Je vais rester

Très belle BD. Un récit tout en délicatesse qui raconte la perte brutale d'un être cher.
Les illustrations sont superbes.
J'ai adoré !!!

BD humaine (autant dans le fond que dans la forme : les visages sont partout), intimiste et douce, Je vais rester est un joli titre qui parte de la perte de l'être cher. Touchant et sensible, c'est un album que j'ai déjà relu deux fois et que je ne me lasse pas de parcourir, captant à chaque fois ces nombreuses émotions qui en font sa force au milieu de tant de simplicité..............................
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Une merveille d'humanité portée par des dessins doux et très beaux . Difficile de fermer la dernière page !

c'est un peu glauque. fort surprenant. interloquant.

Magnifique album, plein de tendresse. Avec un regard emphatique et délicat sur les gens, sur la foule des vacanciers, et surtout sur cette femme, Fabienne, se trouvant brutalement libérée des entraves et contraintes de la vie de couple, découvre la liberté, le plaisir de vivre. La subtile réussite de cet album, c'est que les auteurs ne portent pas de jugement, laissent entrevoir ce que pouvait être la vie de cette femme avant le drame. La manière dont le mari, Roland, décède est tellement absurde voir même comique par la manière dont l'évènement est rendu dans le dessin, que celui-ci en devient iréel permettant ainsi à Fabienne de sortir de sa chrysalide, tirer un trait sur sa vie d'avant. Tout est en délicatesse. le dessin est somptueux, avec une mise en page très carré et une mise en couleur magnifique. Très bel album nous donnant à réfléchir par le biais de Fabienne sur ce que l'on fait ou pas de nos vie.

J'en ai pensé quoi, de l'histoire ? Cette histoire est pesante comme la chaleur de Palavas. Pas désagréable, pas insupportable, juste lourde, qui nous passe en mode ralenti pendant quelques minutes, quelques heures, et nous empêche tout dynamisme... Malgré tout, on tourne les pages, pour savoir... A quel moment Fabienne réagira-t-elle ? Quelqu'un va-t-il la secouer, la faire ouvrir les yeux ? ... Ou est-ce là justement sa façon à elle d'ouvrir les yeux ? Tant de questions que cette BD m'ont fait me poser, et qui font que j'ai été prise dans l'histoire.

L'album ? Format classique, chez Rue de Sèvres, 126 pages, couverture cartonnée.

Le dessin ? Un dessin très agréable, doux, aux couleurs chaudes comme l'été. Des personnages très typés, et un certain soucis du détail, dans les arrières plans, ... Très joli travail d'Hubert Chevillard pour illustrer le scénario de Lewis Trondheim.


Donc j'en retiens... que j'ai été très touchée par cette bande-dessinée. L'histoire en est pourtant très simple : alors que son compagnon décède subitement, Fabienne choisit de rester sur leur lieu de vacances, et de vivre tous ces moments qu'il avait si minutieusement planifiés. Et la question que l'on peut se poser, c'est : pourquoi ? Déni, hébétitude ? Moi j'y ai vu plus que cela, peut-être ai-je tord ... J'y ai vu une femme qui était probablement dans une situation de couple difficile, qui se trouve pour la première fois seule, libre de ses choix. Et que le premier qu'elle fait est celui... de ne pas en faire justement ... Mais ce n'est que mon interprétation de cet ouvrage, chacun y verra sa propre interprétation. Toujours est-il que cette BD est vraiment très fine, très joliment illustrée, et ne peut, je pense, laisser indifférent. Un très bon moment de lecture.


Et je l'ai lu grâce à... une opération Masse Critique Babelio spéciale BD. Merci donc à l'équipe Babelio et aux éditions Rue de Sevres pour cet envoi.
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