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sur 4272 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je ne serais pas sorti de ma thébaïde pour d'autres raisons que celle de faire plaisir à mon très grand ami français Christian Jacques Attard. En vous concédant quelques nouvelles ici, sur un site qui me parait brasser tous les topos d'une littérature mondiale exsangue, je dois bien avouer me faire une atroce violence.
Bien que s'appelant pompeusement Babelio, ce fatras de banalités consternantes manque singulièrement de décence, de théologie et de géométrie.
Depuis que ce cher Toole a décidé d'en finir avec ce champ de foire, de honte et de douleur, les temps ont bien changé. Incrédule lorsqu'il porta en littérature mes modestes écrits biographiques et prophétiques, mes aspirations apocalyptiques ont pourtant bien eu lieu. Ne voit-on pas, comme je le prédisais, les sodomites aux armées, et un pale et blondinet imitateur de ma considérable personne diriger la Nation, n'a-t-on pas souffert la faillite de Dr Nut ?

Ma pitoyable génitrice s'en est allée rejoindre son créateur en espérant qu'il la pourvoirait en moscatel, je ne l'ai jamais revue après son mariage avec ce grabataire fachisant. de même qu'elle n'assista pas au mien avec la douce Myrna Minkoff, pas d'avantage à la naissance d'Anitius et de Manlius. Myrna dirige une ONG de reclassement pour déviants de couleurs variées quant à moi, je travaille à réorganiser mes cahiers et divers écrits dans la finalité probable d'une édition intégrale et non expurgée qui s'arrachera violemment lorsqu'elle paraîtra. La roue de la fortune semble définitivement bloquée pour moi au beau fixe jusqu'à ce que la divine providence en ôte son pied gracieux.

Jusqu'au revoir.
Ignatius Jacques Reilly
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Ignatius Reilly a tout pour plaire, il est irascible, paresseux, arrogant, colérique, odieux et disgracieux.

A plus de trente ans, il vit toujours avec sa mère à la Nouvelle Orléans et passe la moitié de ses journées vautré sur son lit. Son égo surdimensionné lui donne la certitude de son talent d'écrivain, il noircit d'innombrables carnets où il dépeint la stupidité de ses congénères. Ignatius entretient également des correspondances véhémentes avec son unique amie : Myrna Minkoff, une jeune femme extravagante et déjantée.

Enlisé avec sa mère dans une situation financière précaire, un accident de la route va alourdir leur dette et le contraindre à travailler. Ces tentatives pour chercher un emploi se soldent par des frasques successives. Il parvient finalement à trouver un travail dans une petite entreprise : "Pantalons Levy".  A cette occasion, il fera la connaissance de personnages burlesques et loufoques.

Dans ce roman culte de la littérature américaine, John Kennedy Toole dresse le portrait d'un homme intelligent mais profondément névrosé et asocial. Ses rapports à autrui sont chaotiques. Imbuvable, il engendre la désolation autour de lui et met chaque jour les nerfs de sa mère à rude épreuve.

Avec une plume pleine d'humour, John Kennedy Toole dépeint des personnages excentriques tous plus drôles les uns que les autres et nous emporte facilement dans son univers truculent. Ignatius, cet anti-héros grotesque a fait de ce livre, un roman indiscutablement inclassable.

J'ai été charmée et j'ai incontestablement ri face à l'originalité de ce livre. Ignatius est unique mais demeure antipathique et agaçant durant tout le roman et n'a pas réussi à me toucher en plein coeur.
Lien : https://memoiresdelivres.wor..
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Vous êtes tentés par les tribulations d'un insupportable olibrius ? Alors entrez dans l'univers d'Ignatius J. Reilly.
Il doit avoir entre trente et quarante ans, s'empiffre comme un phoque en pleine saison de pêche, défend avec véhémence sa condition de puceau et vit toujours chez sa Môman.
Un bobet penserez-vous ? que nenni. Il met toute son intelligence au service des travers dont il a fait ses préceptes. Feignant comme une couleuvre, d'une mauvaise foi avérée, veule, lâche, profiteur et manipulateur, il a un beau profil de champion du monde dans la catégorie : "je suis un fléau pour mes congénères".
Ses infatigables manoeuvres sous-marines font les délices du lecteur et poussent à bout la police, les voisins, amis, parents et autres inconnus qui ont le malheur de croiser son chemin. On passe de l'exaspération à la franche rigolade devant sa capacité de nuisance qui ne semble connaitre aucune limite.
Chapeau bas au traducteur, c'est un petit bijou linguistique.
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Je ne sais plus comment ce livre est arrivé dans ma PAL mais ce que je sais c'est que j'avais une certaine appréhension à le commencer, c'est un petit pavé et le titre laisse perplexe.

Heureusement en commençant ma lecture j'ai tout de suite était conquise par le style, hors normes, de l'auteur.
Un vaudeville qui se lirait presque comme du théâtre tant le personnage principal, Ignatius, se met en scène constamment avec des dialogues loufoques et des scènes quelque peu cocasses.
Une écriture qui reprend mot à mot le langage parlé, pas toujours évident à décrypter. Un cercle de personnages qui se croisent au fil des pages et qui sont tous haut en couleurs, tout cela fait un mélange détonant.

Un bémol sur les 100 dernières pages que j ai trouvé un brin longues.

Je n'aurais qu'un conseil tentez la lecture, ça passe ou ça casse mais si ça passe ce sera un moment fort original !
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Ce roman m'a beaucoup fait rire. C'est une sorte de comédie burlesque avec un personnage principal atypique et loufoque, fort en gueule et touchant. Je ne veux rien révéler de l'intrigue mais je dirais que l'auteur est parvenu à travers cette oeuvre à représenter la rose qui pousse sur le fumier, c'est-à-dire qu'il sort de bonnes choses du comportement chaotique et insensé du personnage que nous suivons. Roman à découvrir.
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Souvent, on entend dire qu'un livre est culte et qu'il faut absolument le lire. Qu'il serait vraiment dommage de passer à côté. Je n'ai jamais été sensible à ce genre d'arguments et très peu de fois, j'ai été d'accord après lecture. Mais pour pour ce livre, je vais faire une exception. Je remercierai très chaleureusement mon libraire de me l'avoir conseillé. Il m'a parlé du livre et ces 534 pages, une petite appréhension est montée en moi. Je l'ai acheté mais il restait dans les étagères à attendre que je l'ouvre. le challenge et la motivation par une géniale blogeuse m'ont poussé à le lire et j'avoue que j'en suis très satisfaite. Alors, maintenant à moi de vous présenter le livre comme si j'étais une bonne libraire.

Tout d'abord, il me faut vous présenter l'auteur John Kennedy Toole. Né en 1937 en Louisiane, il grandit dans une famille aimante. Sa passion pour l'écriture lui a permis d'écrire deux romans. Il proposa ces manuscrits mais personne n'a accepté de les publier. A 31 ans, il décida de se suicider en reliant son pot d'échappement à sa voiture. Sa mère, convaincue du talent de son fils, elle présenta partout où elle pouvait La conjuration des imbéciles jusqu'à sa rencontre avec l'écrivain Walker Percy. Sa persuasion à inciter l'homme à le lire qui à tout de suite été séduit. C'est ainsi qu'en 1980 le roman est publié et couronné du prix Pulitzer en 1981.

L'histoire pourrait paraître assez simple. On suit un personnage : Ignatus Reilly. Il lui arrive toujours des mésaventures. Mais pourquoi considérer un livre culte juste avec cela comme contenu? Et bien, on rencontre un personnage haut en couleurs et pas avec beaucoup de nuance.

Lorsque j'ai commencé la lecture, j'ai eu quelques difficultés à rentrer dans l'histoire. Une écriture un peu spéciale, un peu lourde. Puis au bout d'une vingtaine de page, le mode de communication enregistré on rentre dans l'histoire. Et là, il faudra passer aussi en dessus de sa colère. Il faut le savoir d'emblée Ignatus est un être détestable. Gros, gras, laid, feignant, hautain, irascible, égocentrique, excentrique, raciste, homophobe.... Je n'avais qu'une envie, le rencontrer et lui foutre un bon coup de pied dans le cul et une grande baffe dans la gueule pour remettre les idées en place. A chaque fois qu'il fait quelque chose, une grosse catastrophe arrive par la suite.

Il se complaît dans son physique ingrat couplé avec son chapeau vert avec des partis lui tombant sur les oreilles qu'il n'aime pas quitter. Et il aime se sentir toujours supérieur aux autres. Il considère sa mère qui aime bien boire, comme sa domestique. Il aime aller au cinéma, parler fort pendant les séances et critiquer inlassablement. de même, il regarde des programmes débiles à la télévision pour se sentir au dessus de cela. Bref, un mec imbuvable. Mais ce n'est pas tout. Il s'est même inventé une maladie gastrique, un anneau pylorique. Ce qui ne l'empêche pas de se goinfrer de saucisses, macarons, gâteaux, beignets... Dès qu'il est contrarié, il se sent ballonné et produit de nombreuses flatulences et éructations tout aussi bien sonore qu'odorant.

Sa chambre où règne un bordel monstrueux où est éparpillé de nombreux cahiers ou tout comme les draps sont recouverts de miettes de nourritures et de sperme. Il couche ces pensées en étant convaincu de leur haute valeur. Par chance ou pas, on découvre ces écrits qu'il partage avec le lecteur. le rire se mélange d'exaspération. Malgré tout, je me sens obligé de m'accrocher au personnage. Il assume. C'est un personnage entier, authentique même s'il vie sur une planète assez peu peuplé. En effet, Myrna amie-ennemie avec qui il a étudié partage avec lui sa folie. En dix d'université il est arrivé à avoir une licence.

A 30 ans, il doit trouver de l'argent pour rembourser les frais occasionné à un tiers lors d'un accident dont il est en parti responsable. Il va devoir travailler. le périple débute. Une galerie de personnages se rajoutent au fur et à mesure : sa mère, M. et Mme Levy, Mancuso, Dorian.... Sont-ils plus normal qu'Ignatus? Il permets de montrer la folie qui habite un peu chacun de nous.

Bref, une lecture surprenante qui a provoqué autant en moi de la colère, du désespoir, de l'exaspération, du rire, des sourires et de l'addiction. Car en effet, je ne pouvais plus quitter mon livre avant de l'avoir terminé. Que pouvait-il encore inventé? Que pouvait-il bien lui arrivé? Et même fini, j'aurai voulu continuer à découvrir ce personnage.
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Avant toutes choses : qu'est-ce qu'une conjuration ? Les imbéciles on sait ce que sait...Il y en a partout, et même paraît-il aux plus hautes sphères de l'Etat, mais chut....
D'après le Larousse une conjuration est : "une entreprise concertée secrètement entre des personnes liées par un engagement solennel pour renverser le pouvoir établi"...Donc la "conjuration des imbéciles" n'est pas l'ENA ni une université d'été à La Rochelle, ni un congrès des Républicains mais une pensée germée dans un esprit dérangé..

Cet esprit se trouve en la personne d'Ignatius Reilly.... Un physique à la Oliver Hardy avec la verve et le verbe d'un Depardieu de la grande époque de Cyrano... Truculent personnage...

Il noircit des pages sur des cahiers, s'inventant des vies, pour rendre son quotidien moins terne... Il vit avec sa mère dans une masure à La Nouvelle Orléans, la pervertie. Il ne travaille pas. Il est diplômé pourtant...mais les diplômes n'ont jamais fait de quelqu'un un être intelligent, on en revient à l'ENA.

Il entretien une relation épistolaire avec Myrna, une fille qu'il a connue à l'Université, qui vit à New-York et qui pense que l'épanouissement de soi passe par la liberté sexuelle... Lui en a que faire des cette "péronnelle lubrique qui mériterait d'être châtiée du meilleur fouet...."..
Il finira sous l'instance de sa mère par décrocher un travail au "Pantalons Levy" où il est chargé, en principe d'organiser les archives... Il organise une mutinerie auprès des noirs qui sont employés aux ateliers... Un mutinerie d'envergure nationale.. Pour faire du passé table rase...

Après quoi, dans son grand désespoir d'être incompris, il trouve un travail, malgré lui comme vendeur de Hot-Dog...Et finit aux hasard de ses rencontres de côtoyer la minorité homosexuelle de la Nouvelle Orléans et organise l'ébauche d'un parti nouveau qui renversera l'ordre établi....

Les personnages qui traversent la vie et l'existence d'Ignatius Reilly sont forts en couleurs...

C'est un livre écrit à l'aube des années 60, mais qui émane un parfum contemporain...

Les désillusions sont toujours à la hauteur des espérances vaines...
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Dans le dictionnaire à la définition du mot odieux, il devrait y avoir simplement un nom. Celui de Ignatius J. Reilly.
Mais notre "héros" n'est pas seulement odieux, ça non. Il est aussi menteur, manipulateur, invivable, égocentrique, megalo, totalement imbus de lui-même et parfois même à la limite de la violence.
Ajoutons à cela qu'il est aussi repoussant physiquement, obèse, goinfre, sale, puant et très négligé hygièniquement parlant.
Ne parlons même pas de ses tenues vestimentaires... toutes plus laides et improbables les unes que les autres.
En bref, personne ne voudrait avoir à faire à lui. Même simplement le croiser dans une rue serait risqué.
Et pourtant il nous fait rire tout au long de ce classique de la littérature américaine.
Moi je crois qu'Ignatius est complètement fou. Fou à lier. Remarquez, dans ce roman pas un seul personnage ne semble vraiment sain d'esprit...

J'ai beaucoup aimé cette lecture, même si je ne peux m'empêcher de ressentir une (très) légère déception. Je m'attendais à plus d'éclats de rire pour être franc. Mais c'est le souci avec les grands classiques. On en attend souvent beaucoup trop.
Toujours est-il que je suis content d'avoir enfin lu La conjuration des imbéciles !

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Si vous aimez les personnages atypiques, horripilants et complètement loufoques, alors vous allez adorer Ignatius Reilly ! Personnellement, je n'ai pas trouvé Ignatius "génial", mais plutôt antipathique, exaspérant, repoussant, énervant... C'est un véritable anti-héros. Mais j'ai aimé cette histoire abracadabrante, où s'enchaînent 1001 situations cocasses ; j'ai parfois souri, et même ri, alors malgré quelques passages où j'avoue m'être un peu ennuyée (entre les pages 300 et 400, les situations se répètent un peu, les longs monologues et les écrits d'Ignatius sont parfois agaçants et sans grand intérêt), je garderai un bon souvenir de cette lecture. Ignatius cumule les situations ridicules et improbables, tous les personnages de ce roman sont plus ou moins névrosés, déjantés, et rien ne se passe jamais comme prévu : c'est un roman plutôt original et divertissant. Je pense que c'est le genre de roman tellement décalé, au style très particulier qui plus est, qu'on ne peut qu'aimer ou détester. Et je comprendrais qu'on puisse détester.
Lien : http://excalibri.blogspot.fr..
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Difficile de juger un tel livre ! Je suppose qu'on pourrait en dire, et que certains en ont dit, beaucoup, d'un point de vue sociologique, psychologique, et j'en passe.

Ce que j'en dirai d'un point de vue purement romanesque, et d'emblée, c'est la longueur. J'en suis arrivée à saturation. Pourtant, dès que je le reprenais, il fallait que je poursuive, que je sache, en dépit de paupières devenues parfois bien lourdes. Mais Ignatius et le nombre de pages ont eu raison de moi.

Ignatius, comme toutes les critiques ou presque le disent, est absolument infâme, détestable, agaçant, haïssable, bref, le parfait meilleur ennemi.
Au début, puis pendant 200, 300 pages, c'est comique, tristement comique. Et puis...

Et puis ça m'a irritée. C'est merveilleusement écrit, les personnages, tout aussi énervants que le héros bien que très différemment, de véritables portraits de l'égarement et de l'errance humaine, c'est sans pitié et corrosif.

Mais voilà, c'est trop. Tout est trop.
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