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3,76

sur 313 notes
Ce livre débute par trois nouvelles écrites par J. R. R. Tolkien. Les héros en sont des « gars bien ordinaires ». Des francs compagnons, rigolards, buveurs de bière, et amateurs de bonne chère. Des hommes du commun, bons pères de famille, réfléchis, filous goupils aussi, et malicieux comme des vieux singes… Comment ne pas songer aux merveilleux Hobbits du majestueux, flamboyant et sombre « Seigneur des anneaux » ?
Au détour d'un chemin, en avalant une part de gâteau, ou en cherchant à peindre les nervures d'une simple feuille d'arbre, ils se retrouvent soudainement confrontés à une situation extraordinaire. Les voilà projetés sans aucune transition, avec toute leur jugeote, leur pondération, leur sagesse, dans le monde envoutant, extravagant, abracadabrantesque, et terriblement dangereux de Faërie….
Le style de Tolkien est prodigieux de sarcasmes et de simplicité. Son bon sens paysan m'a beaucoup fait rire. Sa description si poétique des arbres et des forêts est franchement émouvante.
Dans la deuxième partie du livre, Tolkien nous livre sa vision passionnée de la « Faërie ». En passant, je l'imagine parfaitement dans son bureau poussiéreux (Oui. le bureau de Tolkien ne peut pas être immaculé !!!), pipe au bec, se lancer dans une diatribe échevelée sur sa définition de ce monde invisible, vitupérer contre cette « société mécanique » qui détruit sans vergogne arbres et forêts, enrager contre ces hommes d'un âge nouveau, arrogants et ignorants au point d'estimer que ces contes ancestraux où pullulent elfes, lutins, dragons, géants, souverains olympiens, et autres sorcières, ne sont qu'amusettes pour petits enfants…
Je vous mentirais en vous disant que j'ai tout compris des écrits de Tolkien. J'ai eu, je l'avoue, bien du mal à suivre le cheminement tortueux de la pensée du Grand Ecrivain. Mais j'ai été emporté par sa gouaille, sa charge héroïque contre la « belle littérature » qui dédaigne les contes, sa fascination pour la puissance imaginative de l'homme, et son amour païen pour les arbres vénérables.

Merci à Ange77 qui m'a proposé cette lecture commune et sans qui je n'aurai même pas eu l'idée de lire ce livre.

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Une belle lecture commune que cette Faërie ! J'ai pris mon temps pour le lire ce livre. Je pense ne pas me tromper en disant que j'y ai consacré quelques semaines. J'avoue ne pas avoir accroché à la dernière partie sur les contes de fées. Ce n'est pas qu'elle ne m'a pas intéressée, mais j'avais l'envie de rester dans les aventures de dragons, de chevaliers et de trésors enfouis dans des grottes inaccessibles... enfin, loin de la théorie. Les yeux de nouveau emplis de mes rêves et des mondes merveilleux de mon enfance !

Je me dis, qu'il faudrait que je m'y replonge dans quelques temps, car c'est bien dommage d'être passée à côté. Il s'agit du grand Tolkien, tout de même ! Cela mérite de s'attarder et d'y retourner, la tête libérée de mes rêveries de gosse nostalgique...

J'ai adoré Feuille, de Niggle. Si vous ne devez en lire qu'une, c'est cette histoire-ci ! Je me suis même payée le luxe de la lire une seconde fois : Quel bonheur ce Niggle ! Peintre du dimanche, comme on dit parfois, mais peintre fou de ses pinceaux, de ses dessins et mélanges, complètement investi et obnubilé par son projet : peindre une à une les feuilles, chacune dans sa spécificité, sa forme et sa couleur particulières. Oublier l'arbre, sans voir que feuille après feuille, il se construit : gigantesque et merveilleux ! Mais voilà ! Niggle doit, comme tout un chacun avant lui, "faire un long voyage" !

"Bientôt, la toile prit une telle dimension qu'il dut se procurer une échelle : et il montait et descendait pour ajouter une touche par-ci ou effacer une tache par-là. Si quelqu'un venait le voir, il se montrait assez poli, tout en tripotant un peu les crayons de son bureau. Il écoutait ce que les gens avaient à dire : mais, intérieurement, il ne cessait de penser à la grande toile abritée dans le haut hangar qu'il avait construit dans le jardin."

Jusqu'au jour où on vint le chercher pour ce sacré voyage...

C'est un peu de mon âme d'enfant que j'ai retrouvée en lisant Faërie. j'aurai tant aimé avoir une petite tête brune ou blonde à qui lire ces trois histoires...

Merci à toi, Ange, pour ce beau et merveilleux voyage.

Et comme je n'ai ni perdu ce sentiment du merveilleux, ni la joie du bonheur qui va avec, j'ose conclure ainsi :

On dirait qu'on est tous amis et chercheurs d'or
Et qu'on sait vaincre les dragons du dehors
On dirait qu'on s'est tous libérés de nos chaînes
Et qu'on est plus fort que les plus vieilles nos peines
On dirait que nos vies ne partent plus en braises

Et que les contes et les chasses aux trésors nous apaisent...
Lien : http://page39.eklablog.com/f..
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Suite à la proposition de Ange77 de participer à une lecture commune sur Faërie de J.R.R. Tolkien, je me suis lancée à la découverte de l'écriture de cet écrivain à travers cet ouvrage qui regroupe les trois contes féeriques : le Fermier Gilles de Gam, Smith de Grand Wootton et Feuille, de Niggle (pinailleur) publiés respectivement en 1949, 1967 et 1945. L'essai Du Conte de Fées conclut ce recueil.
De ces trois contes j'ai préféré le deuxième « Smith de grand Wooton» qui se rapproche le plus du monde de Faërie, tel que je le conçois. Monde à la fois féerique, enchanteur mais aussi dangereux avec ses codes et ses coutumes.
Pour «Le fermier Gilles de Ham » on peut reconnaître différentes formes de narration : la farce avec les situations comiques et l'insolence du personnage vis-à-vis du roi. D'un autre côté, le côté épique lorsque le fermier Gilles se lance, malgré sa couardise du début, à l'assaut de tous les défis qui lui sont lancés et trouve à se dépasser et à prendre confiance en lui en les surmontant.
Pour le dernier « Feuille, de Niggle » je suis un peu plus partagée. le style est très poétique et enchanteur à travers les descriptions de l'arbre et du paysage, mais le registre m'a laissé un peu perplexe. Est-on dans un monde parallèle ou il y a-t-il une approche fantastique de transfert vers un autre monde ?
En tout cas j'ai pris grand plaisir à découvrir ces trois contes et surtout l'écriture de J.R.R. Tolkien que j'aime beaucoup.
Je n'ai pas lu « Le seigneur des anneaux » mais suite à quelques critiques sur le forum je me suis procurée les nouvelles versions des deux premiers tomes. Je sens que je vais m'y mettre très bientôt.
Pour l'essai sur le conte de fées, je dois dire que ce n'est pas trop ma tasse de thé, je préfère de loin les histoires que raconte Tolkien que les analyses qui s'y rapportent.
Belles découvertes donc de ces trois contes.
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Je lis de temps à autres une page du seigneur des anneaux, mais lorsque je veux retrouver les racines du monde de Tolkien je me replonge dans Faërie.

Là où cohabitent
la réalité que crée peu à peu l'homme avec son imagination rationnelle depuis qu'il a inventé les chiffres, puis l'écriture
et celle qui lui préexistait et que l'on sait condamnée à l'exil, dans les bagages des elfes, celles qui ne trouvent plus de quoi se nourrir depuis que nous ne croyons plus en elles.

Dans Faërie, ces créatures ont encore consistance et elles ajoutent au quotidien de certains hommes qui les rencontrent des moments de grâce qu'il leur faut parfois payer très cher, mais qui donnent toute sa valeur à leur vie.
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Un petit Tolkien qui fait du bien, de part son format : 3 nouvelles suivies d'un essai sur la Faërie. Qu'est ce donc ? !! Lisez - donc cet opus et vous en saurez plus. *J'ai bien aimé l'univers si cher à l'auteur, les descriptions, les aventures des uns et des autres. Des contes de fées avec les gentils et les méchants, les bravoures d'un quidam qui sauve son peuple etc... des aventures avec la bonne recette avec les meilleurs ingrédients et vous avez là du pur Tolkien juste dans une forme courte qui me va très bien.
Quant à l'essai, c'est très intéressant de lire le point de vu du maître mais je reste une mauvaise élève et un peu dans le flou il faut bien l'avouer.
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Certes on ne peut comparer ces petits contes au majestueux seigneur des anneaux. néanmoins ces 3 histoires sont entourées de magies. Des petits morceaux de vie dans le monde faerie.. très plaisant à lire et a endormir nos chers bambins.. pour les accompagner au pays des rêves
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Dans ce recueil de nouvelles écrites à différentes années, le Tolkien poète nous plonge dans un lointain passé de la vieille Angleterre. Dans ces contrées les hommes vivaient avec les créatures féériques.

A Travers 3 contes d'inégales qualités « Gilles de Ham », « Smith de Grand Wootton » et « Feuille, de Niggle », Tolkien nous ramène en enfance.
Tolkien, professeur, évoque aussi le conte de fées en tant qu'univers pas seulement réservé aux enfants, d'où son utilité. Quelle est l'origine du conte et à quoi sert-il.

Des questions et réponses essentielles qui permettent de faire une lecture différente du « Hobbit » ou du « Seigneur des anneaux ».
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Merveilleux livres qui non seulement comportent des non seulement plusieurs comptes, mais aussi une explication de la vision de la fantasy de Tolkien, Professeur au prestigieux collège d'Oxford.... A lire si vous voulez vraiment comprendre où Tolkien veut en venir... avec ses légendes....
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Faêrie regroupe trois contes, le Fermier Gilles de Ham, Smith de Grand Wootton et Feuille, de Niggle. Il comporte également un essai, du conte de fée, tiré d'une conférence donné par Tolkien, en 1939, à la suite du succès de Bilbo le Hobbit , paru en 1937.

Cet essai est intéressant à plus d'un titre, en premier lieu par la perspective que choisis l'auteur pour parler de son sujet, celle d'un amoureux des contes, d'un pratiquant, presque d'un résident de Faerie. "Je me propose de parler du conte de fées, non sans me rendre compte de la témérité de pareille entreprise. La Faerie est un territoire dangereux, qui renferme maintes chausse-trapes pour les imprudents et des culs-de-basse-fosse pour les présomptueux". C'est par ses mots que commence son analyse qui tente de répondre à trois questions : que sont les contes de fées ? Quelle en est l'origine ? Quelle en est l'utilité ?

A la première question il répond qu'un conte de fée n'est pas une histoire
sur les fées "mais sur la Faerie, royaume ou état dans lequel les fées ont leur être". Un conte évoque d'abord un lieu ou la magie règne et comme Tolkien le dit lui -même "il est une chose qui ne doit pas être moquée, c'est la magie elle-même". Il est donc parfaitement évident que ce lieu est quelque chose d'important pour l'homme, et d'ailleurs Tolkien ne voit nullement dans le conte une littérature strictement enfantine.

La deuxième question est pour lui la moins importante, et d'ailleurs il se dit lui-même trop peu savant en la matière pour y répondre de manière approfondie. Néanmoins il insiste sur le caractère très ancien des contes et sur le fait qu'ils sont intimement liés au langage et à son évolution (particulièrement l'invention du conte, qui reste tout de fois toujours très difficile à distinguer de la diffusion, c'est-à-dire l'emprunt dans l'espace, et de l'héritage, c'est-à-dire l'emprunt dans le temps).

A la troisième question Tolkien répond, qu' en quelque sorte, c'est une nécessité pour l'esprit humain de créer des "mondes secondaires", ce qui place l'homme en position de "sous-créateur" et lui permet de saisir l'étrangeté du monde primaire, c'est-à-dire le monde réel. Il termine en évoquant le plaisir de la "consolation" qu'évoque la fin heureuse du conte, consolation qui débute précisément quand se produit "l'eucatastrophe" (une catastrophe heureuse). C'est ce moment ou Gollum sectionne le doigt de Frodon et tombe, avec l'anneau, dans la lave.

Pour terminer, je dirai que le plus grand mérite de Tolkien, dans cet essai, est de traiter un sujet et n'on pas d'étudier un objet, de nous parler de son amour pour ce sujet (donc de lui), tout en saisissant bien la nécessité psychologique de l'esprit humain d'imaginer, nécessité qui se traduit par la production de contes et autres mythes. La faiblesse en est peut-être dans l'absence de distinction claire entre conte, mythe et légende.
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"Faërie" de J.R.R. Tolkien.

Tolkien explore le concept de la faërie à travers une série de poèmes qui transportent le lecteur dans des mondes fantastiques et mystérieux. Ses vers sont riches en imaginaire, et sa maîtrise de la langue anglaise est évidente dans chaque strophe. Les poèmes de "Faërie" révèlent une fascination pour les créatures légendaires, les paysages enchanteurs et les thèmes mythologiques qui sont chers à l'auteur.

L'une des forces de ce livre réside dans sa capacité à captiver l'imagination du lecteur. Les poèmes évoquent des images vivides et des émotions profondes, créant ainsi une expérience littéraire envoûtante. Tolkien puise dans sa propre passion pour la mythologie et l'histoire pour donner vie à ces poèmes, les ancrant solidement dans la tradition de la faërie.

Je ne conseille pas ce livre à tout le monde mais à ceux qui veulent en découvrir plus sur l'auteur.
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