la vie suit son cours, les rencontres à High Rising (chez Laura) et Low Rising (chez l'un des amis de notre héroïne) se succèdent. George Knox, riche propriétaire de Low Rising, envisage de se marier dès qu'il aura trouvé chaussure à son pied. Mais nous rencontrons également sa fille, Sybil, ou encore Adrian Coates, l'éditeur de Laura. L'infâme succube, une dénommée Miss Grey ; Stocker, domestique de Laura qui n'a pas la langue dans sa poche ; ou encore la fidèle Anne Todd complètent ce tableau. Autant dire que les personnages ne manquent pas.
Grâce à tout ce petit monde,
Angela Thirkell décrit avec charme et une pointe d'humour la société campagnarde anglaise des années 30. Soyons clairs, il ne se passe pas grand chose. L'arrivée de Miss Una Grey, qui fait ici office de secrétaire, alimente les rumeurs. Cette jeune femme chercherait-elle à séduire le richissime Mr Knox, grand ami de Laura ? Elle passe en tout cas pour une femme insupportable, et n'hésite pas à se faire inviter chez les autres. Un comble ! Les personnages restent malheureusement pour moi trop nombreux, trop peu étoffés, pour que je m'y attache. L'intrigue reste quant à elle finalement assez plate. Vous l'aurez compris, je ressors déçue de cette lecture, alors que j'attendais tant de ce roman des années 30. Si les derniers chapitres, plus riches en rebondissements, ont enfin su capter mon attention, cela ne suffit évidemment pas pour dire que j'ai réussi à apprécier ce livre. Cela m'a d'ailleurs fait remonter quelques années en arrière, lors de ma rencontre totalement loupée avec
Mrs Dalloway (
Virginia Woolf).
Angela Thirkell est en tout cas une auteure qui semble ne pas manquer d'humour. Espérons que j'aurai plus de chance si je me décide à découvrir un jour
le parfum des fraises sauvages ?
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