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4,19

sur 829 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Quelque part dans un pays du moyen orient, deux frères jumeaux de 9 ans, Aziz et Ahmed vont bientôt être impliqués dans une guerre infernale qui va bouleverser leur vie d'enfants et d'adultes. Un récit court et puissant qui pointe l'absurdité de la guerre, une fable poétique qui transforme un innocence d'enfant en machine de guerre d'adultes.La narration est bien construite et nous fait découvrir une machination diabolique.
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Lu en 2021. Un roman bouleversant, aussi poétique que révoltant.
Un récit sur la destinée tragique de deux frères jumeaux, dont l'un sera sacrifiée sur l'autel du fanatisme et de l'intégrisme religieux (terrorisme). Une plume qui m'a beaucoup plu !
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L'intrigue du livre est prenante dès les premières pages, on entre dans cette histoire comme dans un pays en guerre dont on ne connaît ni l'époque ni la localisation exacte même si l'on pense à un pays chaud du Maghreb ou du Moyen-Orient et à une époque contemporaine au fil des dialogues ; mais passé, présent ou futur, rien n'est dit, il s'agit bien d'une fable et au fil des pages on s'en rend compte de plus en plus, une fable philosophique qui va trouver sa conclusion dans les toutes dernières pages de ce court récit. Les thèmes de la gémellité, de la résilience, de l'amour filial et parental sont abordés, le noeud de l'intrigue qui paraît clair au début du récit devient de plus en plus trouble au fil des pages et le lecteur comme le personnage principal se trouve sensiblement manipulé par l'auteur, narrateur omniscient qui ne laisse que très peu d'indices au fil des dialogues, l'horreur, déjà présente et palpable dès le début, devient une pure ignominie à la fin récit, ce qui permet d'en dénoncer une autre, celle du fanatisme et de la guerre. L'ensemble est bien écrit, et on est pris par le suspens savamment distillé par l'auteur, dont l'objet change aussi au fil des pages, on croit le dénouement proche mais l'histoire rebondit sur un nouveau défi à relever pour les protagonistes, en cela c'est un livre qui tient en haleine de bout en bout et on devine aisément l'auteur dramatique, surtout dans la conclusion du récit qui s'assimile quasiment à une scène de théâtre. En ce sens c'est aussi un récit qui pourrait fort bien être adapté sur les planches... La conclusion du quatrième de couverture résume quant à elle parfaitement la nature de ce court roman : "Un texte à la fois actuel et hors du temps, qui possède la force brute des grandes tragédies".
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Sacrifice, mon amie, franchie la montagne et fait quelques pas en arrière.... Efficace, c'est le mot. Ce livre a beaucoup d'avantages, sa rapidité de lecture, la fluidité de son écriture, la cruauté de ses faits. Il est peu imaginable d'en venir à cela aujourd'hui et pourtant le sacrifice des siens, de soit, se traduit de bien des manières au cours de nos vies
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Magnifique court roman sur l'enfance sacrifiée par la guerre.
Nous y suivons l'histoire de deux jumeaux dont le destin va être bouleversé par la visite d'un chef de guerre qui va réclamer un martyr dans leur famille, une bombe vivante.
Bien écrit, tragique et engagé, j'ai adoré la fin du roman, qui ajoute à la noirceur du récit tout en offrant une expiation publique salutaire. Un roman qui va me marquer.
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Le fait que Larry Tremblay ne nomme jamais de ville ou de pays pour situer l'orangeraie rend se roman universel. En effet, cette histoire pourrait se dérouler dans n'importe quel pays en guerre dans la région du moyen-orient ou d'Afrique.
J'aurais beau lire des centaines de livres sur le sujet, je ne comprendrai jamais le fanatisme religieux. Pourquoi des gens acceptent de sacrifier leur vie ou pire, celle de leurs enfants?
L'auteur va droit au but en racontant l'histoire de ses personnages. J'ai apprécié qu'il n'y aie pas de longeurs. Tout est concis et intéressant à lire.
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L'orangeraie est une petite oasis de paix qui deviendra un lieu brisé par la guerre, le fanatisme religieux et la vengeance. Un père choisit l'un de ses jumeaux pour faire de lui un martyre. Ce choix aura des conséquences sur le survivant et sur la mère.

'' L'enfant qui avait écrit cette lettre d'adieu avait neuf ans. Celui à qui elle était adressée avait le même âge. Mikaël mesurait à quel point la guerre efface les frontières entre le monde des adultes et celui des enfants.'' J'ai trouvé ce passage très marquant. Quelques lignes poétiques qui dépeignent cruellement la guerre...

Larry Tremblay a écrit une histoire percutante et dérangeante sans faire de détour. Il a utilisé des mots et des phrases concises et directes. J'ai dévoré les pages en quelques heures...

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Que feriez-vous si votre maison brûle et si vous devez choisir entre sauver votre chat ou un tableau de Rembrandt d'une valeur inestimable ? Pire encore si le choix doit se porter sur l'un de vos jumeaux âgés de 9 ans, l'un des deux devant aller en terrain ennemi avec une ceinture d'explosif autour de la taille.
Nous sommes dans un pays du proche ou du moyen orient, cela pourrait être l'Afghanistan, la Libye, la Syrie, nous n'en saurons rien. L'orangeraie est un oasis sorti de cette terre aride grâce aux efforts et à la détermination des grands-parents mais leur habitation va être bombardée et ils vont y perdre la vie. Leur fils, père de jumeaux va devoir faire un choix cornélien pour venger sa famille et son pays.
Ce roman dérange parce qu'il nous amène à réfléchir sur ce que nous ferions à la place de chacun des protagonistes : le père, la mère, Amed qui doit se sacrifier, Aziz qui doit voir son frère mourir en martyr.
On est confronté tous les jours à l'horreur et l'absurdité de la guerre, confortablement installé sur notre canapé du salon. Larry Tremblay nous entraine sur le front du conflit, dans les méandres de la propagande, de la désinformation, du fanatisme et à l'intérieur des familles dont la vie bascule.
La vie ne vaut rien et rien ne vaut la vie.

Challenge multi-défis 2022
Challenge Riquiqui 2022.
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C'est dans un pays ensoleillé qu'Amed et Aziz, deux frères qui se ressemblent tellement qu'on les confond puisqu'ils sont jumeaux, vivent dans une orangeraie entourée d'une montagne sur laquelle ils partent parfois jouer au cerf-volant.

Bien que jumeaux, l'un des deux frères est gravement malade, et quelques jours après être revenu de l'hôpital, la maison de leurs grands parents est bombardée par les Autres, ceux qui sont du mauvais coté de la montagne. À peine le deuil de la famille entamé, une jeep s'arrête sur la plantation et vient parler aux parents d'Amed et Aziz. On parle beaucoup de vengeance, de justice, de poésie, de gloire, et c'est ainsi qu'une ceinture est laissée dans leur maison, objet du cri de déchirement de la mère des deux enfants.

C'est l'histoire d'un sacrifice, d'un choix à faire, d'une fraterie fusionnelle, d'une famille bercée par l'illusion et la fascination d'un paradis éternel. C'est aussi quelques années plus tard, l'occasion pour l'auteur de ce récit de se projeter en tant que metteur en scène souhaitant dénoncer les atrocités d'une guerre.

Je flippe toujours un peu quand des auteurs s'approprient une culture, l'histoire, la perception d'un peuple avec un regard occidental, privilégié, avec toujours ce syndrome du sauveur blanc qui souhaite dénoncer ce qui le sensibilise, ce qui le frappe. Non pas parce que je trouve ça complètement crétin, mais parce ce faisant il s'octroie une place dans un espace où des gens qui vivent vraiment ce qui est écrit pourraient raconter.

J'ai découvert Larry Tremblay dans un fabuleux texte publié à La Peuplade en 2021, Tableau final de l'amour. C'est un texte violent, dur, poétique, et je dois dire que l'Orangeraie m'a bluffé. Il n'y aucun jugement, aucune maladresse liée à ce qui me dérange en général dans des oeuvres de ce genre. C'est intelligent, fin. C'est cruel et je pense qu'il faut avoir le coeur sacrément accroché par moments, même quand on a pas d'enfants.

L'Orangeraie est à lire, à relire, à distribuer, pour faire la nique aux grandes gueules qui s'octroient une lutte anti terroriste basée sur une montagne de merdes racistes et néocolonialistes, un patate dans la gueule bien placée, tout littéraire soit-elle, et qui fait un bien fou de nous faire autant de mal.


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Le Choix de Sophie revisité version intégrisme religieux.
Un regard sur ce que l'on ne veut pas voir. Tellement horrible qu'il est extrêmement malaisant d'y penser.
Et pourtant, c'est tout naturellement que les personnages de cette famille le vivent. Comme une destinée à laquelle on ne peut pas échapper. Un grand honneur qui couve sous le malheur.
Et comment vivre ensuite avec cette béance. Cette absence. Grandir en découvrant que la décision masquée en vengeance logique était tout simplement l'horreur à l'état pur.
Un roman court comme une grosse claque.
Alors, faut-il le lire ? Oui. Encore la preuve que la littérature peut dire l'indicible. Doit dire l'indicible.
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