Logan m’aime. Les paroles de Tate me hantaient depuis trois mois. Elles pouvaient tout détruire. J’avais déjà perdu une famille, je ne voulais pas en perdre une autre. Ça bousillerait tout si le frère de mon âme sœur m’aimait. Alors que je repensais à ces mots, assise sur le lit, en regardant Mason dormir, les larmes me montaient aux yeux. Une espèce de peur, de terreur, d’horreur paralysante – appelez ça comme vous voudrez – me submergea de nouveau. Mason partait aujourd’hui pour l’université. C’était le jour où commençait l’année la plus difficile de ma vie. Mason était devenu mon roc, mon âme, ma façon de vivre. Certains esprits grincheux disaient que je dépendais trop de lui, mais je m’en fichais royalement. Lui et son frère, Logan, me protégeaient alors que tout le monde m’avait abandonnée. Si Logan m’aimait, tout serait détruit. L’unité familiale qu’on avait si durement acquise n’existerait plus, remplacée par la jalousie et la méfiance. Je ne pouvais ignorer la crainte que Mason mette à exécution la menace qu’il avait proférée un an plus tôt : aucune fille ne s’interposerait entre lui et son frère. Eh bien, aujourd’hui, on y était.
Mason était devenu mon roc, mon âme, ma façon de vivre. Certains esprits grincheux disaient que je dépendais trop de lui, mais je m’en fichais royalement. Lui et son frère, Logan, me protégeaient alors que tout le monde m’avait abandonnée. Si Logan m’aimait, tout serait détruit. L’unité familiale qu’on avait si durement acquise n’existerait plus, remplacée par la jalousie et la méfiance.
- Tu ne peux pas nier l'amour qui existe entre ton futur beau-frère et ton autre futur beau-frère, moi, donc. On forme tous une seule et grande famille. Lien entre Frères de Race. Logique.
Le client était toujours roi et, en tant que vendeuse, elle ne pouvait que l’orienter dans ses choix, la décision finale lui appartenait. Surtout, il fallait rester souriante et cacher le moindre mécontentement. Elle continuait de penser que le paletot gris anthracite était celui qui lui convenait le mieux. Son prix était raisonnable, sa confection, d’une grande qualité. Il lui allait comme un gant, les mesures étaient bonnes et la couleur, très classique, lui conférait de l’élégance. C’était comme s’il avait eu envie de la contredire.
Le col de sa blouse était ouvert très bas, sa jupe super remontée sur les cuisses, et elle ne cessait de se balancer les cheveux derrière l’épaule. Certaines filles faisaient ça quand elles se sentaient mal à l’aise, mais pas elle.
Il ne montrait aucune douceur. Et, pendant que ses doigts continuaient de faire monter la fièvre en moi, je me sentais paralysée par des sensations magiques. Qui s’accentuaient et me submergeaient. Je tentai encore une fois de glisser ma main vers lui, désirant lui donner autant de plaisir qu’il m’en offrait, mais ses doigts ne cessaient de me repousser.
Le mal est fait. Il est là. Je l’ai vu. Je saurai gérer le truc.
On avait été inséparables pendant tout l’été, et nous en avions envie et besoin autant l’un que l’autre. Je devais lui faire part de mes craintes, de ce que Tate m’avait dit, mais ça m’était impossible. Les couples étaient censés tout se dire, même les choses les plus moches, même si ça devait blesser l’autre. Mais, moi, j’en étais incapable.