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Citations sur Le dernier Lapon (179)

Pendant des décennies, les pasteurs suédois, danois ou norvégiens nous ont pourchassés pour confisquer et brûler les tambours des chamans. Ça leur faisait peur. Pensez donc, on pouvait parler avec les morts ou guérir. Ils en ont brûlé des centaines, des tambours. (p.41)
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Le roman s’ouvre sur la course d’un sami qui cache un objet avant d’être rattrapé et brûlé vif. Pendant son agonie, il chante un joïk qu’un enfant entend et comprend qu’il devra transmettre aux générations futures. Nous sommes au 17ème siècle.

La laponie s’étend sur le nord des trois pays scandinaves Norvège, Suède, Finlande. Les éleveurs de rennes sont les “aristocrates” de leur peuple. Mais certains ou leurs ascendants ont abandonné ce métier très dur. C’est le cas de Klemet Nango qui fait partie de la police des rennes qui règle les conflits entre possesseurs de troupeaux.
Mais là c’est carrément un meurtre qui a été perpétré contre un petit éleveur, et touche surprenante, ses oreilles ont été coupées, comme le sont celles des rennes tués par accident. Par ailleurs un tambour sami qui venait d’être rendu par un membre de l’expédition de Paul Henri Victor en 1938, au centre culturel a disparu.
Y a t’il un lien entre les deux événements ? Klemet et sa nouvelle coéquipière Nina venue du sud de la Norvège vont devoir faire preuve d’imagination mais aussi s’imposer face à certains collègues qui méprisent la culture sami.

L'enquête est prenante mais l'intérêt premier est la découverte de l’univers sami et les conditions de vie difficile dans une région où pendant 40 jours on ne voit pas le soleil qui revient progressivement, où tout oubli ou erreur peut conduire à la mort par le froid. On découvre aussi version laestadienne du luthéranisme, particulièrement austère. Le chant traditionnel, le joïk qui a un réel rôle dans l

Je pense que je reviendrai vers cet auteur et ce monde du Grand Nord.
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Aslak ne connaissait pas la peur. Si on le lui avait demandé, il aurait regardé sans comprendre. On pouvait lui demander s’il avait faim, s’il avait sommeil, s’il avait froid. Pas s’il avait peur. La peur ne lui servait à rien. Alors il l’ignorait.
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Jeudi 20 janvier.
Lever du soleil : 9h47; coucher du soleil :13h14
3h27mn d'ensoleillement.
8h15. Laponie centrale.
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Nina se demandait comment une telle femme, aussi peu diplomate, avait pu atteindre une telle position et s’y maintenir. […]
— J’ai même pas couché, ma cocotte. Mais tu vois, je vais te dire un secret : j’étais la meilleure. Pendant très longtemps, ils n’ont pas voulu me donner la moindre responsabilité, tellement j’étais bonne. […] Un jour, j’en ai eu marre de voir tous ces incapables nommés chefs parce qu’il fallait bien les caser quelque part. Alors, je me suis mise en colère et j’ai décidé d’être chef. Et tu vois, je suis devenue la meilleure là aussi, dit-elle en écrasant sa cigarette.
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Aslak les regardait. Et il disait : j’ai deux cents rennes, et je vis. J’ai deux cents rennes, et je n’ai pas besoin de pâturages immenses. J’ai deux cents rennes, et je les surveille. Je suis toujours avec eux. Les femelles, j’en prends le lait. Elles me connaissent. Mes rennes restent près de moi quand je m’approche. Je n’ai pas besoin de passer des jours et des jours à les chercher dans la toundra. Mes skis et mes chiens me suffisent. Suis-je un plus mauvais berger que vous parce que j’ai moins de rennes et que je n’ai pas de scooter ?

[…]

[…] son grand-père lui avait dit : « tu vois Aslak, ces montagnes, elles se respectent les unes les autres. Aucune n’essaye de monter plus haut que l’autre pour lui faire de l’ombre ou pour la cacher ou pour lui dire qu’elle est plus belle. On peut toutes les voir d’ici. Si tu vas sur la montagne là-bas, ce sera pareil, tu verras toutes les autres montagnes autour ». […] « Les hommes devraient faire comme les montagnes ».
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Certains opposants essayaient absolument de les décrire comme un parti d'extrême droite, mais ça n'avait rien à voir. C'était juste que ces Lapons se croyaient tout permis ici, et que ça ne pouvait pas durer. Et lui, Karl Olsen, entendait bien s'y employer.
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Klemet comprit, lorsqu'il vit Johan Henrik enfiler sa pelisse, que celui-ci n'avait pas l'intention de les accueillir dans son gumpi et qu'il désirait donc que l'entretien soit le plus bref possible. Ça ressemblait bien au bonhomme, se dit-il. Sale tête de mule. Si Johan Henrik avait, à l'instar des autres éleveurs lapons, toujours été respectueux de l'autorité, il n'avait jamais fait d'effort pour faciliter leur tâche. Un trait commun aux éleveurs qui préféraient régler leurs histoires entre eux.
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- Alors petit, je sais que tu es un bon gars. Ton père était un bon gars. Tu sais qu'avec lui, on a mené la vie dure aux cocos dans le temps. Eh ben les Lapons, c'est pareil, hein, communistes et compagnie ces gars-là, avec leurs histoires de droit à la terre. Moi, la terre, je sais ce que c'est. Et la terre, elle décide toute seule à qui elle veut appartenir, et c'est à celui qui s'en occupe, pas à un autre, tu comprends ? Et moi je m'en occupe de la terre. Et ce putain de tambour, ça va les réveiller ces gars-là. Mon tambour, ma terre, et tout le bordel quoi. Tu vois, c'est pas bon pour nous leurs baratins. Et puis ça va rameuter les fouilles-merdes d'Oslo, on n'a pas besoin d'empotés de la capitale, hein ? On est mieux entre nous hein, quoique on serait encore mieux sans ces Lapons.
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Aslak ne lui rendit pas son sourire. Il regarda l’homme, longuement, mâchoire serrée. Et il vit que le mal était revenu.
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