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Citations sur Où en sommes-nous ? (18)

Un étrange sentiment d’impuissance règne en Occident, dans le contexte d’une révolution technologique qui semblait au contraire rendre tout possible. Marchandises, images et paroles circulent librement et rapidement. Nous sentons venir une révolution médicale qui permettra un allongement prodigieux de la vie humaine. Les rêves prométhéens s’enchaînent. Entre 1999 et 2014, la proportion d’utilisateurs d’Internet dans le monde est passée de 5 % à 50 %. Les pays ont été transformés en villages et les continents en cantons. Dans les pays les plus développés pourtant, le sentiment d’un déclin et d’une incapacité à l’enrayer se répand. Aux États-Unis, le revenu médian des ménages est tombé, durant la même période, de 57 909 à 53 718 dollars. La mortalité des Américains blancs de 45-54 ans a augmenté. La révolte de l’électorat blanc a conduit, en novembre 2016, à l’élection d’un candidat improbable, inquiétant, Donald Trump. De diverses manières, les autres démocraties semblent suivre l’Amérique sur cette trajectoire économique et sociale régressive. La montée des inégalités et la baisse du niveau de vie des jeunes générations sont des phénomènes presque universels. Des formes politiques populistes d’un genre nouveau se dressent un peu partout contre l’élitisme des classes supérieures. Nous sentons toutefois des variantes dans ces imitations. Tandis que le Japon semble vouloir se replier sur lui-même, l’Europe, désormais pilotée par l’Allemagne, se transforme en un immense système hiérarchique, plus fanatique encore que les États-Unis de la globalisation économique.
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Très difficile de citer des passage : je finirais par citer l'essai en entier mais celui-ci est adapté à Babelio :
"La lecture crée un homme nouveau. elle change le rapport au monde. elle permet une vie intérieure plus complexe et réalise une transformation de la personnalité, pour le meilleur et pour le pire."
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page 201
"Mais qu'apprend-on aux collégiens et aux lycéens en ce début de IIIe millénaire, et que croient savoir nos élites de la montée du nazisme ? qu'elle fut en partie causée par les désillusions de la première guerre mondiale - ce qui est exact - et en partie par la crise économique de 1929 - c'est toujours vrai. Mais on oublie l'essentiel : l’effondrement de la croyance religieuse protestante entre 1870 et 1930 qui fut la véritable toile de fond historique et mentale de la séquence menant de l'agitation diplomatique de Guillaume II à la prise de Berlin par l'armée rouge en 1945."
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 La révolution éducative supérieure donne, certes, au principe hiérarchique une épaisseur nouvelle, et l’histoire qui se révèle à nous est, elle aussi, pour une part, nouvelle. Mais nous devons également admettre que l’Europe continentale, libérée par l’émergence allemande de la tutelle américaine, retrouve aujourd’hui le cours normal de son histoire, qui n’a jamais été, hors des Pays-Bas, de la Belgique, de la France et du Danemark, libérale et démocratique. Contemplons l’Europe de 1935 : partout des régimes autoritaires, après l’effondrement des démocraties implantées à partir de 1918 sous influence anglo-américaine et française. L’Europe continentale a inventé le communisme, le fascisme et le nazisme. Sa représentation en lieu de naissance de la démocratie libérale est une pure escroquerie intellectuelle. 
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C’est la gauche qui a voulu l’éducation de masse, enseignement supérieur compris. Elle a donc à son insu, guidé la société vers l’inégalité. Le lien historique et idéologique entre la gauche et l’éducation nous permet sans doute de comprendre pourquoi et comment la dérive inégalitaire du système éducatif a entrainé et transformé la gauche en droite, sans qu’elle s’en rende compte elle-même, et dans les trois grandes démocraties occidentales.
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L’éducation supérieure protège désormais davantage contre la chute sociale qu’elle n’ouvre la voie à l’ascension. Et c’est en effet, la cause du regain d’intérêt pour les études longues dans les années récentes, qui révèle une quête de sécurité plutôt qu’un désir d’émancipation intellectuelle.
Dans la mesure où son financement est de plus en plus assuré par l’emprunt étudiant, la dette accumulée se chargera de faire baisser les revenus futurs, si elle n’aboutit pas à une forme quelconque d’asservissement économiques des éduqués supérieurs d’origine modeste.
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Première phrase :
"Un étrange sentiment d'impuissance règne en Occident, dans le contexte d'une révolution technologique qui semblait au contraire rendre tout possible."
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Marginaliser ou enfermer les femmes dans leurs maison, c’est freiner leur éducation, puis celle de leurs fils, destinés à l’enfermement dans un réseau patrilinéaire. Les hommes aussi cessent alors d’etre des individus à part entière. Ils dominent en tant que groupe les sociétés patrilinéaires, mais y restent souvent, en tant qu’individu, des enfants.
Une société ainsi constituée ne peut indéfiniment rester créative. L’innovation anti féministe des centres de civilisation originels explique l’arret De leur développement historique.
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Dans ce monde économique qui patauge, et dont les systèmes politiques se détraquent, on nous avertit, un peu plus chaque jour, que le populisme menace nos « valeurs » et que nous devons les défendre. Mais quelles valeurs, au fond ? L’inégalité ? La pauvreté ? L’insécurité ? Ah non, pardon, la « démocratie libérale », concept désormais creux, vidé de ses valeurs fondatrices, que furent la souveraineté du peuple, l’égalité des hommes et leur droit au bonheur.
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J'ai évoqué plus haut le fait qu'une pratique intensive de la lecture avant la puberté rendait homo sapiens plus intelligent. C'est sans surprise que nous observons qu'un abandon de la lecture intensive réduit l'efficacité de son cerveau... (page 291)
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