Parmi les cris déchirants, les miliciens traînaient de force tout ce qui avait une tête sur les épaules. A la vue de cette femme rouée de coups de matraque, j'eus envie de crier. Cette besogne ignoble était l'oeuvre des mains...du pianiste ! Je l'ai vu, de mes propres yeux. Il a survécu à la guerre. Je veux qu'il sache que je l'ai vu.
- Je ne suis pas encore devenue folle, [ ...] ce n'est plus bien loin.
"Il était en face, juste devant moi, je le voyais distinctement. Szpilman, avec sa casquette de policier. Szpilman en personne, le pianiste. Je ne peux pas oublier cela.Il traînait les femmes par les cheveux. Il se protégeait les mains. Ses mains de pianiste exigeaient un soin particulier. Je n'en ai jamais parlé, je ne voulais pas lui faire du tort."