Car la jeunesse accepte tout, sans discuter et tel qu'on le lui présente. Les jeunes n'ont pas la faculté de penser par eux mêmes,de séparer ce qui est possible de ce qui est impossible, ou ce qui est probable de ce qui est symbolique. N'importe quelle idée que l'on fait pénétrer dans l'esprit d'un enfant, avant qu'il soit devenu capable d'etablir un jugement,y prend profondément racine; dès que la curiosité de l'adolescence vient l'alimenter de ses forces nouvelles, cette idée préconçue se développe de plus en plus. Par la suite, l'homme n'aimant pas rectifier ce qui lui fut inculqué par sa mère, accepte d'une manière définitive et absolue tout ce qu'elle lui a transmis.(...)C'est ainsi que l'église prospère et qu'elle se réjouit de constater que les nouvelles générations lui seront acquises,grâce à une méthode aussi puérile.
Les vols commis par les serviteurs de l'Etat portent un nom: corruption de fonctionnaire. Lorsqu'un particulier s'avise de voler, pour son propre compte, c'est du brigandage. Mais il serait difficile de trouver des bandits dans un pays où les hommes politiques seraient probes.