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Citations sur Assassin's Creed - Fragments, tome 3 : Les sorcières de.. (7)

Le soldat avait la voix un peu tremblante, sans doute perturbé de se retrouver face à une rouquine encapuchonnée et armurée de cuir. Il se reprit néanmoins et pointa son épée vers elle.
_ Au nom de la justice royale, je t'arrête !
_ Cause toujours, niquedouille ! cracha Margaux en tirant son makila.
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Les probabilités étaient formelles : plus les témoignages d'événements surnaturels étaient fréquents, plus les chances de mettre la main sur une relique Isu étaient élevées.
C'était ainsi que Pierre avait convaincu les autres Maîtres de l'Ordre de l'aider à obtenir les rênes de la commission royale. Par la science et la raison, comme il se devait.
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Pierre repris son avancée dans les couloirs. La majorité des « sorciers » qu'il rencontrerait devrait être condamnée au bûcher, quoi qu'il advienne. La fonction d'un juge était autant de rendre la justice que de maintenir l'ordre, et pierre savait d'expérience qu'un bûcher d'innocents asseyait l'autorité royale, judiciaire et religieuse, aussi efficacement qu'un bûcher de coupables.
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« Il est temps de transformer ta tristesse et ta colère en énergie, et de diriger celle-ci vers un but. »
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Le soir tombait doucement sur Saint-Jean de Luz, les derniers rayons du soleil filtrant à peine à travers les gros nuages gorgés de pluie. Perché sur l'estrade où devait avoir lieu la prochaine exécution, entouré de plusieurs hommes d'armes conduits par le lieutenant Sorhaindo, Pierre de Lancre savourait son triomphe.
En l'espace de quatre mois, il avait mis à genoux le Labourd.
Les curés de campagne trop conciliants avec les traditions païennes locales, les femmes agissant comme des prêtres, les fous, les mécontents, les rebelles, les Juifs suspects, les Maures espionnant pour leur califat, les Basques au baragouin incompréhensible, les "scientifiques" indépendants, les cartomanciens abusant des crédules et les guérisseurs tuant autant de monde qu'ils en soignaient... Pierre avait même emprisonné quelques victimes innocentes de dénonciations malveillantes, pour rappeler que nul n'était à l'abri de la justice royale.
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En admettant qu'il ait été capable d'éprouver le moindre intérêt pour la gent féminine, Pierre aurait pu la trouver ravissante. Mais son sourire méprisant, sa nonchalance et son rang supérieur au sein de l'Ordre avaient réduit à néant toutes les bonnes dispositions qu'il aurait pu éprouver à son égard
Il détestait l'idée d'être surveillé, et plus encore par une simple femme, ayant de surcroît la moitié de son âge. Comment cette parvenue avait-elle pu se hisser à un rang aussi élevé ?
- Comment espérez-vous que je vous intègre à mon tribunal ? s'enquit-il, faisant de son mieux pour masquer sa répulsion. En tant que servante ? Sage-femme ? Cuisinière ?
- Sorcière, répondit la Morguy.
Pierre cilla.
- "Sorcière" ? Mais...
- Sorcière repentie, précisa la Templière d'un air ennuyé. Vous m'avez fait voir l'abomination de mes pratiques et avez accepté mon expiation. J'ai alors souhaité mettre mes dons occultes à votre disposition afin de vous aider à traquer mes semblables.
Le juge accusa le coup.
- C'est... une histoire qui se tient, admit-il du bout des lèvres. Et qui peut offrir de nombreux avantages...
- Je vous remercie. C'était bien l'objectif.
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Pierre et elle en avaient longuement discuté : le Labourd était une région "difficile", qu'il convenait de mettre au pas. Les hommes, souvent des marins bagarreurs, restaient si longtemps en mer qu'ils avaient perdu tout respect pour quiconque n'était pas leur capitaine - y compris l'autorité royale. Les femmes avaient appris à se passer de leurs époux dans la plupart des aspects de leur existence, au point qu'elles avaient fini par endosser des rôles typiquement masculins - y compris au sein de l’Église. Les bourgeois locaux imaginaient pouvoir se faire appeler "seigneurs de maison", faisant vaciller les fondations même de ce qui faisait la noblesse française ; et pensaient même pouvoir se réunir en assemblée à Ustaritz, dans l'arrière-pays bayonnais, pour décider du destin de leur région. Le tout saupoudré de croyances, de superstitions et de festivités étranges issues du folklore basque, qui faisait souffler un vent de folie dans tout le Labourd. D'un point de vue extérieur, ni la France ni l'Espagne ne semblaient avoir la moindre autorité au Pays basque, faisant d'Henri IV et de Philippe III la risée des monarques européens. Le roi d'Espagne, excédé, avait envoyé l'Inquisition à peu près au même moment où Pierre de Lancre s'était vu offrir une mission royale. Il convenait d'endiguer le chaos des deux côtés des Pyrénées.
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