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sur 261 notes
Si vous comptez lire Absolution par le meurtre pour vous divertir, espérant ainsi changer de décor et d'époque tout en apprenant deux ou trois petits trucs que vous pourrez ressortir à votre entourage en faisant les malins, je vous avertis tout net : fuyez, pauvres fous que vous êtes !


Je sais bien que la collection Grands Détectives de 10/18 nous a habitués à un certain confort, voire à une certaine lassitude. Je n'avais d'ailleurs point l'intention (je parle comme les personnages de Peter Tremayne, et aussi comme les shinigamis de Bleach, étant très influençable), point l'intention, donc, de lire un seul tome de la série Fidelma, depuis que j'avais décrété un blocus sur les romans policiers historiques médiévaux. "Fi à ces machins", m'étais-je dit il y a longtemps, "j'en ai lu des tas et j'en ai ai ras-le-bol, plus jamais on ne m'y reprendra." Mais voilà que je tombe sur trois tomes de la série Fidelma en bon état dans une boîte à livres... Or, il faut savoir que les boîtes à livres de ma ville ne sont quasiment plus remplies que de vieilleries dénuées du moindre charme (en gros, les gens les prennent pour des poubelles). Me voilà donc repartie avec les livres en question et l'idée d'essayer de lire un Fidelma, car "après tout, ça ne mange pas de pain" (c'est ce que je me disais en mon for intérieur).


Et alors... Et alors je fis une découverte surprenante ! le tout premier tome de Fidelma, Absolution par le meurtre, est à ce jour le seul roman de la collection Grands Détectives, à ma connaissance, qui nécessite d'avoir passé un doctorat en histoire médiévale anglaise, ou saxonne, ou un truc dans le genre, ainsi qu'un autre doctorat en histoire de la théologie. La pauvre notice qui précède le roman ne sert strictement à rien. Que cette série ait marché dès le premier tome me laisse sur les fesses. Il faut croire que nous sommes extrêmement nombreux à avoir considéré qu'un roman policier a priori très classique (et c'est le cas) de 260 pages méritait qu'on souffre pendant 60 pages durant, entre noms latins, saxons, irlandais et j'en passe, des références à l'histoire de la Bretagne (qui n'était pas encore la Grande-Bretagne) hors de notre portée et (et je crois que c'est le nectar du roman) des tas de lignes sur des débats théologiques absolument sans intérêt pour qui n'est pas passionné du sujet (ce qui est le cas de la majorité de l'humanité, me semble-t-il).


Comment Peter Tremayne a-t-il réussi le tour de force de pousser un lectorat à la recherche d'un divertissement honorable (ben oui, on a tout de suite l'air moins feignant quand on a lu un roman policier qui parle de la Bretagne du VIème siècle, allez savoir pourquoi), comment a-t-il réussi à convaincre je ne sais combien de personnes à passer outre des tas d'informations dont elles n'ont strictement rien à faire et dont elles ne feront jamais rien (encore qu'on sait pas, après tout) ??? Pour ma part, après m'être dit que j'allais refermer le livre parce qu'en plus de tout ça, c'était bourré de clichés avec une héroïne noble (parce qu'on voudrait quand même pas que l'enquête soit menée par un clochard, hein), mignonne mais pas trop, "bien proportionnée" (Peter Tremayne insiste sur ce point, mais est-ce à dire que Fidelma est "bien proportionnée" selon les critères de son époque, critères qui nous sont inconnus, ou "bien proportionnée" selon les critères de Peter Tremayne que nous ne connaissons pas non plus, ou encore "bien proportionnée" selon nos propres critères ? J'ai presque envie de dire que je me fiche complètement que Fidelma soit "bien proportionnée", quoique ça signifie)... Mais je m'égare.


Donc, pour ma part, j'étais tellement agacée d'être confrontée à ce déferlement d'informations qui plongerait à peu près n'importe qui en situation de surcharge cognitive, que j'ai ressenti un besoin irrépressible de résister durant une bonne soixantaine de pages, les pages 58-59 constituant le climax en matière de noms propres fusant dans tous les sens : Eanflaed, Oswy, Rhiainfellt, Rheged (pays), Iona (île), Fín, Colmán Rimid, Uí Néill (clan), Northumbrie (pays), Gwid, Aldfrith, Comgall, Colum-Cille (ou encore Columba), Bangor (lieu), Flann Fína, Taran, Alhfrith, Deira (province), Ripon, Wilfrid, Wulfric de Frihop, Cyneburh, Penda de Mercie, Peada, Ecgfrith, Osthryth, Aelfwine, Domangart de Dál Riada, Drust, Cenwealh du Wessex, Eorcenberht du Kent, Wulfhere de Mercie... Tout ça jusqu'à ce que Fidelma (c'est l'héroïne ; je reprécise au cas où vous auriez perdu pied) s'écrie : "Assez ! [...] Je ne maîtriserai jamais tous ces noms bizarres." (Et encore est-elle irlandaise, donc plus à l'aise que la plupart d'entre nous avec le gaëlique). Est-ce ce flash de lucidité de l'auteur tournant à l'auto-dérision qui m'a quelque peu détendue ? Sans doute.


Passé ce cap, je pouvais tout supporter, y compris les trucmuches théologiques qui encombrent pas mal le roman. Roman policier très classique, au demeurant. Et honte à vous si vous ne trouvez pas le coupable, car Peter Tremayne s'est démené pour distiller des indices énormes, à tel point que je me suis dit que c'était un leurre, mais en fait pas du tout. Donc, restent 200 pages pour un policier ma foi assez tranquillou - ce qui est très curieux, vu l'entrée en matière parfaitement inédite. Je ne le cacherai pas : j'estime que tout ça aurait mérité des cartes géographiques, un bon gros glossaire (ah ouais, parce que y'a pas que les noms propres inconnus qui foisonnent), et un bon pour un cycle de conférences sur l'histoire de la Bretagne et de l'Irlande au VIème siècle (au fait, j'ai oublié de mentionner que selon Peter Tremayne, tout était absolument parfait en Irlande à cette époque alors que c'était tout pourri en Bretagne).


Mais pourquoi donc n'ai-je pas été excédée par ce roman ? Soit je suis devenue en quelques jours d'une coolitude exemplaire (je n'y crois pas, ce serait trop beau), soit... soit... Je ne trouve pas d'explication logique. Étonnamment, j'ai envie de dire - maintenant que j'ai refermé le roman, évidemment - que c'est un roman policier qui se lit bien.


Mmmmmhhhhhhh. L'esprit humain est insondable.
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Haut Moyen-Age, Northumbrie, Pictes, Angles, Saxons, synode de Whitby, abbaye de Streoneshalh, Eglise de Colomba versus Eglise romaine...
Tout ça, c'est du charabia pour vous ?
Eh bien, pour moi, ça l'était, mais ça ne l'est plus !

Ce premier tome des aventures de soeur Fidelma, la belle et fougueuse jeune femme aux yeux verts, m'a au premier abord totalement désorientée.
En effet, nous sommes dans le centre-est de l'Angleterre, royaume battu par les vents, déchiré par les différents peuples, maintenu tant bien que mal par le roi Oswy. Et pour couronner le tout, la religion s'en mêle : les barbares ont été christianisés, mais le christianisme lui-même s'est déchiré en partisans de Columba et partisans de Rome, pour de simples raisons de rites. Quand faut-il fixer la date de Pâques ? Avec quels doigts faut-il bénir ? Comment la tonsure des moines doit-elle être réalisée ? Et plus important : les religieux peuvent-ils se marier ?

C'est dans ce chaudron bouillonnant de conflits qu'arrive Fidelma, originaire d'Irlande, en vue de servir d'avocate lors du grand rassemblement des religions à l'issue duquel sera décidée la prédominance d'une des 2 Eglises. Et là, contre toute attente (non, je rigole, nous sommes dans un polar), un meurtre a lieu, celui d'une des responsables de l'Eglise de Colomba, son amie, de surcroît. Fidelma sera chargée d'élucider le mystère de ce crime, en compagnie du jeune moine fringant Eadulf. Dans quel bourbier se sont-ils lancés ! Politique, religion, amour..., le tout dans une abbaye résonnant des disputes assassines, le long des couloirs sombres et dans des caves lugubres, sans oublier la mer dont les rouleaux battent les rochers tout proches.

A vrai dire, mon énervement dû aux nombreuses informations de toutes sortes et aux multiples noms aux consonances totalement étrangères, tout ceci asséné dans les 60 premières pages, a quelque peu conditionné mon arrivée dans cette époque lointaine. Et si j'ai suivi avec intérêt l'enquête – très classique - de Fidelma et Eadulf, je n'ai pas été particulièrement passionnée. N'empêche, je vais laisser sa chance à soeur Fidelma, et je me lancerai prochainement dans « Maitre des âmes », lauréat du prix Historia du roman policier historique 2010.

Au moins, je ne sortirai pas idiote de cette lecture, je savais que la chrétienté s'était construite non sans mal, j'en ai encore eu la confirmation ici.

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Il y a peu je découvrais les aventures de Fidelma et d'Eadulf, jeunes religieux versés dans les arts du droits et de la résolution d'énigmes, quand à Eadulf très doué dans les arts de la médecine.
Tant qu'à faire je me suis dit, qu'il serait bon de commencer par les premiers tomes pour découvrir leur histoire.
Avec « Absolution par le meurtre », Peter Tremayne nous pose les personnages principaux qui ne se connaissent pas encore. Une enquête les réunit et cela lors d'un synode en Northumbrie qui est un royaume médiéval saxon situé dans l'actuel nord de l'Angleterre. Eadulf est saxon, Fidelma est irlandaise et réputée pour être une dalaigh (avocat) après de longues années d'études.
Nous voici donc en plein concile pour déterminer quelle sera la liturgie officielle de l'église chrétienne du royaume. Sera-t-elle romaine ou irlandaise. Une véritable curie se déchaîne entre les intervenants. Un meurtre est commis, une abbesse est assassinée, sa mort est-elle liée au synode ou alors est-ce pour un autre motif. A Fidelma et Eadulf de jouer. le roi Oswy les charge de l'enquête.
L'histoire policière en elle-même est classique, meurtre, enquête, de multiples suspects puis résolution de l'affaire. Ce qui l'est moins, c'est l'accumulation d'informations sur l'époque. Et ça, ça me plaît ^-^. On apprend comment sont gérés les différents royaumes aux mains des Saxons dans cette Angleterre en devenir. La chrétienté s'y est implantée mais Rome est loin. La main mise se fait petit à petit.
Les pratiques et les rites sont différents selon les régions. le Irlandais et les Bretons sont envahis par les Angles et les Saxons et les us et coutumes sont différents. Fidelma et Eadulf sont issus de deux mondes différents et vont s'épauler mutuellement.
J'ai beaucoup aimé ce petit livre, vite lu mais plein d'informations sur une époque que je ne connaissais pas bien. Dernièrement j'ai commencé à découvrir les séries The last kingdom et Vikings et j'ai pu ainsi m'imaginer un peu mieux les us et coutumes de l'époque décrites dans ce livre.
A très bientôt avec de nouvelles aventures de Fidelma, je n'ai pas l'intention d'en rester là...
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Première rencontre avec soeur Fidelma, dans les balbutiements d'un Moyen Âge qui durera mille ans.

Les îles anglo-saxonnes se partagent en nombre de royaumes et de territoires plus ou moins passés des anciennes croyances à un christianisme largement teinté des convictions religieuses qu'il veut chasser.

Et en cette année 664, c'est un synode chargé de choisir laquelle des pratiques religieuses, de Colomba ou de Rome, prendra le dessus sur ces royaumes.
Fidelma de Kildare y est envoyée avec son abbesse et quelques frères et soeurs.
Sujet hautement politique, qui doit décider de l'avenir des royaumes rattachés à celui de Northumbrie sur lequel règne le roi Oswy.

Au moment où doit s'ouvrir le synode, une éclipse puis l'absence de l'abbesse Étain suspend un temps les débats. Et la découverte du corps de celle-ci sauvagement égorgée amène l'abbesse Hilda du couvent de Streoneshalh, où se tiennent les débats, à demander l'aide de Fidelma, avocate et bien davantage encore dans le droit irlandais en sus d'être religieuse.

Afin de garantir l'équilibre de l'enquête entre représentants des deux liturgies, soeur Fidelma se voit adjoindre un jeune moine saxon partisan de Rome, Eadulf de Seaxmund's Ham.

Et voilà que Fidelma reconnaît dans ce jeune homme celui qui l'a bousculée la veille, et l'a retenue par le bras pour lui éviter une chute…
"Pendant quelques secondes, ils se dévisagèrent. Ce fut un instant d'osmose : un courant d'empathie passa des yeux sombres de l'inconnu aux prunelles vertes de Fidelma."

C'est une chose d'être troublée par un bel inconnu, c'en est une autre d'enquêter avec lui sur l'assassinat de son amie l'abbesse Étain de Kildare.

Après une présentation du contexte où je me suis un peu pris les pieds dans le tapis avec cette avalanche de noms, démarre une intrigue classique mêlant investigations et tensions entre les deux religieux.

C'est bien ficelé, bien mené, à un train qui doit compter avec la multiplication attendue des morts violentes dans ce couvent de Streoneshalh où se joue l'avenir des royaumes composant ce qui sera un jour la Grande Bretagne.

Une lecture distrayante, dans un univers méconnu, avec juste ce qu'il faut d'informations pour ne pas nous perdre, Peter Tremayne a signé une belle entrée pour sa Soeur Fidelma dans le club des grands détectives !
Je me réjouis déjà de découvrir les vingt-neuf volumes suivants !
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Cela faisait un petit moment que je lisais des commentaires élogieux sur la série écrite par Peter Tremayne mettant en scène soeur Fidelma , une religieuse irlandaise vivant au septième siècle.
Ayant quelques tomes de cette série dans ma Pal depuis un moment, j'avoue m'être enfin lancée, poussée par un irrépressible sentiment de curiosité. Cette période du Moyen-Age est assez nébuleuse pour ma part, ce qui explique peut-être pourquoi je repoussais régulièrement ma découverte de cette série.
Et me voilà donc avec la lecture du premier tome derrière moi. J'avoue que je suis ravie de m'être enfin lancée dans cette découverte des enquêtes de soeur Fidelma.
J'ai découvert avec plaisir une religieuse avec une personnalité hors du commun. Déjà, elle a fait des études en droit. Cette jeune est donc ce que nous pourrions appeler maintenant une avocate de renom.
Elle se rend avec d'autres religieux en Northumbrie pour assister au concile de Whitby. Ce concile doit déterminer quelle sera la religion officielle de cette région d'Angleterre : la religion romaine ou la religion irlandaise. Il est vrai que les différences de l'époque qui prêtaient à polémique font maintenant sourire : date des fêtes de Pâques, tonsure des moines par exemple.
Pendant ce concile, les talents de Fidelma vont être mis contribution car peu de temps après son arrivée, une de ses amies présente à ce concile est assassinée.
Elle va enquêter dans un climat tendu car les différentes factions ont beaucoup à perdre (ou à gagner) en fonction du coupable. de plus les enjeux politiques sont importants.
La jeune femme va être assisté par un jeune religieux saxon Eadulf, qui j'espère réapparaitra dans ses prochaines enquêtes car le duo semble faire des étincelles.
Je reconnais avoir eu un peu de peine au début à m'en sortir. Cela a été principalement dû à la géopolitique de cette partie de l'Angleterre que je ne connaissais absolument pas. Mais une fois mes repères mis en place, j'ai eu plus de facilité à rentrer pleinement dans cette histoire que j'ai bien aimée.
Je continuerais à lire la suite des aventures de cette religieuse pas comme les autres…



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Grâce au challenge A travers l'histoire, je découvre les aventures de Soeur Fidelma, l'héroïne de Peter Tremayne.
En l'an 664, le climat religieux est tendu. Soeur Fidelma se rend à l'abbaye de Streoneshalh, les partisans de l'église de Rome et les partisans de l'église d'Irlande vont débattre et le roi Oswy tranchera à l'issue de cette réunion quels préceptes suivra son pays.
Oui mais voilà, Etain de Kildare, qui devait défendre l'église irlandaise est retrouvée assassinée dès le premier jour des débats. Son amie, Soeur Fidelma, religieuse et avocate irlandaise, est chargée par le roi de trouver le coupable. Pour éviter les médisances du parti adverse, il lui demande de faire équipe avec frère Eadulf, qui défend l'église de Rome.

Une fois digéré les informations un peu lourdes, il faut bien l'avouer, du contexte historique, et une fois habituée aux prénoms des différents personnages (ils sont nombreux), j'ai aimé à suivre l'enquête de Fidelma, un personnage féminin fort. J'ai aimé découvrir certains aspects de la condition féminine de l'époque.
Rebondissements et fausses pistes sont nombreux , et même si on peut deviner l'assassin, les personnages et le contexte sont très intéressants. Absolution par le meurtre pose les jalons d'une longue série, dans laquelle j'en suis sûre, je prendrai plaisir à picorer de temps en temps et à suivre l'évolution des personnages.
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Quelle superbe découverte que cette série de polars historiques! J'avoue ne pas être friande du Haut Moyen-Age mais c'était avant de connaître l'Irlande à cette époque telle que nous l'évoque ce premier tome d'une série d'enquête menée par Soeur Fidelma.
J'ignorais par exemple qu'au début de la religion chrétienne, le célibat n'étant pas imposé, il existait des monastères mixtes dans lesquels des couples mariés pouvaient prier et élever leurs enfants dans leur foi. de même j'ignorais que la religion chrétienne n'avait pas les mêmes us et coutumes entre l'Irlande et Rome. C'est d'ailleurs tout l'enjeu de ce polar puisqu'un synode se tient en Northumbrie pour décider de quelle coutume, celle de Colomba ( Irlande) ou celle de Rome, doit être suivie. Or au sein de ce synode, l'abbesse Etain de Kildare, grand nom pour la coutume Colomba, se retrouve assassinée, ce qui laisse supposer de réels remous politiques. On dépêche ainsi Soeur Fidelma de Kildare, religieuse mais aussi juriste de renom dans son pays, de mener l'enquête, accompagnée d'un saxon tout aussi érudit et partisan de la coutume de Rome, Eadulf, par souci de neutralité. Ce duo m'a beaucoup plu!
Plus loin que ce duo, j'ai beaucoup apprécié l'esprit irlandais, que j'ai trouvé plein de modernité pour cette époque qu'on qualifierait pourtant d'obscure! Moderne sur le plan de la religion comme sur celui des femmes, ou encore de sa loi, des châtiments, de l'enseignement... Moi qui aime beaucoup l'Irlande contemporaine, ce polar me pousse à m'intéresser encore plus vivement à son histoire ! Peter Tremayne nous fait découvrir cette modernité en utilisant le contraste coutumes de Fidelma / coutumes de Northumbrie, monde saxon qui ressemble beaucoup effectivement à ce que je sais du haut Moyen Age.
Enfin, concernant l'enquête, aucune longueur, les pages se tournent vite. J'ai eu rapidement des doutes sur le motif et l'identité du meurtrier. Cela doit venir de mon expérience des polars historiques : dorénavant, j'évince le plus évident! :) Pour autant mes doutes n'étaient pas des certitudes, l'explication de certains détails me manquait. Ainsi j'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce 1er tome et il sera suivi de tous les autres je pense!

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Peter Tremayne nous livre avec « Absolution par le meurtre », un livre se déroulant dans le Haut Moyen-Âge en Northumbrie. Si ces deux notions ne vous disent rien, rassurez-vous, ils ne me parlaient pas plus qu'à vous avant que je ne me plonge dans la lecture de cette enquête policière menée de main de maître par Soeur Fidelma de Kildare, un personnage récurent de l'auteur. Et ce ne furent pas les seuls notions nouvelles pour moi dans ce roman où l'on parle de Pictes, Angles, Saxons, synode de Whitby, abbaye de Streoneshalh, Eglise de Colomba, ... Associez à cela des noms de personnage à dormir debout : Oswy, Eadulf, Alhfrith, Wighard, Deusdedit, … et vous comprendrez aisément que l'entrée dans ce roman policier ne fut pas des plus aisé.
Mais une fois cet écueil passé, ce premier roman de la série mettant en scène Soeur Fidelma, m'a apporté tous les ingrédients que j'aime dans ce genre de roman. Des personnages fictifs plongés dans un contexte historique et donc en relation avec des personnages réels. le genre de roman qui vous donne tout le temps envie d'aller sur votre smarphone pour chercher des informations complémentaires et essayer de mieux comprendre le contexte géopolitique de l'époque.
Cette lecture m'a rappelé mes lecture de jeunesse quand je me plongeais avec avidité sur tous les romans policier d'Agatha Christie, la partie historique et géopolitique en plus. Il y a un petit charme désuet dans ce roman de Peter Tremayne. Point ici de haute technologie et de prise d'empreintes génétiques pour confondre les coupable mais juste l'esprit d'observation et de déduction de Soeur Fidelma.
Je conclurai en remerciant Titoune45 pour m'avoir conseiller de me plonger dans ce livre qui m'a tellement plu que je vais lire dans la foulée "Le suaire de l'archevêque", deuxième de la série qui en compte actuellement 28 traduits en français.
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Attirée par de nombreuses chroniques alléchantes, sans grande résistance je plonge dans une série qui semble prometteuse.
Première aventure de soeur Fidelma, Absolution par le meurtre se déroule en pays saxon dans la Northumbrie du VIIème siècle. L'ambiance est à la tension ; tout juste stabilisé, le royaume frémit encore de guerres récentes entre Pictes, Saxons et autres Angles. Les religions sont un prétexte tout trouvé pour rallumer les braises d'un feu pas vraiment éteint. de l'église de Colomba ou de l'église de Rome, laquelle sera reconnue comme légitime par le roi Oswy ? Un synode doit trancher, bien vite endeuillé par le meurtre de l'abesse Irlandaise porte-parole de Colomba. Fiedelma, jeune religieuse Irlandaise, est chargée de mener l'enquête. Adepte des préceptes de Colomba, elle se voit affublée d'un jeune moine disciple de Rome afin de ne pas froisser de susceptibilités.
Je suis mitigée quant à cette lecture : méconnaissant l'histoire de la région, j'ai souvent été perdue. Les prénoms saxons, très proches les uns des autres et peu familiers, n'aident pas à la compréhension. Une volonté d'exhaustivité donne de la lourdeur à certains passages. du côté positif, j'ai aimé la confrontation de deux cultures : Irlandaise et Saxonne, dans lesquelles la place des femmes n'est pas vraiment équivalente. Fiedelma, fougueuse jeune religieuse dalaig de droit brehon, dont la devise, ‘La vérité contre le monde', justifie tenir tête à un roi saxon. Au grand dam des sujets dudit roi.
Je retiendrai une enquête plus subtile qu'il n'y parait : tensions religieuses, politiques voire même amoureuses, le célibat ne s'étant imposé que bien plus tard dans les communautés religieuses. Enfin, le dénouement m'a fait sourire : après une immersion en pays inconnu, le dénouement adopte un style purement ‘Poirotien' : les suspects sont tous réunis dans une pièce, Fidelma espérant faire craquer le coupable tout comme le célèbre détective belge a coutume de le faire !
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Enquêtes de Soeur Fidelma, tome 1

Je découvre l'univers de soeur Fidelma grâce à Cricri08 même si j'en avais envie depuis un moment à force de voir passer les critiques positives sur cette série.

Nous sommes en Angleterre, en Northambrie en l'an 664 (Haut Moyen-Âge) pour le Concile de Whitby à l'issue duquel doivent être décidés quels seront les rites observés, ceux de Rome ou ceux de l'Eglise Irlandaise.

Après quelques pages nécessaires pour m'adapter aux noms des lieux, des peuples et des personnages j'ai commencé à apprécier l'histoire et la personnalité de Fidelma. Elle est avocate de l'Eglise Irlandaise et a été mandée au Synode en qualité de juriste.

L'assassinat d'une amie, sa supérieure, l'amène à enquêter avec son homologue saxon, Frère Eadulf pour en déterminer les raisons et trouver le coupable.

Heureusement les parties relatives au débat théologique ne sont pas très longues et réparties dans le livre car j'ai toujours du mal à admettre le fait qu'on puisse passer autant de temps à débattre de religions sans jamais y intégrer l'être humain, tout cela se résumant à ce qui a toujours été : politique et pouvoir !

L'écriture de Tremayne est agréable et sait allier les informations historiques, les descriptions du paysage et de l'abbaye avec l'intrigue sans donner l'impression de meubler. Les personnages historiques ou inventés sont faciles à se représenter, jusqu'au ton de leur voix !

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