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EAN : 9782362792458
250 pages
Alma Editeur (04/01/2018)
2.94/5   43 notes
Résumé :
Amélie Servoz, jeune modiste d’origine savoyarde, n’a pas froid aux yeux. En 1910, elle rallie Saint-Pétersbourg avec, pour seul viatique, l’invitation d’une compatriote à reprendre sa boutique de chapeaux et un guide de la Russie chiné en librairie. Sept ans plus tard, la déliquescence de l’Empire l’oblige à fuir. Le retour, imprévisible et périlleux, lui fera traverser quatre pays, découvrir les bas-côtés de la guerre et rencontrer Friedrich… Fanny Tonnelier qui r... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (33) Voir plus Ajouter une critique
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Amélie est une jeune femme active et libre. Elle habite Paris, aime la mode et a un esprit créatif. Alors qu'elle réfléchit à son avenir, une opportunité s'offre à elle : partir en Russie et tenir sa boutique de chapeaux. C'est la tête pleine de rêves et les yeux brillant qu'elle va passer 7 ans à St Pétersbourg, entre un homme qui lui offre une amitié masculine, les français qu'elle rencontre à l'ambassade et toutes ces femmes russes de la bourgeoisie qui adorent ses confections... Mais la guerre et les actes de violence qui éclatent en 1917 la pousse à revenir auprès de ses parents, dans la capitale française...

Fanny Tonnelier nous emmène dans un véritable voyage !! Avec son écriture fine et toute en simplicité, elle nous entraîne tout autant sur les traces de ces jeunes françaises qui dès 1910 ont choisi la Russie pour se libérer et s'épanouir, que dans les bateaux et les trains à travers l'Europe du Nord. Tout un panel de personnages nous dévoilent le destin de ces hommes et de ces femmes qui ont fui un pays en guerre pour un autre...
Une écriture qui m'a semblé toutefois un peu naïve, à l'image d'Amélie, qui brave tous les dangers, trouve l'amour et touche à ses buts sans jamais une égratignure...
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Sélection Hiver 2018 des "68 Premières fois", ce livre raconte la vie d'expatriée d'Amélie à Saint-Pétersbourg. Charmante modiste française, trentenaire au caractère bien trempé, venue reprendre en 1910, la boutique d'une compatriote, Clémence.

L'auteure livre un roman très travaillé sur la période, l'atmosphère en Russie, la vie de la communauté française à Saint-Pétersbourg. La perte des repères, de ce qui a été construit, des gens aimés. La Guerre, sa dureté, le deuil. Tout cela est parfaitement décrit.

Car en 1917, sept petites années après avoir développé sa clientèle, Amélie se voit aux prises avec la politique : émeutes, famine, Nicolas II abdique ! Cela ne suffira pas à sauver le commerce d'Amélie, malheureusement.

Il serait facile de vous parler du fabuleux destin d'Amélie Servoz. Il s'agit plus simplement de la destinée d'une jeune femme ambitieuse qui doit tout abandonner pour rentrer en France. Ce n'est pas un échec, elle a rencontré l'Amour avec un beau militaire Nicolas et l'a perdu. Elle a beaucoup appris, elle maîtrise désormais une autre langue et connaît une autre culture.

Elle rencontrera Friedrich durant son périple de retour, mais reprendra seule son voyage au travers de multiples pays : Suède, Écosse, Angleterre, France. Cependant, cet épisode d'amour un peu plus que courtois, plein de promesses est charmant.

Pourtant, je n'ai pas réussi à être touchée par le romanesque dans ce récit. Il manque quelque chose d'indéfinissable. L'histoire est joliment écrite, il n'est pas possible de l'abandonner... mais le charme slave n'a pas totalement opéré !

Néanmoins, la plume est belle, le roman documenté certes, mais Amélie reste sur le papier très à-plat dans cette peinture de début de siècle...

Durant cette période de tensions mondiales, où la guerre se répand, toujours une bonne âme pour assister, porter secours, héberger, c'est un peu trop idyllique, même pour une fiction.
Amélie ne nous laissera pas son nom, comme Scarlett O'Hara ou d'autres héroïnes, à la volonté inébranlable d''aimer, de rentrer chez elles. Même son amitié avec Joséphine manque de chaleur.

Amélie, pourtant est une créatrice, une passionnée de mode et l'on apprend beaucoup sur les métiers des Arts : Plumassiers, modistes.... devenus rare. Cette part-là du récit est passionnante. Elle redonne leurs lettres de noblesse aux petites mains, au savoir-faire.

L'histoire est originale. On apprend sur les relations Franco-Russes. Sur l'appétence des Russes à apprendre la langue française. Sur les femmes de l'époque bien plus aventureuses qu'on ne l'imagine. C'est un premier roman émaillé de rencontres, de voyages, qui renseigne la vie à cette époque.

Une lecture dépaysante, une auteure à suivre à n'en pas douter !
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Lecture éclair de ce livre en quelques jours seulement !

Je tiens dans un premier temps remercier BABELIO et l'éditeur ALMA pour ce cadeau. J'ai été retenue lors de la dernière Masse Critique.

Pas de souci pour respecter les délais car lire ce livre ne m'a pas demandé des jours pour le finir.

C'est d'ailleurs un peu ça qui m'a déplu ... Oui, l'histoire de cette femme se passe un peu trop sans accrocs à mon goût.

Pourtant il y aurait eu matière à creuser l'histoire de cette émigrée. Peut-être en se concentrant sur l'arrivée dans cette ville et sur son installation.

J'ai été frustrée de sentir à chaque fois des raccourcis fulgurants dans cette histoire. Il m'a manqué de l'intérêt pour cette jeune femme qui n'a pas froid aux yeux et qui aurait gagné à se cogner un peu plus fort à l'histoire.

Alors oui c'est vrai, elle se cogne, mais c'est toujours raconté de façon rapide et toujours avec une solution...

Trop de facilité dans le scénario de cette histoire, un je ne sais quoi de mélo dramatique m'a manqué furieusement...

Une déception avec cette lecture qui pourtant avait pour moi de multiples attraits : un métier celui de modiste, une ville Saint-Pétersbourg (Pétrograd) , la révolution Russe, et la première guerre mondiale...

Quant à vous et bien partez vous-mêmes
à la découverte de "Pays provisoire"
Les goûts et les couleurs sont propres à chacun alors ...
Lisez d'autres avis que le mien sur Babelio !
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Le fabuleux destin d'Amélie Servoz
La Révolution russe et la Première Guerre mondiale vues par les yeux d'une jeune modiste installée à Saint-Pétersbourg. Un excellent premier roman.

Une page oubliée de notre histoire, la découverte de quelques archives et l'imagination de la romancière : il n'en fallait pas davantage pour réussir une belle entrée en littérature. Fanny Tonnelier s'est intéressée à la colonie française qui a émigré vers la Russie des tsars au tournant du XXe siècle. Appréciés d'une cour et d'une noblesse qui avait à coeur de s'exprimer dans la langue de Molière, ces francophones (des Suisses romands ont aussi fait le voyage, notamment comme précepteurs) ont fort souvent réussi, comme le rappelle notamment Paul Gerbod dans son Livre D'une révolution, l'autre: les Français en Russie de 1789 à 1917 : «nombreux sont les commerçants et artisans (modistes, pâtissiers, marchands de vins ou d'articles de Paris) ainsi que les industriels, les ingénieurs et les dirigeants d'entreprises ainsi que les hommes engagés dans le développement économique de la Russie et les agents bancaires à réussir leur intégration. Les professeurs de français, par exemple, ont des appointements de 1500 roubles par an (soit environ 4000 francs-or).
Pour Amélie Servoz aussi, les affaires sont florissantes. Originaire de Savoie, la modiste a pu faire ses preuves dans une boutique parisienne avant d'être repérée par la dame qui lui offrira de reprendre sa boutique de Saint-Pétersbourg. Depuis près de sept ans qu'elle es tinstalée en Russie, elle a su conquérir une clientèle aussi riche que fidèle et ses chapeaux font la mode sur les bords de la Néva.
Mais nous sommes en 1917 et la grande Histoire vient rattrapper la modeste modiste. La Révolution bolchévique s'étend et la ville est en proie à des troubles qui vont laisser des traces. Son magasin est saccagé et elle est sommé de prendre fait et cause pour ceux qui prônent l'union des prolétaires de tous les pays.
Elle va bien tenter de continuer son activité en transférant son atelier à son domicile, mais va devoir se rendre compte que c'est peine perdue et que sa vie est en danger.
Il faut fuir un pays en ébullition, mais aussi traverser une Europe en proie à la plus meurtrière des guerres.
Après des démarches administratives délicates, un peu de chance et d'entregent, elle fuit avec son amie Joséphine «un pays devenu inhospitalier, où régnaient la peur, l'angoisse, le stress et la faim.» Je vous laisse découvrir les péripéties d'un voyage mouvementé en y ajoutant simplement que le bien et le mal s'y côtoient, que quelques rencontres vont s'avérer riches d'enseignements et qu'il va dès lors devenir très difficile de ne pas être pris dans ce tourbillon d'émotions.
On sent que Fanny Tonnelier s'est solidement documentée pour nous raconter ce périple et qu'elle a pris du plaisir en écrivant la fabuleux destin d'Amélie. Un plaisir très contagieux tant les descriptions sont réussies, tant le rythme est enlevé. Voilà qui donnerait sans doute un grand film en costumes. Chapeau !

Lien : https://collectiondelivres.w..
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Le résumé et les premières critiques de ce roman promettaient une jolie histoire et j'ai été très contente de pouvoir le découvrir grâce à l'opération Masse critique de Babelio.

Amélie Servoz est une jeune modiste qui, après avoir passé quelques années à Saint-Pétersbourg, est obligée de quitter précipitamment la Russie, en raison des troubles précédant la prise de pouvoir des bolcheviques. Le cœur lourd, elle abandonne son atelier et décide de retourner en France en contournant les pays ennemis car la guerre fait rage depuis trois ans déjà et ce périple ne sera pas des plus faciles.

Amélie quitte la capitale russe en train en passant par la Finlande, la Suède et la Norvège, elle s'embarque sur un bateau pour l'Ecosse où elle fait escale. Ensuite, elle emprunte un caboteur jusqu'à Folkestone avant l'ultime traversée pour rejoindre les côtes françaises.

J'ai aimé cette fuite en compagnie d'Amélie, une femme déterminée, indépendante et passionnée par son métier. Le récit de cette aventure périlleuse est entrecoupé par les souvenirs d'Amélie, son enfance à Paris auprès de parents plumassiers, ses premiers pas en tant que modiste, ses heureuses années à Saint-Pétersbourg et ses amours.

Malgré quelques reproches que je pourrais faire; une histoire un peu trop convenue parfois cousue de fil blanc et une image stéréotypée de la Russie, ce fut une lecture assez sympathique. C'est très romanesque, l'héroïne est très attachante, les descriptions de son métier sont intéressantes et l'écriture est plaisante. Finalement, j'ai bien aimé ce premier roman en dépit de quelques imperfections.
Lien : http://edytalectures.blogspo..
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Clémence avait développé une clientèle mondaine et argentée qui se devait de porter un chapeau différent à chaque moment de la journée : celui du matin, sans ostentation pour faire quelques courses ; celui du déjeuner, juste sur la tête, comme un bibi, sauf pour un déjeuner galant où il fallait se cacher du regard des autres ; celui du thé de l'après-midi, élégant pour rivaliser avec les autres, et celui du soir, sophistiqué, véritable parure au tissu riche et soyeux, à la garniture exceptionnelle, faire-valoir de la position et de la fortune du mari.
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Elle se rappelait l'arrivée dans la capitale comme si c'était hier : la soirée était avancée et malgré cela, il faisait très clair. Elle s'était arrêtée, interdite, ne sachant comment définir l'atmosphère créée par cette lumière pâle, irréelle, d'un gris perle, éclairant les constructions de tous les côtés à la fois, sans ombre aucune. La ville de Saint-Pétersbourg lui offrait le meilleur d'elle-même, sa magie de l'été comme nulle part ailleurs. Elle prit cela comme un cadeau de bienvenue et en fut heureuse.
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Elles revinrent vers le centre de la capitale. Clémence avait choisi l'hôtel Helvetia pour le dîner, servi dans une cour élégante et raffinée. Elle commanda d'abord du caviar et des blinis. Les petits grains noirs étaient disposés dans une belle coupe en argent et Amélie ouvrir de grands yeux devant ce mets bizarre ; vraiment, on pouvait manger cette chose avec une cuillère ? Son palais de savoyarde n'était pas habitué à cette sauveur iodée, mais quand le caviar explosa dans sa bouche, passé la surprise, elle aima tout de suite cette sensation.
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Vous vous rendez compte de ce que vous dites ? "on n'y pense plus." mais si on n'y prend pas garde, les avancées que vous avez eues pourraient disparaître la révolution, Mademoiselle, c'est tous les jours qu'il faut la faire. des gouvernements peuvent à tout moment, sous un prétexte ou un autre, supprimer vos libertés. p23
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