Certains ont esthétisé la politique et d'autres ont politisé l'esthétique, mais le résultat est le même : le totalitarisme.
On ne peut pas vivre sans se souvenir, mais pour survivre, il faut oublier.
Ce n'est pas la guerre qui m'intéresse, c'est comprendre pourquoi nous en sommes victimes sans l'avoir vécue, pourquoi ils nous ont menti.
L'erreur est venue de ceux qui ont confondu silence et oubli.
La victoire, la défaite , ont déterminé le sens de l'existence de beaucoup de gens, qui n'ont cessé de vivre dans et pour la guerre.
Les vaincus, c'est nous, les enfants de ceux qui ont fait cette guerre : nous ne saurons jamais la vérité.
La plus grande richesse consiste à vivre de peu, car de ce peu, c'est bien connu, jamais on ne manque.
J'approuve qu'ils aspirent à la république. C'est aussi mon cas. Seulement ce n'est pas dans les fosses communes qu'il faut la gagner, c'est dans les urnes. (p.213)
L'historien a les mêmes ogligations qu'un juge : il doit entendre toutes les parties et ne se laisser ni influencer ni abuser (p.220)
Nous avons transformé les livres d'histoire en fictions et devons maintenant recourir à la fiction pour raconter l'Histoire. Etrange paradoxe. Une chance qu'il nous reste le roman...La littérature doit prendre de la hauteur, or, mon récit ne parvient pas à s'extraire de l'Histoire, et je m'embourbe inéluctablement dans les faits, quand je voudrais les traverser et les laisser derrière moi.