Ce n'est pas la douleur que j' ai pu lire dans les bouquins. Cette douleur n'est pas seulement dans mon esprit, cette douleur n'est pas que physique. Cette douleur me touche à l'âme, c'est quelque chose qui me déchire de l'intérieur et je ne pense pas pouvoir y survivre, personne ne le pourrait.
« Je ne suis même pas gentil.
Je ne peux pas te promettre que je ne te ferai plus jamais mal, mais je peux te jurer que je t’aimerai jusqu’à mon dernier souffle. Je ne suis pas un mec bien et je ne te mérite pas, mais j’espère que tu me permettras de me racheter à tes yeux. Je suis désolé de t’avoir causé tant de peine et je comprendrais que tu ne puisses pas me pardonner.
Désolé. Cette lettre n’était pas censée être aussi longue. J’imagine que j’ai plus merdé que je ne le croyais.
Je t’aime. Pour toujours. »
Lettre de Hardin à Tessa.
Je ne sais pas si le temps me guérira, mais s'il ne le fait pas, je n'y survivrai pas.
- Comment est-ce possible ? Ce qu'il y a de divin avec la lecture, c'est qu'on peut s'évader, on peut vivre des centaines de milliers de vies. Seuls les romans ont ce pouvoir, il n'y a qu'eux pour te changer de cette manière.
- Te changer ?
- Ouai te changer. Si tu n'es pas ému, pas même un tout petit peu par la lecture, c'est que tu ne lis pas le bon livre. J'aime à penser que chaque roman que j'ai lu est devenu une partie de moi, qu'il m'a façonnée d'une certaine manière.
Ce n'est pas parce qu'il ne peut pas t'aimer comme tu le voudrais qu'il ne t'aime pas de toute sa personne.
De quoi que soient faites nos âmes la sienne et la mienne sont pareilles :-)
Ce qu'il y a de divin avec la lecture, c'est qu'on peut s'évader, on peut vivre des centaines de milliers de vie. seuls les romans ont ce pouvoir, il n'y a qu'eux pour te changer de cette manière.
Hardin a les joues rouges et un rictus nerveux sur les lèvres. Pendant une petites minutes, je le regarde calmement. Puis je saute sur le fauteuil dans lequel il est assis. D’enthousiasme, je le fais presque tomber, tant mon désir est grand de me rapprocher de ce garçon un peu fou et sauvage. Heureusement, il est assez costaud pour nous éviter de nous renverser. Je le serre dans mes bras aussi fort que je le peux, à le faire tousser; je desserre alors mon étreinte.
- C'est tellement... C'est juste parfait, dis-je en pleurant. Merci. C'est tellement adorable et juste ... incroyable.
Je pose mon front contre le sien et me réfugie sur ses genoux.
- C'est rien... vraiment, dit-il timidement.
Je me demande pourquoi il s'exprime sur un ton aussi neutre... jusqu'à ce que Trish se racle délicatement la gorge depuis le fauteuil d'à côté. Je me dépêche de descendre de ses genoux. L'espace d'un instant, j'avais oublié que nous n'étions pas seuls dans l'appartement. Je reprends ma place sur le canapé.
- Désolée.
Elle m'offre un petit sourire de connivence.
- Ne le sois pas, ma jolie.
Hardin reste silencieux. Je sais qu'il ne parlera pas de ce cadeau devant Trish, alors je change de sujet, pour l'instant. Il est si incroyablement attentif. Il n'aurait pas pu choisir de citation plus appropriée dans n'importe quel roman pour la faire graver sur le bracelet.
"De quoi que soient faites nos âmes, la sienne et la mienne sont pareilles"
Ecouter la douleur d'autres personnes m'a rappelé que je n'étais pas la seule à souffrir. Je ne suis pas la seule à aimer quelqu'un qui ne l'aime pas assez pour se battre pour elle.
"Un jour Tessa m'avait dit que je l'avais détruite. Maintenant, assis sur mon cul à essayer de me concentrer pour simplement respirer, je sais qu'elle avait tort. C'est elle qui m'a détruit moi. Elle est entrée en moi et a tout niqué. J'ai passé des années à construire ma carapace, toute ma vie en fait, et elle s'est pointée, a tout défoncé et m'a laissé à vif".