les robots pourraient bien être rapidement perçus, et conçus, comme des moyens de guérir les humains de leurs déceptions quotidiennes avec d'autres humains.
L'intelligence artificielle fait peur, l'empathie artificielle sera là pour nous rassurer.
Demandons plutôt aux programmeurs de réfléchir à des robots auxquels nous puissions dire :" Permets-moi de mieux le connaître, de mieux communiquer mon présent, et, avec toi ou sans toi, de mieux maîtriser mon avenir."
Même si cela ne cadre pas avec notre culture humaniste, il nous faudra accepter l'idée que l'homme fabrique des machines pour trouver en elles un partenaire idéal qu'il puisse choyer et aimer sans ambivalence, parce que totalement sous son contrôle.
les robots deviendront l'allié de la phobie de l'autre, et plus précisément de son caractère toujours imprévisible.
Réfléchissons alors dès aujourd'hui à ce que nous faire tous ensemble avec des robots, que nous ne pouvons faire ni chacun séparément, ni ensemble sans robots.
nos semblables […] ont la possibilité de refuser à tout instant le rôle que nous attendons d'eux […] et même de nous imposer leurs propres règles du jeu. C'est évidemment la raison pour laquelle les robots sont promis à un bel avenir. Ils ne seront pas aussi exigeants...
... demandons-nous, parmi toutes les choses que les robots peuvent apprendre à faire, lesquelles sont vraiment valables. A mon avis, ce sont celles qu'une société qui vise à l'égalité de ses membres doit chercher à réaliser et soutenir.
L'urgence pourrait bien être, alors, de réfléchir à des robots humanisants plutôt qu'à des robots humanoïdes.
Si les écrans sont devenus pour certains adolescents et jeunes adultes d'aujourd'hui autant de pièges, c'est parce que leurs parents n'avaient pas compris que le monde était en train de changer.