Quelle tendresse, quelle sincérité et, finalement, quelle modernité dans l'horreur de la guerre, l'aspiration à une vie simple, loin du tumulte de la ville, les tortures de l'amour et de la jalousie , la crainte de la mort et son corollaire, l'amour de la vie.
La langue est pure, naturelle comme la vie à laquelle Tibulle aspire, et tout n'est qu'harmonie dans les douces élégies de ce poète mort tout jeune et en pleine gloire.
Commenter  J’apprécie         80
Si seulement je pouvais vivre désormais content de peu et ne pas toujours être voué aux longues routes, mais me dérober en été aux premières chaleurs de la Canicule, à l'ombre d'un arbre, sur les bords d'une eau courante.
I,1
Je n'ai nul souci de gloire, ma Délia: pourvu que je sois avec toi, je veux bien qu'on m'appelle paresseux et lâche. Mais te regarder quand viendra pour moi l'heure suprême! te tenir, mourant, de ma main défaillante!
I,1