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Citations sur La cabane du métayer (11)

Après le dîner, on se replie tous dans le salon, et il lit la Bible pendant une heure ou deux – des extraits de l’ Ancien Testament, là où les peuples se prennent des malédictions de première bourre. Il lit pour lui-même, c’est-à-dire en silence, mais comme ses lèvres remuent à chaque mot je n’ai qu’à le regarder pour en profiter aussi.
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- Je sais, Pa. J’ai été ta rédemption. Un bon moyen de te faire pardonner par le Seigneur. J’étais censé être toi, ou plutôt celui que tu aurais voulu être. Je n’ai jamais eu le droit de vivre ma vie.
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On appartient à un milieu qui a toujours eu sur le dos une charge trop lourde, qui doit constamment fournir plus que ce qu’il pourra recevoir. Donc on prend sa part du fardeau, sans quoi il nous écrase. On ne traîne pas des pieds, sans quoi on est largué.
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Quant aux oiseaux, eh bien je trouve que leur chant ne paraît jamais aussi beau - ni qu'aucune bonne chose ne paraît aussi bonne - que quand on en a été privé pendant un temps. Et que les bonnes choses deviennent vite mauvaises quand on en a trop. Dès qu'on les tient pour acquises, elles commencent à nous porter sur les nerfs et on se retrouve tout à coup en colère, prêt à détruire ce qu'on a a doré. On... Je ne sais pas trop comment dire. Peut être qu'on se sent un peu coupable, comme si on n'en méritait pas tant. Et même quand quelqu'un se dit qu'il a de la chance d'avoir ce qu'il a, ce n'est pas vrai. Il n'est jamais réellement content. Sans doute parce que, au fond de son coeur, il sait que les bonnes affaires n'existent pas dans la vie. Tôt ou tard, tout ce qu'on a se paie.
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Et un jour, après avoir accepté deux jurés qui me paraissent en dessous de tout :
"Les coiffeurs, gamin. Les coiffeurs, les peintres et les tapissiers. Si tu réussis à en avoir assez, tu n'as même plus besoin d'avocat. Les charpentiers, surtout pas. Ces gars-là ne raisonnent qu'à angle droit. Mais les coiffeurs, les peintres et les tapissiers! Ils sont presque aussi bien que les barmen."
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Mais cette histoire remonte à loin, et l'homme a tendance à oublier les trucs dont il n'aime pas se souvenir. Ou alors, s'il s'en souvient, il les balaie d'un revers de la main et reproduit exactement les mêmes erreurs. Soit parce qu'il s'imagine qu'il aura plus de chance cette fois-ci, soit parce qu'il est trop fou pour réfléchir. Il se dit qu'il n'a rien à perdre, qu'il ne pourra pas tomber plus bas. Et il a tort, évidemment. Il peut toujours vous arriver quelque chose de pire.
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On grandit vite en pays cotonnier, ou on ne grandit pas. On cesse d'être un enfant dès qu'on quitte le berceau. On rêve de pain de maïs, pas de cookies, et de retrouver son lit mais pas pour l'histoire du soir. On appartient à un milieu qui a toujours eu sur le dos une charge trop lourde, qui doit constamment fournir plus que ce qu'il pourra recevoir. Donc on prend sa part du fardeau sans quoi il nous écrase. On ne traîne pas des pieds sans quoi on est largué.
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On grandit vite en pays cotonnier, ou on ne grandit pas. (...). On appartient à un milieu qui a toujours eu sur le dos une charge trop lourde, qui doit constamment fournir plus que ce qu'il pourra recevoir. Donc on prend sa part du fardeau, sans quoi il nous écrase.
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Sur la banquette arrière de la Cadillac, tandis que je plonge mon regard dans les yeux noirs lascifs de Donna Ontime, l'idée me traverse l'esprit que je suis allongé sur - et même dans - une masse de fric comme on en trouve que dans les grosses banques.
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Il scrute les champs immenses, cherche l'horizon au dessus de la terre ocre, balaie du regard les plaines rougeoyantes de l'enfer, avec leurs hordes sans fin de diablotins bruns comme la mort - du coton, du coton et encore du coton -, mais ses yeux ne voient que les rangs de hauts derricks plantés sur l'horizon.
Des géants d'acier qui gloussent entre eux et s'étranglent de rire : qui observent en ricanant tout ce coton et les pygmées voûtés entre les plants. Qui soufflent comme des boeufs et vomissent de l'or.
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