La vie parfaite de Sarah et Angus Moorcroft a volé en éclats le jour où Lydia, une de leurs filles jumelles monozygotes, trouve la mort dans un terrible accident. Un après le drame, Angus, Sarah et Kirstie quittent Londres pour aller s'installer dans le cottage délabré qu'Angus a hérité de sa grand-mère, sur une petite île écossaise isolée. L'atmosphère va encore s'alourdir lorsque Kirstie, en proie à des troubles psychologiques grandissants va déclarer être Lydia, celle qui est décédée. Sarah et Angus, auraient-ils commis une effroyable erreur ?
Kirstie, la fille survivante, serait en fait Lydia, induisant une terrible erreur d'identification lors de l'accident. Mais est-elle vraiment Lydia ? Car l'une est l'autre et inversement, ou peut-être est-ce le contraire ? Et si finalement Lydia était vraiment Kirstie ? Ou peut-être fait-elle semblant d'être l'autre ? Comment savoir ?
le doute s'installe.
Le doute est un roman, qui mélange plusieurs thèmes du genre : la gémellité, le deuil, les fantômes, la folie, la défiance. Peut-être « trop » de thèmes sont abordés ce qui m'a profondément dérangée par ses nombreuses incohérences et invraisemblances. J'ai trouvé certains aspects un peu « tirés par les cheveux », imprégné d'apparitions fantomatiques, de mièvreries conjugales, de claquements de portes, d'escaliers qui grincent et de tempêtes glaciales, ce qui peine à maintenir le suspens :
Comment est-il possible pour des parents de ne pas parvenir à distinguer leurs propres jumeaux l'un de l'autre ? Je n'y ai pas cru du tout, je pense qu'il est possible de différencier des jumeaux aussi monozygotes, soient-ils.
Comment peuvent-ils laisser leur enfant se perdre de la sorte sans la moindre réaction ? Après un tel traumatisme, je ne trouve pas ça normal que personne dans cette famille ne fasse l'objet d'un suivi psychologique, surtout la jumelle survivante qui rencontre des troubles psychologiques. Jamais ils ne lui parlent ou essaient de la comprendre ou de l'écouter.
Comment est-il possible de déclarer aussi simplement qu'on s'est trompé sur l'identité d'un cadavre, de corriger l'erreur d'une simple rature dans les registres, d'organiser de nouvelles funérailles (sans corps évidemment), et d'admettre (et de faire admettre) que son enfant survivant est en réalité celui qu'on a cru mort au départ ?
Finalement, le roman porte bien son titre, la confusion est telle que le lecteur ne sait plus qui croire et se perd à tenter de rationaliser et d'expliquer les comportements des uns et des autres.
À cause des personnages peu creusés et donc peu crédibles que je n'arrive pas à comprendre. Je ne me suis attachée à personne. Pourtant, j'aurais vraiment voulu éprouver de la compassion au sort de Sarah, essayer de comprendre les sautes d'humeur d'Angus et d'apprécier Kirstie, mais ça n'a pas été le cas. J'ai trouvé le personnage de Sarah antipathique, entre le favoritisme prononcé entre ses filles, la manière de voir son couple et sa manie de rester dans ses retranchements pour ne pas dire réellement ce qu'elle pense. Angus lui, ne se révélera pas beaucoup mieux par ses cachoteries grotesques et ses mensonges qui brisent l'équilibre mental de sa fille.
Puis à cause de certaines longueurs sur des passages inutiles, mais surtout à cause de la fin absurde, avec une facilité risible qui m'a vraiment déconcertée. Je ne m'attendais pas à cette révélation finale et je pense que personne n'aurait pu s'en douter, car elle sort vraiment de nulle part. D'autant plus qu'elle est bâclée, en 5 pages, c'est terminé.
Avec un résumé pareil, je m'attendais à beaucoup plus et au final, je reste sur ma faim et sans toutes les réponses. La lecture de ce thriller me laisse donc avec un sentiment mitigé : je n'en ai pas vraiment compris la logique. Néanmoins, je ne l'ai pas trouvé mauvais pour autant.