... parce qu'elle est contre les galanteries vu qu'elle dit que dans la vie faut se méfier des petits cadeaux qu'on nous donne en échange de la liberté qu'on nous vole.
Lucette elle dit que quand la vie vous sourit pas, c'est pas facile d'être fair-play et qu'au tennis, c'est toujours celui qui gagne Roland-Garros qui est le plus fair-play.
La vulgarité, Lucette dit que c'est quand on fait des efforts tellement voyants pour être belle que tout ce qu'on voit au bout du compte c'est les efforts et pas la beauté.
Martial, il n'a pas de répondant. Il met dans ses bras tout ce qu'il a pas dans sa tête. Et comme il a la tête vide, il a les bras gros.
— Et vous, monsieur le commandant, vous avez d'autres filles à part celle qui se marie ?
Oh qu'elle était mécontente la tête du commandant.
"Il y a fille et fille, nom d'un chien ! "
Pistache a aboyé, parce qu'il aime pas qu'on parle de sa race comme ça.
"Pardon, monsieur le commandant, je voulais pas dire par là que votre fille aussi est une dame qui reçoit de l'argent pour faire ce que la plupart des dames font gratuitement."
Patronyme ça vaut dire nom. C’est un mot compliqué qui remplace un mot normal que tout le monde connait. Il y a des gens qui parlent exprès avec des mots compliqués alors qu’ils connaissent les mots normals correspondants. Les mots compliqués, c’est pas des gros mots mais ça vous injurie pire que des connards ou des salauds ou tous les noms d’oiseaux.
NB : Oui, le pluriel de normal est normaux mais c’est dans le texte…
Lucette dit que l'orgueil c'est utile contre le suicide et le vague à l'âme, et qu'il faut toujours en avoir un peu sur soi pour les jours où la vie exagère.
M. Truchon s'est mis à dire les louanges qu'on dit toujours quand on parle d'un mort parce que c'est une manie de l'humanité de dire des méchancetés sur les gens vivants et de leur faire des compliments quand ils sont morts.
L'avantage de la nuit c'est le noir. Et le noir qu'on a ici, c'est pas le noir des villes des têtes de chien qui ont toujours un lampadaire ou une enseigne pour faire veilleuse. Ici, c'est le vrai noir de la campagne qu'a pas de couleur et pas de bords non plus. Il pourrait se passer n'importe quoi, on le verrait pas.
Elle ressemblait de plus en plus aux morts des séries télévisées. On croit toujours que ça fait faux à la télévision, alors qu'en fait, c'est le contraire, c'est les vrais morts qui sont mal faits.