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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Dès les premières lignes on apprend que Nicolas, le narrateur, est issu d'une lignée de croque-morts et croque-mort lui-même, qu'il est envahi par des pulsions nécrophiles et qu'il en a honte. Et là, d'emblée, je me suis demandé si j'avais envie de me marrer, ou pas. Ou plutôt je me suis demandé si mes gloussements n'allaient pas être un tantinet démoniaques. Immédiatement ça sent l'humour noir à plein nez et j'adore ça.

Nicolas attaque par la description de ses ancêtres, puis sa mère, puis sa fille et son fils jumeaux, cette famille où visiblement tout le monde est un peu "spécial". Donc voilà qu'il nous raconte l'histoire de cette lignée de Christian, car ils se nomment tous ainsi de père en fils, jusqu'au jour où patatras, sa mère s'appelle autrement et lui aussi. Les filles s'appellent toutes Liliane, mais pas sa mère.
Il part donc du premier Christian au XIXe siècle, naufragé sur une île de Polynésie dont les habitants avaient trouvé  une méthode particulière pour empêcher la surpopulation, et nous raconte la naissance de cette vocation à aider les morts à accepter leur sort, de Christian Christiansen en Christian Christiansen.

C'est bien louftingue, c'est drôle, c'est jouissif. C'est politiquement incorrect, totalement irrévérencieux et j'ai adoré, comme un tout petit qui va sortir des bordées d'injures alors que c'est interdit Hi Hi ! Car oui, on a affaire à une vraie famille de barjots ! Et malhonnêtes avec ça ! Mais ça rapporte et puis, si ça rassure les endeuillés... Et au fond ils ne sont pas vraiment malhonnêtes, puisqu'ils font du bien aux gens. Oups !

Les chapitres, qui commencent tous par un arbre généalogique, se suivent et nous parlent tour à tour de Christian I, puis Christian II, Puis III, puis IV, et Nicolas et sa mère indigne, et son père pas comme tout le monde, et on découvre la dynastie Christiansen et ses spécificités. Chaque Christian a une particularité, mais celle de Christian IV est vraiment très spéciale car paranormale, alors que Christian V, lui, est atteint d'un toc envahissant. Et que dire des Liliane ??? Pas très nettes non plus ! C'est comme si à chaque génération, les tares de la famille augmentaient d'un cran. J'ai quand-même eu un peu de mal parfois à m'y retrouver parmi tous les membres de cette famille qui, de génération en génération portent le même prénom. Ou presque.

Et puis les morts. Pas physiques, non ! Ceux qui nous entourent et que nous ne voyons pas. Ils en ont des choses à dire et à faire ! Par exemple regretter leur courte vie parfois, ou tenter d'entrer en contact avec nous, la plupart du temps en vain.

En passant on apprend des choses sur l'histoire de Copenhague, crasseuse et puante comme toutes les grandes villes autrefois, pleines de miasmes et qui empestaient la mort et amenaient des maladie, car les cadavres et les déjections polluaient tout, l'air qu'on respirait et l'eau qu'on buvait. Et les épidémies du XXe siècle, telles la grippe espagnole ou la polio. Puis plus tard la montée du nazisme avec ses idéologies nauséabondes, et la guerre, et l'après-guerre. On voit aussi à travers les décennies l'évolution du rapport à la mort.
Alors qu'autrefois on veillait les morts un certain temps, à présent on expédie et on cache ce moment difficile, comme si ne pas voir les morts faisaient disparaître la mort. Même le terme de mort fait peur aux gens. de nos jours on préfère dire "il est décédé", ou bien "elle est partie". Et l'incinération qui se répand.
Et les plats préparés, en boîte, en plein essor dans les années 60...
On assiste aux changements dans la société.

Voilà que j'ai terminé ce livre désopilant, mais aussi immoral souvent, voire amoral, avec des passages bien écoeurants. Oui car la nécrophilie, c'est quand-même un sacré tabou, et heureusement ! Mais s'il n'y avait que ça de répugnant… Une vraie famille de dingues vous dis-je !!!
J'ai aimé ce roman réjouissant, bien que je l'aie trouvé très déroutant et parfois dérangeant. Je ne suis pas sûre qu'il puisse être mis entre toutes les mains, tant il évoque certains sujets vraiment prohibés, à juste titre.
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Un roman danois totalement déjanté, pour public aux idées larges! En effet, notre narrateur principal, Nicolas, descend d'une longue lignée de croque-morts, et tout en nous racontant l'histoire de ses aïeux , il nous livre son propre secret: il est nécrophile.
On découvre la vie de ses différents ascendants, la création de la dynastie Christiansen, avec les particularités de chacun, et en alternance, il nous conte aussi l'histoire d'amour qu'il a entamée avec une des défuntes qui lui a été confiée.

J'ai tout apprécié dans ce roman: le fond historique sur l'évolution des rites funéraires et la manière de vivre son deuil, ou les modifications vécues par la ville de Copenhague, l'humour très noir, la construction en alternance , même la part fantastique de ce livre macabre, qui m'a évoqué parfois la série "Six Feet Under"..une saga familiale en dehors des sentiers battus!

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Croque-mort à la tête des pompes funèbres qui ont bâti la renommée de sa famille, Nicolas est obsédé par des pulsions inavouables et de surcroit illégales. Tandis qu'il emmène ses enfants en voyage, il tente de comprendre cette part sombre en lui en retraçant l'histoire de ses aïeux qui ont exercé le même métier que lui sur sept générations.

On remonte donc le temps jusqu'au début du 19e siècle, sur une île perdu du Pacifique, où Christian I s'occupait déjà de faire passer les bébés morts de l'autre côté. Une vocation de psychopompe qui s'est transmise à tous les Christian qui ont suivi, ainsi qu'à Nicolas, le narrateur de cette folle saga morbide et drôle.

Car s'il est bien question de la mort, l'autrice danoise s'amuse beaucoup et manie un humour noir mordant. Quelle imagination ! Nous avons le Christian incinérateur, le Christian qui parle aux morts, le Christian maniaque qui mesure tout... Autant de personnages hauts en couleur, et les femmes ne sont pas en reste ! Une chose est sûre, tous ont le goût du travail bien fait et les pompes funèbres fleurissent au fil des épidémies qui passent et des vivants qui trépassent.

On se réjouit de rire de la mort ainsi, c'est tellement amoral et jubilatoire, malgré quelques passages super malaisants qui nous font découvrir une paraphilie rarement traitée en littérature… la nécrophilie.

C'est une lecture agréable, un texte profondément romanesque et foisonnant. Dans l'ordre chronologique, on suit la vie de chaque Christian et l'on prend plaisir, en début de chapitres, à voir l'arbre généalogique aux multiples branches s'étoffer.

Après «Là où vont les oiseaux», Maren Uthaug nous propose un texte plus original au sujet délicat. Elle maintient l'équilibre parfait entre humour et détails macabres. On pense forcément à la superbe série « Six feet under », que j'avais adoré !
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Croque-mort de génération en génération, les Christiansen sont une famille peu commune. Ils se prénomment tous Christian à l'exception de Nicolas, le narrateur de l'histoire. Veuf, il a deux enfants, Liliane, qui n'a de cesse de faire des crises d'une grande violence et Christian VI, qui éprouve un plaisir sadique à faire souffrir les animaux avant de les tuer. Nicolas va nous livrer son histoire familiale hors norme : de Christian I , seul survivant d'un naufrage qui arrive sur l'île de Tikopia jusqu'à sa propre histoire. La particularité de Nicolas est qu'il est nécrophile. Il tente de faire face à ses pulsions. Mais, la tentation est grande quand on est croque-mort. Maren Uthaug questionne le lecteur sur l'atavisme. Ses personnages souffriraient-ils des mêmes tares s'ils étaient issus d'un autre milieu ?
Ce récit est une pépite, rempli d'humour noir. le lecteur éprouve énormément d'empathie et de compassion pour le narrateur, Nicolas.
J'ai été happée par cette histoire et par cette saga familiale passionnante qui tient le lecteur en haleine jusqu'au dénouement final et la décision inattendue du protagoniste.
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À partir de ce jour, Christian IV alla frapper au moins une fois par semaine à une porte étrangère, derrière laquelle l'attendait une famille en deuil et un défunt perplexe, planté là derrière tout le monde, qui regardait la scène sans savoir où il en était.
🪦
Dans "Une fin heureuse", nous plongeons dans l'univers singulier d'une famille danoise pas comme les autres. de génération en génération, les Christensen exercent le métier de croque-mort, non sans accumuler une collection de tares plus ou moins... originales. Des "particularités" dérangeantes tel que tueur de bébés, médium, maniaque ou nécrophile, qui rendent cette lignée peu banale.

Le roman nous embarque dans un voyage à travers le Danemark et ses morts, alternant entre le présent et les récits des générations passées. Au fil des pages, nous découvrons l'évolution des rites et croyances funéraires, ainsi que la transformation du rapport à la mort au fil du temps. On ne peut s'empêcher de remarquer l'importance des progrès scientifiques qui transforment les rites et les coutumes pratiquées lors des décès.

L'autrice nous offre un portrait saisissant de cette famille hors du commun, sombre et fascinant. Ses personnages, cabossés et captivants, nous questionnent sur la destinée et l'influence de l'environnement sur le développement de la personnalité. Auraient-ils été les mêmes dans une autre famille ? Ou est-ce la proximité quotidienne avec la mort qui a forgé leur caractère si particulier, teinté de bizarreries cocasses et de troubles dérangeants ?

L'humour noir et cynique de l'autrice donne au récit un ton mordant et irrésistible. Sa plume, précise et captivante, nous happe dès les premières pages et nous transporte dans cet univers macabre et pourtant si humain.

Le titre promet une fin heureuse, mais l'autrice nous offre une conclusion surprenante et finalement peut-être moins noir que ce que l'on peut redouter.

"Une fin heureuse" est un roman qui ne ressemble à aucun autre, pour mon grand malheur ! Une lecture intense et addictive qui vous laissera une impression durable. Un véritable coup de coeur !

Je recommande vivement ce roman à tous ceux qui recherchent une lecture hors des sentiers battus.
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Surréaliste récit d'une saga familiale où toutes les petites filles sont prénommées Liliane et les petits garçons Christian sauf... un Nicolas.
Ce roman est construit en chapitres qui donnent la parole à chacune des générations. Les six Christians partagent leur vie et leurs tracas du début du XIXeme à aujourd'hui. Nicolas qui porte le lourd héritage de cette famille de croque-mort, prend la parole entre chaque confession d'un Christian. Dès les premières pages, nous savons qu'il s'apprête à assumer une tâche difficile "parce que même si je suis convaincu que c'est la seule chose à faire, au fond de moi, j'ai le petit espoir qu'une fois confronté à la réalité, je me dégonflerai." le suspens est total jusqu'à la fin.

Ce roman est d'un humour noir criant.
De la Polynésie au Danemark, les Christiansen s'occupent avec passion du repos des défunts. C'est irrévérencieux et génial.
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Un roman détonnant, c'est le moins que l'on puisse dire. L'auteur Maren Uthaug ose, ne se formalise pas et tient un fil d'Ariane plutôt bien ficelé.

Au travers de douze chapitres, on plonge dans la chronologie de la famille « Christensen », fervente organisatrice depuis le 19ème siècle de pompe funèbre de père en fils. Au fil des ans, elle s'est fait une place de choix auprès des familles qui accusaient le décés d'un proche, que ce soit de mort naturelle, de maladie ou encore d'épidémie. Tous les Christians qu'on rencontre au cours du récit ont un trait de caractère bien particulier (et j'insiste sur ce «bien particulier»): très souvent loufoques parfois complètement dérangés. Et c'est ça qui est étonnant, on se prend à apprécier une lecture totalement contraire à la bienséance dès lors qu'on entre dans l'intimité des personnages.

Au départ pourtant, les premières lignes ne m'ont pas particulièrement happée, j'ai trouvé les premiers chapitres étranges, parfois provocants et pourtant, paradoxalement, plutôt entraînants. La plume de l'auteur détient une belle maîtrise, elle dose les dérapages de ses protagonistes comme il faut, n'hésitant pas à jouer sur les sentiments de ses lecteurs pour rendre son environnement sympathique malgré les circonstances (on parle tout de même de morts tout le long du récit et pourtant on retient davantage le côté cocasse du récit).

Au delà de cette histoire de création d'entreprise prospère, on découvre comment la mort était appréhendée en fonction des périodes de l'histoire, notamment comment se déroulaient les différents rituels et l'évolution des techniques mortuaires. le rapport à la mort et les sentiments familiaux sont les points principaux de ce récit qui manie l'humour noir (très noir diront certains) avec naturel, souvent dans des situations poussées !

Le roman est découpé en plusieurs parties et toutes racontent l'histoire de vie des fils de la famille, sous le point de vue d'un narrateur nommé Nicolas, héritier de cette famille atypique, qui nous indique rentranscrire ce que son grand-père lui a autrefois narré. J'ai beaucoup apprécié l'arbre généalogique à chaque début de partie qui nous permet de remettre les pions là où il faut dans la chronologie.

Le titre « Une fin heureuse » est un belle figure de style, cohérent avec le contenu et sa couverture, et surtout avec le final qui m'a à moitié surprise. Je pensais que l'action y serait plus sombre mais on reste sur quelque chose de fin et on en ressort en se disant ouf!
Lien : https://lacueilleusedelivres..
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Dans la famille de Nicolas, la mort est une affaire de famille : on est croque-mort depuis des générations et l'entreprise familiale se porte à merveille. Pourtant, si côté business, tout est au beau fixe, la lignée, elle, rencontre plusieurs difficultés.
Tandis qu'il emmène ses deux enfants en voyage, Nicolas va nous conter cette famille spécialiste de la mort et des rites funéraires depuis sept générations : d'une île perdue dans le pacifique à la ville de Copenhague, cette famille excentrique n'aura eu de cesse d'être au service des défunts et de leurs proches.

Cocasse, provocante, hilarante, ou encore déstabilisante, cette saga familiale est un régal d'humour noir (accrochez-vous). Maren Uthaug nous régale avec ce roman nordique et ses personnages hauts en couleurs et brinquebalants. Au fil des pages et des générations, l'autrice nous fait faire le tour des rites et croyances funéraires, montrant ainsi l'évolution des mentalités et des sociétés face à la mort. Thanatophobes, abstenez-vous, ce roman n'est pas pour vous ! Pour tous les autres, cette petite pépite danoise vous ravira, autant qu'elle saura vous mettre mal à l'aise !
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Mais quel perle que ce livre là!
Maren Uthaug arrive avec finesse et humour (noir, très noir!) à nous parler d'un thême peu abordé, parfois même tabou: la mort.
On suit l'histoire d'une famille de croque-morts sur plusieurs générations, tous plus étranges, ou dérangée, les uns que les autres.
C'est glauque, drôle, intéressant... J'ai adoré!
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On en parle de cette couverture juste trop magnifique ? Nous avons donc Maren Uthaug, son nouveau roman et une couverture splendide… Il n'en fallait pas plus pour que je cours en librairie et que je dévore Une fin heureuse.

Alors, est ce que ce roman va connaître une fin heureuse ? En tout cas, en ce qui me concerne, j'ai adoré. J'ai retrouvé la marque de Maren Uthaug qui dans met dans chacun de ces romans les ingrédients tel que la famille, l'histoire familiale et toujours cette question de la destinée. Notre histoire personnelle est-elle écrite et dirigée par notre héritage familial ou reste t'il de la place pour l'inconnu et l'imprévu ?

Je trouve que Maren Uthaug a eu beaucoup de culot pour écrire un roman comme celui-ci. Un roman très morbide il faut se le dire de prime abord lire une histoire de croque-mort cela ne donne pas plus envie que ça. Mais l'autrice réussit parfaitement à nous accrocher à cette histoire et nous lisons l'histoire de cette famille avec plaisir.

Le roman commence avec Nicolas qui part avec ses deux enfants on ne sait où, cela a l'air grave et on se pose mille questions, on sent le drame, mais on n'en sait pas plus. Par contre nous allons découvrir à travers cette fresque familiale l'histoire du Danemark et apprendre plein de chose sur le traitement des morts, ses superstitions et son évolution à travers les ans. C'est tellement bien écrit, c'est noir mais en même temps on arrive à rire et à sourire. Franchement j'ai adoré.

Maren Uthaug confirme avec ce roman qu'elle est une très grande autrice. J'ai adoré ses trois romans. Et celui-ci ne déroge pas à la règle, cette fin je ne l'ai pas du tout vu venir. C'est quand même vachement fort et tellement bon. Mais est-ce une fin heureuse ? À vous de me le dire 😉
Lien : https://readlookhear.blog/20..
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