AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Insomnie et autres poèmes (163)

Insomnie


Qui dort chaque nuit ? Personne ne dort !
L'enfant crie dans son berceau,
Le vieillard est face à sa mort,
Le jeune homme parle avec son amie,
Le souffle, à ses lèvres, les yeux dans les yeux.

On s'endort ~ s'éveillera-t-on ici encore ?
On a le temps, le temps, on a le temps de dormir !

Un gardien vigilant, de maison en maison
passe, un fanal rose à la main,
et grondements saccadés par-dessus l'oreiller,
sa crécelle violente va gronder :
- Ne dors pas ! Résiste ! Je dis vrai !
sinon, c'est le sommeil éternel !
sinon, c'est la maison éternelle !
Commenter  J’apprécie          230
Limaces rampantes des jours,
... Ouvrière cousant les lignes...
Qu'ai-je à faire de ma propre vie ?
Elle n'est pas à moi puisqu'elle n'est pas à toi.

Je ne me soucie guère de mes ennuis
Personnels... - Que manger ? Où dormir ?
Qu'ai-je à faire de mon corps mortel ?
Il n'est pas à moi puisqu'il n'est pas à toi.

Janvier 1925
Commenter  J’apprécie          100
Mais la plus belle victoire
sur le temps et la pesanteur -
c'est peut-être de passer
sans laisser de trace,
de passer sans laisser d'ombre.
(...)

(Se faufiler)
Commenter  J’apprécie          120
Les collines des environs de Moscou sont bleues,
Poussière et goudron – dans l’air à peine tiède.
Tout le jour je dors et je ris tout le jour, - je suis,
Probablement, en train de guérir de l’hiver….

Je rentre chez moi le plus doucement possible :
Je ne regrette pas – les poèmes non-écrits !
Le bruit des roues et les amandes grillées
Me sont plus chers que tous les quatrains.

Ma tête est vide, et c’est charmant :
Le cœur – lui - est trop plein !
Mes jours sont de petites vagues
Que je regarde du port.

De trop tendres regards
Dans l’air tendre à peine tiède,
À peine guérie de l’hiver, déjà
Je suis malade de l’été.
Commenter  J’apprécie          2418
Je m’ouvre les veines : irrécupérable
Et ingarrottable, la vie coule à flots.
Mettez au-dessous assiettes et seaux !
Toutes les assiettes seront toujours plates,
Petits les seaux.

À côté, débordant
Sur la terre noire, nourrir la fougère,
Tombe, irréversible, irrécupérable
Et ingarrottable l’averse des vers.
Commenter  J’apprécie          181
Mots murmurés la nuit : soie -
Main éparpillante.
Mots murmurés la nuit : soie –
Lèvres qui déplissent.
Comptes
De toutes les jalousies diurnes
Et éclat
De toutes vieilleries – et serrant les dents –
Et, un vers, là,
Débat –
Dans le bruissement…

Et une feuille
Au carreau…
Et, premier chant d’oiseau.
- si pur ! - et soupir.
Pas le bon.- C’est plus là.
Elle non plus.
Et
Haut le corps.
Rien
Du vent.
Fin.
Comme absent.

Et dans cette vanité des vanités
Tranchante, l’aurore.
Commenter  J’apprécie          122
Vous aviez la flemme de vous habiller, et
Vous aviez la flemme de quitter les fauteuils.
Mais chacun de vos jours à venir
Serait gai de ma gaîté.

Vous n’aimiez surtout pas sortir
Si tard, dans la nuit, dans le froid.
Mais chacune de vos heures à venir
Serait jeune de ma gaîté.

Vous l’avez fait sans penser à mal,
Innocemment, irrémédiablement.
J’étais votre jeunesse,
Qui passe
Commenter  J’apprécie          222
"J'aime embrasser
Les mains, et j'aime
Donner des noms,
Et aussi – ouvrir
Des portes !
– Grandes-ouvertes – sur la nuit noire !”
Commenter  J’apprécie          480
C’EST AINSI QU’ON ÉCOUTE



extrait 3

C’est ainsi qu’on écoute (l’embouchure
écoute la source).
C’est ainsi qu’on sent la fleur :
profondément — à en perdre le sens !

C’est ainsi que dans l’air, qui est bleu,
la soif est sans fond.
C’est ainsi que les enfants dans le bleu des draps
regardent dans la mémoire ;

C’est ainsi que ressent dans le sang
l’adolescent — jusqu’alors un lotus…
C’est ainsi qu’on aime l’amour :
on tombe dans le précipice.
Commenter  J’apprécie          30
C’EST AINSI QU’ON ÉCOUTE



extrait 2

Qu’ai-je à faire moi, chanteuse de métier,
Sur un fil, glace, soleil, Sibérie !
Obsessions, danses et chants sur les ponts
Moi légère, dans ce monde
de poids et de comptes ?

Qu’ai-je à faire moi — chanteur et premier-né,
Dans ce monde où l’on met les rêves en conserves,
Où le plus noir est gris… Un monde de mesure
Avec mon être — tout de démesure !
Commenter  J’apprécie          10






    Lecteurs (238) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Testez vos connaissances en poésie ! (niveau difficile)

    Dans quelle ville Verlaine tira-t-il sur Rimbaud, le blessant légèrement au poignet ?

    Paris
    Marseille
    Bruxelles
    Londres

    10 questions
    1226 lecteurs ont répondu
    Thèmes : poésie , poèmes , poètesCréer un quiz sur ce livre

    {* *}