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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Dans ce court roman Tourgueniev est résolument pessimiste, nostalgique. Tchoulkaltourine son héros (non-héros) à la veille de sa mort fait un bien désolant bilan de sa vie. Cet « homme de trop », « superflu », gauche, maladroit n'arrivant jamais à prendre sa juste place, fait une lucide introspection sur lui-même. Nous pénétrons au plus intime de sa pensée, dans les méandres de ses doutes, de ses hésitations et de sa médiocrité. Dans ce triste tableau on se surprend néanmoins a sourire de certaines situations si cocasses qu'elles en deviennent grotesques. Cet homme n'arrive pas à vivre tout simplement, il est à coté de sa vie.
J'ai particulièrement apprécié, « le bal chez le maréchal du district » nous entrons dans les salons provinciaux, Tourgueniev décrit cette société Russe sans concession. Nous vivons les tourments de l'âme de Tchoulkatourine, sa jalousie maladive qui l'amène par dépit à choisir une cavalière d'une laideur certaine selon sa description : « une demoiselle qui avait une figure allongée, un nez rouge et luisant, une bouche qui s'ouvrait si disgracieusement qu'on l'aurait cru déboutonnée, et un cou veineux qui rappelait l'archet d'une contrebasse ». le portrait qu'il brosse a pour effet d'accentuer la beauté de Lise sa désirée qui virevolte non loin dans les bras d'un prince. Sa solitude est immense son échec cuisant.
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Celui dont ses parents n'ont pas le temps de s'occuper, celui que ses amis n'attendent pas, celui qui n'arrive pas à inspirer de l'amour, celui qui ne trouve pas de cavalière au bal, celui que même sa vieille bonne méprise en n'attendant que son héritage. Il n'y a finalement que son chien qui ait une véritable affection pour lui. Car oui, cet homme de trop n'est pas à sa place dans la société, ou plutôt, celle-ci ne lui donne pas sa place, il est toujours "en trop", ou plus trivialement - pour reprendre une expression qui apparaît à la fin du texte, il est la "cinquième route du carrosse". On pourrait dire aussi qu'il tient la chandelle...
Ce récit aurait pu être sentimentaliste, mièvre, déjà lu et relu sur un homme qui n'est pas aimé, pas détesté non plus au départ, mais qui ne réussissant pas à inspirer de l'amour se fait dépasser par un plus brillant, mais il y a une dimension tragique, ou à tout le moins mélancolique. Car c'est le récit d'un mourant qu'on lit, qui se souvient de certains éléments de sa vie alors qu'il est condamné, évoquant le charme évanoui d'une jeune fille comme la lumière et les variations du temps, repensant à sa jeunesse tout en contemplant sa chambre de malade. C'est cette confession qui apporte l'intérêt au texte.
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Un récit très bref (presqu'une nouvelle) des réflexions et souvenirs d'un jeune homme condamné à mourir prématurément.
Banal, gauche et sans relief, il a trainé son existence comme un fardeau. Un exception : l'amour qu'il a éprouvé pour une jeune fille ... qui lui a préféré un autre prétendant plus brillant , quitte à s'y brûler les ailes.
Même si la lecture n'est pas déplaisante , je m'attendais à plus d'émotions et de profondeur.
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En lisant cette courte nouvelle j' ai eu l' impression de retrouver l' ambiance des souffrances du jeune Werther, symbole du romantisme absolu.

Le mourrant décide pour passer le temps et combler les dernières heures qui lui restent à vivre de rédiger un journal pour lui- même dans lequel il se rémémore sa médiocre vie d' insipide provincial. Désireux d' aller à l' essentiel et d' éviter tout sentimentalisme, il finit pourtant par s' attarder plus longuement sur quelques évènements qui ont jalloné sa courte existence et qui sont marquants à ses yeux.



Son entreprise est de convaincre quiconque s' attarderait sur ses lignes qu' il n' a été qu' un homme superflu, un homme de trop, une stupide cinquième roue du carrosse... Se dresse alors le portrait d' un malheureux râté en amour et dans tout ce qu' il a pu approcher. En somme un homme que la nature n' aurait jamais du créer.
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« L'homme de trop » est un amoureux éconduit.

Malade, sentant sa fin proche, il consacre ses dernières journées à s'appesantir sur son sort.

C'est larmoyant à souhait.

Le folklore russe qui teinte cette nouvelle ne compense pas l'indigence du propos.

Lien : https://www.babelio.com/livr..
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