Dans le cellier, sous un vieux tonneau qui avait perdu jusqu’à ses cerceaux, je retrouve une planche en bois de sorbier. Grand Dieu ! Si je parviens à la scier comme je le veux, j’obtiendrai une belle planche à découper. À l’aide d’une lime triangulaire, j’aiguise d’abord les dents de ma scie, puis je me mets au travail. C’est un bois si dur que, même en utilisant toute la graisse de porc, que je gardais bien enveloppée sur la hotte de la cheminée, je n’en viens pas à bout. La scie brûle, devient violette. Et puis, je ne parviens pas à scier droit. Alors, je prends une hachette et façonne la planche au mieux. Lorsque j’en ai presque fini, je m’aperçois qu’un ver y a creusé un trou. Je veux le dénicher ! Je fends la planche en son milieu ; et, au fond du trou, enroulé presque comme une spirale, je le déniche : blanc et tendre, avec une petite pointe rouge. Je le laisse en paix : je suis Dieu, et lui, un solitaire dans sa thébaïde.
Qui se souvient de la façon dont un papillon blessé se traîne, touchant le sol de ses ailes tremblantes !
Mais qui peut donc voir, dans ses yeux, l’expression de sa douleur aussi violente que soudaine ?
Sachant disparaître de notre curiosité, le papillon a tôt fait de se rencogner. C’est, alors, comme quelque chose qui parvient à ne pas entrer en contact avec nous, à nous éviter.
Vers le septentrion ; où, la nuit, l’ourse se tient, là où la lune jamais ne va ! Maintenant, si moi aussi je t’aime ainsi, ô petite alouette, cela veut dire que tu peux rester dans mon âme autant que tu le voudras ; et que tu y trouveras plus de liberté que tu n’en as vue dans l’azur. Et toi, certes, tu ne t’en iras jamais plus.
Quel pourrait être le point où l’azur s’est arrêté ? Ces alouettes, qui d’abord s’y ébattent pour venir ensuite se jeter près de moi comme des folles, le savent-elles ? Fuyant, l’une d’entre elles a même rasé mes yeux, comme si elle avait pris du plaisir à se faire peur de cette façon.