AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
2,94

sur 43 notes
5
1 avis
4
5 avis
3
18 avis
2
3 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Amélie Servoz, jeune modiste d'origine savoyard, n'a pas froid aux yeux. En 1910, elle rallie Saint-Pétersbourg avec, pour seul viatique, l'invitation d'une compatriote à reprendre sa boutique de chapeaux.

Plumassière de formation, ses articles de mode font le bonheur des riches habitantes de la capitale russe et lui permettent de vivre l'existence libre et indépendante à laquelle elle aspire, sans toutefois perdre de vue qu'elle retourna un jour à Paris.

Sept ans plus tard, le régime tsariste vacille, les bolchevicks prennent le pouvoir et comptent bien éradiquer les boutiques de luxe de la ville. Amélie est obligée de quitter la Russie pour rejoindre la France engluée dans la première guerre mondiale. le retour, périlleux, se fait aux côtés de Friedrich, un négociant en bois suédois…

Vous le savez sans doute, si vous me lisez régulièrement, j'ai une fascination pour la Russie, Saint-Pétersbourg et pour son histoire, en particulier pour le règne de Nicolas II. C'est donc avec beaucoup d'intérêt que j'ai attaqué ma lecture de Pays provisoire.

Fanny Tonnelier nous conte avec beaucoup de finesse l'histoire d'Amélie, une jeune femme indépendante et aventureuse, une artiste ambitieuse qui n'hésite pas à traverser l'Europe pour réaliser son rêve : avoir sa propre boutique de mode.

Comme Amélie, de nombreuses françaises vont partir elles aussi travailler en Russie au début du 20è siècle, souvent comme gouvernante ou professeure de français mais aussi comme modiste. Toutes ont du fuir une fois le tsar chassé du pouvoir, faisant un périlleux chemin du retour pour retrouver leur patrie en guerre.

Ce court roman porté par une héroïne courageuse est moderne est très intéressant même si je suis un peu déçue de ma lecture : je m'attendais en fait à suivre Amélie dans son installation et son quotidien à Saint-Pétersbourg et il n'en est rien.

Et en fait, on la suit surtout dans son chemin du retour, de la Russie à France, en passant par la Norvège, l'Ecosse puis l'Angleterre. Pendant ce long périple, la jeune femme se raconte et dévoile par petites touches ce que fut sa vie en Russie.

L'autrice s'est bien documentée car les événements historiques sont campés avec réalisme et l'ambiance de la fin du tsarisme est bien reconstituée tout comme les très nombreuses références à la mode qui m'ont enchantée.

Pour autant, j'ai trouvé ce récit bien trop lisse eut égard à tout ce qui arrive à Amélie, qui bien, que durement touchée par la fin du régime tsariste, devra repartir de zéro, se sort de toutes les embûches mises sur sa route sans problème ni accroc, ce que j'ai trouvé peu réaliste.

Malgré ces quelques reproches, j'ai aimé ce premier roman, le style de Fanny Tonnelier, son héroïne attachante, son histoire plutôt plaisante.
Lien : https://deslivresdeslivres.w..
Commenter  J’apprécie          00
Un peu perplexe vis à vis de ce roman, d'autant plus après avoir répondu aux questions proposées ici même, sur Babelio, concernant nos rapports à l'objet livre et l'importance des couvertures, des éditeurs... Je m'étonne que cette histoire, cette belle histoire, soit publiée chez Alma.
Très beau cependant, un peu cousu de fil blanc (ou coloré comme les jolis chapeaux d'Amélie)
Commenter  J’apprécie          20
Gentillet
On voyage avec Fanny Tonnelier qui nous dépeint l'installation et la vie à Moscou d'une jeune modiste française puis sa fuite en 1917 au moment de la révolution à travers la Russie, la Suède, la Grande-Bretagne alors que la première guerre mondiale faisait rage. Elle s'est bien documentée sur tous ces Français partis travailler en Russie. C'est agréable à lire, mais l'histoire et son héroïne sont assez naïves. Heureusement qu'au cours de sa fuite elle rencontre beaucoup de gens adorables et bien-sûr l'Amour.
Pour ceux que ça intéresse on apprend aussi beaucoup sur le façonnage des chapeaux.
C'est un roman facile, on comprend dès le début qu'il n'arrivera rien de fâcheux à l'héroïne mais c'est très agréable à lire.
Commenter  J’apprécie          30
Sélection Hiver 2018 des "68 Premières fois", ce livre raconte la vie d'expatriée d'Amélie à Saint-Pétersbourg. Charmante modiste française, trentenaire au caractère bien trempé, venue reprendre en 1910, la boutique d'une compatriote, Clémence.

L'auteure livre un roman très travaillé sur la période, l'atmosphère en Russie, la vie de la communauté française à Saint-Pétersbourg. La perte des repères, de ce qui a été construit, des gens aimés. La Guerre, sa dureté, le deuil. Tout cela est parfaitement décrit.

Car en 1917, sept petites années après avoir développé sa clientèle, Amélie se voit aux prises avec la politique : émeutes, famine, Nicolas II abdique ! Cela ne suffira pas à sauver le commerce d'Amélie, malheureusement.

Il serait facile de vous parler du fabuleux destin d'Amélie Servoz. Il s'agit plus simplement de la destinée d'une jeune femme ambitieuse qui doit tout abandonner pour rentrer en France. Ce n'est pas un échec, elle a rencontré l'Amour avec un beau militaire Nicolas et l'a perdu. Elle a beaucoup appris, elle maîtrise désormais une autre langue et connaît une autre culture.

Elle rencontrera Friedrich durant son périple de retour, mais reprendra seule son voyage au travers de multiples pays : Suède, Écosse, Angleterre, France. Cependant, cet épisode d'amour un peu plus que courtois, plein de promesses est charmant.

Pourtant, je n'ai pas réussi à être touchée par le romanesque dans ce récit. Il manque quelque chose d'indéfinissable. L'histoire est joliment écrite, il n'est pas possible de l'abandonner... mais le charme slave n'a pas totalement opéré !

Néanmoins, la plume est belle, le roman documenté certes, mais Amélie reste sur le papier très à-plat dans cette peinture de début de siècle...

Durant cette période de tensions mondiales, où la guerre se répand, toujours une bonne âme pour assister, porter secours, héberger, c'est un peu trop idyllique, même pour une fiction.
Amélie ne nous laissera pas son nom, comme Scarlett O'Hara ou d'autres héroïnes, à la volonté inébranlable d''aimer, de rentrer chez elles. Même son amitié avec Joséphine manque de chaleur.

Amélie, pourtant est une créatrice, une passionnée de mode et l'on apprend beaucoup sur les métiers des Arts : Plumassiers, modistes.... devenus rare. Cette part-là du récit est passionnante. Elle redonne leurs lettres de noblesse aux petites mains, au savoir-faire.

L'histoire est originale. On apprend sur les relations Franco-Russes. Sur l'appétence des Russes à apprendre la langue française. Sur les femmes de l'époque bien plus aventureuses qu'on ne l'imagine. C'est un premier roman émaillé de rencontres, de voyages, qui renseigne la vie à cette époque.

Une lecture dépaysante, une auteure à suivre à n'en pas douter !
Commenter  J’apprécie          170
Un roman qui embrasse la grande Europe durant la première guerre mondiale à travers l'épopée de la jeune Amélie, modiste de son métier qu'elle exerce à Saint-Pétersbourg après avoir fait son apprentissage dans sa Savoie natale.
Amélie à Saint-Pétersbourg, Amélie voyage, Amélie est amoureuse, Amélie a le verbe haut, Amélie arrive toujours à ses fins, Amélie à Stockholm, Amélie en Angleterre, Amélie à Paris…..
Amélie traverse l'histoire et les pays sans encombre munie de sa jeunesse et de son joli minois.
Le style est agréable, le texte est fluide et bien écrit. Pour autant, j'ai trouvé le récit superficiel et l'héroïne sans épaisseur, tellement prévisible. de gros raccourcis sur l'histoire de la Russie, j'ai été un peu agacée par le traitement sans nuance de la révolution russe.
En revanche, j'ai beaucoup aimé et appris sur les métiers de modiste et de plumassier, métiers tombés dans l'oubli jadis exercés par des personnes talentueuses et créatives. Elles m'ont fait penser au savoir-faire des indispensables « petites mains » de la haute couture.
Pour être honnête j'ai terminé le récit en diagonale sans passion, sans surprise et sans grand intérêt.


Commenter  J’apprécie          20
Amélie Servoz , jeune modiste d'origine savoyarde et parisienne d'adoption , a l'opportunité de s'installer à Saint-Pétersbourg pour tenir une boutique de chapeaux et pour créer ses propres confections . Les débuts sont prometteurs , elle gagne rapidement une clientèle fidèle et aisée .
Seulement , en Russie et dans toute l'Europe , la guerre fait rage et le conflit semble s'éterniser , les temps semblent de plus en plus incertains .
Jusqu'à ce que la révolution bolchevique emporte tout sur son passage , les boutiques de Saint-Pétersbourg sont saccagées et pillées , Amélie et ses concitoyens sont contraints de quitter la Russie et de retrouver leur pays d'origine .
Mais la traversée de l'Europe au milieu des destructions et des combats n'est pas de tout repos , il faut graisser la patte des fonctionnaires du pouvoir bolchevique à grands renforts de bakchichs , les trains roulent à des vitesses d'escargot , il faut emprunter de vieux bateaux inconfortables pour traverser la mer du Nord , lesquels risquent d'être coulés à chaque instant par les sous-marins allemands .
Ce roman est avant tout une histoire d'émancipation féminine réussie , alors que la majorité des femmes de cette époque sont reléguées aux tâches ménagères et à l'éducation des enfants .
Amélie est un personnage intéressant , elle est indépendante et elle choisit elle-même ses amours .
Et l'écriture de ce roman me plait bien , il y a de la fluidité et de la simplicité dans le récit , on va à l'essentiel .
Néanmoins , il existe quelques restrictions , la Russie décrite par l'autrice a un côté image d'Epinal , avec de nombreux clichés . Et Amélie traverse cet enfer de la guerre et de la révolution sans être jamais inquiétée , elle trouve toujours une âme charitable pour l'aider à passer les frontières . Un peu trop facile , après tout !
Commenter  J’apprécie          70
Découverte intéressante de cet auteur et de ce livre remarquablement bien documenté et prenant. J'ai été captivée par l'histoire de cette jeune femme partie en Russie pour reprendre un magasin et ce, avant la révolution russe. On se rend compte que le féminisme est une valeur qui a pris ses sources il y a longtemps par cette histoire, illustrant le départ d'une jeune femme en Russie pour tenir un magasin tout en menant sa vie familiale, amicale, amoureuse et sexuelle selon ses propres envies et désirs. Une bien belle histoire et une héroïne attachante.
Commenter  J’apprécie          130
Ce roman débute peu avant la première guerre.
C'est une fiction qui nous emmène de Paris à Saint-Pétersbourg sur les traces d'une jeune modiste volontaire et courageuse.
Elle réalisera son rêve et ses chapeaux seront très appréciés.
Tout au long des pages on apprend beaucoup sur la confection de ces chapeaux et des tissus et fanfreluches utilisés.
Tout va bien : la ville est belle, les personnes rencontrées intéressantes. La plupart parlent français.
Oui mais, les émeutes deviennent sauvages, le peuple affamé saccage ce qui représente l'aisance, voire le luxe.
Amélie perd tout et regagne la France. Un long périple éprouvant et dangereux.
Le bémol est que tout se passe bien, il y a toujours une belle rencontre aidante et généreuse. Un peu idyllique.
Et l' écriture narrative, plate, manque de relief et d'émotions.
Mais je suis indulgente, j'ai passé quelques heures agréables.
Commenter  J’apprécie          80
Encore un premier roman découvert grâce aux 68 premières Fois…
Pays provisoire de Fanny Tonnelier est à la fois un récit de voyage, un roman historique et un portrait de femme principal autour duquel gravitent d'autres personnages féminins témoins d'une époque, de 1910 à 1918.

Fanny Tonnelier nous livre un récit documenté, travaillé. Ses passages sur la mode et la création de chapeaux sont très intéressants. le point de vue individuel de son héroïne, Amélie, sur les évènements qui ont précédé la première guerre mondiale, son regard distancié sur la révolution russe et les choix qu'elle est amenée à faire nous éclairent sur les effets de l'Histoire sur les populations et nous rappelle les liens particuliers de la France et de la Russie. Mais cela reste assez scolaire dans la manière dont c'est donné à lire, un peu comme un exposé, un dossier romancé.
L'enfance et l'adolescence d'Amélie, fille de plumassiers, son apprentissage de modiste, son départ pour l'aventure en Russie, ses relations et sa vie à Saint-Pétersbourg, son périple de retour, fuyant les pillages et les destructions des bolcheviks, contournant les zones de combats, sa rencontre avec Friedrich, leur amour impossible en temps de guerre, ses retrouvailles avec les siens et enfin le final sous forme de happy end romantique, font de ce roman un bon moment de lecture, mais sans plus.
Il m'a manqué un noeud thématique plus original, une trame narrative moins convenue ; les retours en arrière ne suffisent pas à corser l'échafaudage du récit, à le relancer, à éviter une forme de platitude. Le titre promettait une notion d'urgence, de limites, d'état transitoire que je n'ai pas retrouvée dans ma lecture, trop prévisible ; le chapitrage en noms de lieux ne m'a pas convaincue.
Enfin, une énorme coquille m'a arraché l'oeil, p. 166 sur le passé simple du verbe ouvrir…

Un roman, vite lu, qui sera vite oublié.
Commenter  J’apprécie          80
Fanny Tonnelier nous raconte l'histoire d'Amélie Servoz, jeune modiste savoyarde et téméraire.
En 1910, elle quitte les siens pour rejoindre Saint-Pétersbourg où l'attend l'invitation d'une compatriote à reprendre sa boutique de chapeaux.
Sept ans plus tard, face aux evenements que connait l'Empire russe, elle est obligée de fuir son pays provisoire. Son retour, pas de tout de repos lui fera traverser quatre pays, découvrir les bas-côtés de la guerre et rencontrer son prince, Friedrich et enfin retrouver les siens.

C'est original, polyphonique, passionnant et fort bien mené.
J'ai beaucoup aimé ce roman qui m'a révélé des aspects que je ce connaissais pas sur les relations franco-russes de cette période. Fanny Tonnelier possède une écriture fluide, agréable et romanesque. le le désarroi, les craintes, les joies et le courage de ces jeunes femmes transparaissent de façon naturelle au fil des pages, elles qui doivent tout laisser derrière elles alors qu'elles avaient eu la force de choisir une vie peu commune pour l'époque.
L'ambiance de la Russie avec son folklore, le contexte politique sont parfaitement retranscrits et j'ai eu l'impression d'y etre.
A la lecture du métier d'Amélie j'ai souri car elle est modiste-plumassière et ma cousine exerce ce métier!. et Fanny a su en décrire les moindres détails tels que ma cousine l'aurait fait...
L'histoire d'amour entre Amélie et Friedrich est belle et touchante.
Bref, vous l'avez compris: j'ai adoré ce livre!!!!!!!!!!!!!!!!!
Commenter  J’apprécie          30



Lecteurs (63) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3182 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}