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Nous sommes au tout début du 14ème siècle, en Norvège.
Le Dieu des chrétiens règne désormais sans partage sur les cités et les villages. Mais dans les sylves profondes, il se heurte toujours aux anciens Dieux païens et aux petits génies des forêts qui vivent aux alentours des ruisseaux tortueux, des clairières ensoleillées et des arbres vénérables.
C'est dans un village enveloppé de brumes, perdu dans cette nature souveraine, cette immensité où les hommes ne sont quasi rien, que nous allons faire la connaissance de Kristin.
Ah Kristin ! Kristin et ses longs cheveux blonds, sa sveltesse et son regard clair. Kristin marquée du sceau de la différence dès son plus jeune âge quand elle rencontre sur les bords mousseux d'un ruisseau la Reine des Elfes. Kristin soumise aux pesanteurs sociales et aux injonctions religieuses de ce siècle où l'individu n'a guère d'importance et où les femmes n'ont aucun droit. Kristin, mariée par son père, pourtant homme aimant et tolérant.
C'est une femme courageuse, fière, rebelle, qui refuse la voie toute tracée par d'autres pour elle. Pour l'amour du beau Erlend, elle va « emprunter le chemin sauvage », marcher résolument vers la « voie trouble », qui risque de faire d'elle une réprouvée, une fille d'étable. Elle va prendre tous les risques avec une joie farouche, car n'en doutons pas ! c'est elle, bien plus qu'Erlend, qui met tout en jeu dans cette folle aventure amoureuse.
Quel extraordinaire portrait de femme nous a brossés là Sigrid Unset !
Espérons que le bel Erlend, homme sans foi ni raison, jouisseur, hâbleur, mérite Kristin. Rien n'est moins sûr ! Les deux prochains tomes nous le diront.
On n'entre pas facilement dans l'univers de ce prix Nobel. La lecture est difficile et exigeante. Mais très vite, on est happé par le charisme de Kristin qui se libère, non sans effrois, de l'hideuse tyrannie du péché, par tous ces hommes du commun tiraillés entre leurs pulsions et les contraintes religieuses, par cette nature enfin, épanouie, impériale, si majestueusement décrite.
Merci à Srafina avec qui j'ai lu ce livre en commun, car elle m'a fait découvrir cette extraordinaire auteure. Je vous invite à lire son billet qui, je le sais, est aussi enthousiaste que le mien.











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Sigrid Undset, je la connaissais déjà car j'avais lu (et adoré) Vigdis la farouche. Je précise que c'est grâce à Gwen et son avis enthousiaste (encore merci à elle) que j'avais découvert cet auteur et je m'étais juré que je n'en resterais pas là avec la lecture de son oeuvre…
Donc voilà, cette fois ci je me suis embarquée dans la lecture d'une trilogie qui se déroule dans la Norvège du Moyen-Age et pour l'instant, je reviens enchantée du voyage que j'ai fait en compagnie du premier tome intitulé « La Couronne ».
Si ce titre vous évoque royauté, couronnement, princesses et compagnie, passez votre chemin…..La couronne est l'aboutissement de la volonté et l'amour de Kristin, car c'est cet attribut que les jeunes mariées ont le droit de porter le jour de leurs noces à cette époque…
Ce premier tome nous emmène donc découvrir Kristin, fille ainée de Lavrans Bjoergulfsoen….Son destin semble tout tracé pour cette jeune fille douce et aimante qui a grandi au coeur des montagnes norvégiennes…. Fiancée à Simon, un jeune homme bien sous tous rapports, le destin de Kristin bascule le jour où elle croise le chevalier Erlend.
J'ai beaucoup aimé l'écriture de Sigrid Undset qui nous transporte avec beaucoup de talent au coeur de la nature norvégienne et qui restitue aussi fort bien les moeurs, et les us et coutumes de ce moyen-Age norvégien. le christianisme, certes bien présent, n'empêche cependant pas les anciennes croyances d'être encore présentes dans les contes que l'on raconte au coin du feu ….
Bref, en conclusion, je ne rajouterais que ceci : je pense que je ne laisserais pas le tome deux dans ma Pal trop longtemps….


Challenge Séries 2021
Challenge A travers l'Histoire 2021
Challenge Multi-défis 2021
Challenge ABC 2020/2021
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Ce premier tome de la célèbre saga médiévale "Christine Lavransdatter" est tout simplement un enchantement, je ne trouve pas de terme plus approprié. Aux accents d'une romance digne des plus grandes histoires d'amour de la littérature, Sigrid Undset joint les décors sauvages et fascinants de sa Norvège natale, terre des saisons et des éléments naturels.

Ce n'est pas tous les jours que le lecteur est invité à voyager à travers les plaines, les montagnes et les fjords de Norvège en plein Moyen-Age et il s'y laisse emporter avec délices. La figure de la jeune Christine a tout pour l'émouvoir durablement, avec ses forces et ses faiblesses, sa beauté et son innocence. Au-delà de son destin riche en rebondissements et en sentiments, c'est toute une société qui se découvre, au rythme des travaux ruraux et à la lumière des traditions et des croyances. La passion de Christine pour Erlend, l'inconséquent chevalier, s'apparente aux amours d'une Guenièvre ou d'une Iseult et angoisse autant qu'elle séduit. Les épreuves se succèdent sous les pas des amants, à se demander si Christine coiffera jamais la couronne des fiancées ?

J'ai retrouvé avec un immense plaisir la plume de Sigrid Undset, découverte avec "Vigdis la farouche". Précise et colorée, sa narration nous emmène très loin, dans une lecture tout en évasion. Vivement la suite.


Challenge PAVES 2016 - 2017
Challenge MULTI-DÉFIS 2017
Challenge ABC 2016 - 2017
Challenge ATOUT PRIX 2016 - 2017
Challenge 1914-1968 2017
Challenge AUTOUR DU MONDE
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Nobel 1928, une belle surprise que ce roman qui était dans ma PAL depuis longtemps.

Je m'étais promis de lire les oeuvres de femmes ayant reçu le prix Nobel de littérature. J'avais quelques appréhensions, car certains livres de ces autrices célèbres ne sont pas faciles d'accès ou rendus désuets par le passage du temps.

Mais finalement, j'ai beaucoup aimé cette première partie de l'histoire de Kristin dans le décor du moyen-âge en Norvège. C'est une héroïne qui semble résolument moderne, qui ose remettre en question les règles de sa famille et de la religion. Comme elle n'a pas de frères, son père lui a permis d'apprendre beaucoup de choses sur la gestion du domaine. Elle exprime ses propres opinions, prend des décisions et refuse d'épouser l'homme auquel elle était promise. Mais tout ne sera pas facile dans ses amours d'ici à ce qu'elle porte la couronne d'or de son mariage.

Le roman c'est aussi celui de sa famille, une mère qui a perdu plusieurs bébés, l'accident et la mort de sa soeur, les alliances et l'attachement à la religion et à la justice, les secrets de famille jamais avoués.

Qu'ajouter de plus? L'écriture est belle, mais surtout efficace, au point qu'elle transporte sans effort dans ce moyen-âge nordique… et qu'elle m'obligera à lire les autres tomes de la trilogie!
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Norvège, XIVème siècle. Kristin grandit auprès d'un père pieux et affectueux et d'une mère plus taciturne, touchée par la mort prématurée de ses premiers enfants. Son père l'amène parfois lors de ses pérégrinations dans leur région montagneuse au nord d'Oslo, au coeur d'un paysage sauvage parcouru de ruisseaux, de flancs fleuris et de forêts sombres.
Une enfance douce et emplie de l'amour que lui porte son père, qui prendra brutalement fin par le départ d'Arne, le garçon auprès duquel elle a grandi, amoureux d'elle mais dont le statut de domestique ne lui permet pas de demander sa main. Quelques minutes après leurs adieux, qu'ils se sont faits loin du domaine, Kristin croise sur sa route le neveu du curé. Celui-ci tentera de la violer, la marquant de l'empreinte du péché originel, l'entrée dans une autre monde et le début de sa recherche de rédemption.
La religion et surtout l'idée de péché marquera profondément Kristin et le roman en lui-même. Sigrid Undset, d'ailleurs, se rapprochera de la foi catholique lors de son écriture.
Ce premier tome m'a littéralement transportée dans cette Norvège montagneuse et moyen-âgeuse, me rappelant le plaisir que j'avais déjà éprouvée à la lecture de Olav Audunsson. Les connaissances de l'auteure de cette période de l'Histoire est impressionnante tant les descriptions sont précises, et parfaitement intégrées au récit sans qu'il n'y paraisse aucun artifice.
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Kristin Lavransdatter de Sigrid Undset (auteure norvégienne 1882/1949) est un cycle romanesque comprenant « Kransen » (La couronne le présent volume sorti en 1920. Lui succéderont « Husfrue » (La femme 1921 ou aussi « La maîtresse de Usaby) et « Korset » (La croix 1922).
Avec cette oeuvre Sigrid Undset obtiendra le prix Nobel de littérature en 1928.

En compagnie d'Eric76, nous nous sommes décidés à attaquer cette trilogie avec entrain, une intégrale de près de 1100 pages. L'attrait du roman, de l'histoire et de l'Histoire y sont pour beaucoup. Il y a déjà quelques années j'avais lu « Vigdis la farouche » qui m'avait beaucoup plu par l'écriture forte de l'auteure.
Nous voici donc au début du 14ème siècle en Norvège à Joerundgard dans le Gulbrandsdal où les parents de Kristin se sont installés.
La jeune fille va y grandir entourée de l'amour de ses parents.
C'est une vie de grand air, de beauté vespérale, d'amour de la terre. Son père est un homme aisé mais la vie de l'époque est très rude. Les petits enfants ne vivent pas longtemps et Kristin est donc un bonheur pour eux.
La jeune fille évolue dans un domaine où tout le monde travaille dur, les femmes comme les hommes. C'est le monde du Moyen-âge et la religion y a une grande place. Les pays scandinaves ont été évangélisés au 11ème siècle et la vie quotidienne et les moeurs en sont toutes imprégnés.
L'écriture de Sigrid Undsett est toujours aussi belle, forte et imprégnée de poésie. Les descriptions champêtres sont magnifiques, on assiste à une explosion de descriptions de la nature de ce pays scandinave où les nuits peuvent durer plusieurs jours et inversement. le froid y est présent, glacial et peut causer de graves pénuries qui menacent directement la population.
Mais c'est aussi un roman, où l'amour va révéler une Kristin, forte, déterminée mais aussi fragile. Sa forte imprégnation religieuse la tourmentant.
Ce premier tome nous raconte ses premiers émois et sa révolte et son entêtement à obtenir ce qu'elle veut vis à vis de ses parents.
Il me tarde de découvrir la suite de sa vie auprès de l'homme qu'elle s'est choisi.
A très bientôt Eric pour la suite des aventures de Kristin et Erlend.
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Etonnante petit bout de femme que Kristin Lavransdatter, prête à braver l'opprobre et jusqu'à la décision de son père chéri pour le chevalier au passé douteux qu'elle s'est choisi ! Il faudra maintes lunaisons, une longue année au cloître et encore plusieurs moissons plus ou moins fructueuses et de longues veillées tendues en famille après le labeur, pour que Kristin finisse par être coiffée de la couronne nuptiale et épouser Edlend, union par laquelle s'achève « La couronne », premier volet de cette saga médiévale.
J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans ce récit, abandonné plusieurs fois faute d'intérêt et rebutée par une plume (ou une traduction ?) dans laquelle je n'arrivais pas à me couler. Et pourtant l'immersion a fini par se faire, au fil d'une histoire qui gagne en profondeur au fil de l'intrigue, et surtout de l'évocation saisissante d'une vie villageoise moyenâgeuse symbiotique avec une nature puissante et magnifiquement décrite.
Ravie d'avoir satisfait la curiosité qu'avait éveillé mes charmantes collègues de challenges babéliotes pour Sigrid Undset, auteur norvégienne nobelisée en 1928, mais pas assez pour entamer derechef la suite des aventures de Kristin : les deux tomes suivants seront pour plus tard.
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J'ai d'abord été quelque peu gênée par le style de l'autrice, que j'ai trouvé peu fluide – peut-être est-ce un problème de traduction ? - mais j'ai fini par m'y faire.
J'ai apprécié le personnage de Kristin, que l'on suit de son enfance à ses dix-huit dans ce premier tome, car elle s'affirme progressivement, de façon tout à fait pragmatique. Elle se révèle être un vrai caractère fort.
Je trouve que la psychologie des personnages est bien décrite, ils ne sont pas lisses et univoques, de même que les parcours de vie imaginés. Autrement dit, on ne s'ennuie pas et on a hâte de découvrir la suite.
J'ai aussi apprécié l'aperçu donné des paysages et des milieux sociaux norvégiens du Moyen-Age, de la campagne à la ville, de la bonne société aux paysans.

Je ne tarderai pas à lire la suite !
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Je continue dans ma découverte des Nobels avec la lauréate 1928. J'avais une petite appréhension en (re)commençant la lecture. D'abord parce que j'avais en effet commencé et pas pu continuer une première fois, pas emballé par le démarrage. Ensuite parce que ma première lecture de Lagerlof, autre femme scandinave nobelisée, avait été une déception (même si la suite m'avait réconcilié avec elle).

L'appréhension fut levée en poussant plus loin ma lecture. J'ai retrouvé chez Undset le talent de Lagerlof pour associer la nature à l'histoire et en faire un soutien des différents évènements. Alors que je ne suis pas un grand adepte des romances, j'ai apprécié le travail de l'auteur pour nourrir celle-ci d'enjeux bien au delà de la simple histoire d'amour. L'histoire familiale lourde, la religion abordée avec un oeil critique, les réflexions et les questionnements sur la morale de l'héroïne principale sont autant d'ingrédients qui ont permis de rehausser une histoire de séduction classique.

L'auteur a également un talent certain pour les rebondissements dramatiques qui tiennent le lecteur en haleine une fois passée la longue scène d'exposition qui m'avait arrêté à ma première lecture. Je devrais d'ailleurs me méfier de ces débuts un peu lents, c'est ce qui m'avait aussi valu d'abandonner à l'époque la lecture des Chouans de Balzac que j'ai beaucoup apprécié en le reprenant et une fois ce premier cap passé.

Ravi en tout cas d'avoir découvert une des 14 femmes (seulement !) prix Nobel de littérature après avoir déjà lu Munro, Buck et Lagerlof.
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Je copie la critique déposée pour la trilogie :


Soyons clairs : j'ai adoré cette grande fresque qui m'a fait rencontrer ma nouvelle amie, Kristin Lavransdatter, dans la Norvège du XIVe siècle !

Adoré est d'ailleurs un terme trop générique, dans la mesure où mes sentiments ont beaucoup évolué au fil du livre, suivant ceux de l'héroïne : au début, j'étais emballée et exaltée comme la jeune fille qui vit ses premiers émois. Puis vint le temps ambivalent de l'âge adulte, où j'étais tiraillée entre agacements et grands élans d'amour et de générosité. Et à la fin j'ai connu l'apaisement, cette sagesse matinée d'un léger ennui et ponctuellement de morceaux de bravoure. Bref, toute une vie dans un livre...

À la fois roman historique foisonnant, histoire d'une grande passion et beau portrait de femme, Kristin Lavransdatter a de quoi séduire de nombreux amateurs du genre (ou plutôt des genres)... Mais le livre vaut aussi, et surtout, par la justesse de la psychologie des personnages et des situations. Aussi loin et différents de nous soient-ils, nous pouvons tous nous retrouver en eux. Ainsi des disputes lourdes de reproches non-dits entre Kristin et Erlend, où je me suis reconnue à ma grande honte... Ou encore du chemin des enfants, tâtonnant entre héritage, loyauté, fidélité... et leurs aspirations propres. Tout cela est remarquablement observé et décrit, d'où un écho très fort en nous.

Que dire de plus ? Il y a de la poésie dans le style, les paysages de fjords ou de montagnes et la vie simple rythmée par l'amour, la religion et les petites tâches du quotidien. On peut se perdre un peu à la fin entre les très nombreux personnages qui portent tous plus ou moins les mêmes noms, mais cela participe du charme de ce roman. Et, après chaque interruption, il suffit de quelques pages pour replonger dans cet univers violent et doux.

En conclusion, moi Alexia Raymonsdatter, souhaite remercier chaleureusement Gwen Vingtetunsdatter pour cette belle découverte faite dans le cadre du challenge Nobel !
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